NAITRE (02 février 2024)

Naitre
Infiniment mieux que n'être pas
naitre
                     (...)
Je sais si peu de votre monde
et pourtant vous m'appelez
                     (...)
Sait-on un jour si je me ressemblerai
                     (...)
Je suis, l'auriez-vous oublié
une éternité qui commence
                     (...)

L'artiste-poète est aussi musicien et chanteur. Il est venu avec sa guitare, sa guimbarde, et ce mystérieux instrument au son rare et surprenant: l'halilintar. A eux quatre, c'est une symphonie annoncée: Dire qu'ici tout commence toujours. Comme ici ne tient jamais en place, n'occupe jamais la scène entière, par vent d'ouest.                  (...)   Aujourd'hui, au jour d'exactitude, je sens la pointe du stylo feutre quand il scarifie à même la peau le rêve du pays arraché au vide                  (...)

La salle entière est conquise, et les regards ne se détachent pas de la scène.  Les mots sont profonds, et le sourire n'est jamais loin.

                                              La mer
                                              à son point de retournement.
                                              Les bribes de pensées
                                              se dispersent en débris devant moi.
                                              Qui saura remettre à zéro
                                              les compteurs de la malédiction?
                                                              (...)

                                               Nu et seul, j'avance
                                               à la pointe d'un monde
                                               qui, au-delà de l'âge révolu,
                                               n'en finit pas..
                                                                (...) 

A quelques pas d'ici, le vieux-village de Mougins dresse l'oreille. Dans les ruelles si charmantes qui serpendent depuis des siècles, les fleurs se font soudain attentives:

Je plaide ici pour la dernière guérite. le regard rescapé sur la merveille. Il m'instruit plus, de fait, pour cicatriser les paupières que la liste des corps morts jonchant la nuit.                                (...)   J'avance comme on se fond, comme on se dissout dans la foule, avec le miracle du sang qui draine les artères.                                (...)

 

Les vivas durent longtemps, car les coeurs sont heureux. 
Le temps est passé si vite !

Déjà nous sommes sur l'autre rive. Celle de la scène ouverte, qui ce soir va réunir quatorze auteurs, aux textes courts et incisifs, souvent surprenants: Madeleine-Marie Davaine, Luc Fournier, David Cardoso, Marie-Rose Gonzalez (chant),Jocelyne Tarral, Muriel Brosset, Lydie Navard, Lyanah, Alexia Aubert (chant), Claude Labadie, Marie-Christine Gay, votre serviteur, Yves Ughes, et Patrice Alzina.

Madeleine-Marie Davaine	Luc Fournier	David Cardoso	Marie-Rose Gonzalez
Jocelyne Tarral	Muriel Brosset	Lydie Navard	Lyanah
Alexia Aubert	Claude Labadie	Marie-Christine Gay	Yves Hughes
	Pierre-Jean Blazy	Patrice Alzina

 

Après vient le troisième temps de la valse:celle du chant lyrique, avec la virevoltante et très attachante soprano Marie-Caroline Kfoury, bien accompagnée au piano par Anne-Claire Pontier.

Quatre titres, poétiques à souhait, viennent combler nos oreilles.

Marie-Caroline Kfoury

Anne-Claire Pontier et Marie-Caroline Kfoury

 

C'est une ovation qui accueille nos trois artistes pour la photo finale, alors que déjà les parfums du buffet viennnent aiguiser les appétits.
 

                                                         

Les jours de pluie, je repenserai à cette soirée.
Ce sera un nostalgique voyage, avec un ruisseau dans mes veines !

Pierre-Jean Blazy