Compte-Rendu
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Un temps pour aimer (03 mai 2024)
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 26/05/2024
- Dans Compte-Rendu
Vendredi 03 mai 2024 A 19H,
Les Mots d'Azur sont intervenus au château de Mouans-Sartoux.Mai est vieux de quelques heures, et nous retrouvons le chemin du château, pavé de sourires et de souvenirs.Voici de nouveau la grande salle bruissante, au parquet de bois et au plafond si haut !
Ce soir, vous êtes encore plus nombreux que d'habitude. La salle et le hall peinent à contenir tous les amoureux de la poésie, de la musique et du chant lyrique.
Magda Igyarto, la poète de Malaucène, dans le Vaucluse, a déjà pris possession des planches, avec à sa droite la jeune et talentueuse flûtiste Gabriella Carrara.
Magda Igyarto
Gabriella Carrara
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NAITRE (02 février 2024)
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 24/02/2024
- Dans Compte-Rendu
Vendredi 02 février 2024 A 19H,
Les Mots d'Azur sont intervenus dans la salle Courteline, à Mougins-Village.Les galeries d'art de Mougins-Village bruissent encore des visites de la journée.
La nuit est tombée, et remonte doucement le drap sur un ciel couleur d'encre.Soudain, la salle Courteline brille de mille feux.
Dominique Sorrente est sur scène, face à soixante regards, curieux de savoir ce que le troubadour de la scène marseillaise a emporté dans son bagage. -
ECRIRE DELIVRE (15 décembre 2023)
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 06/01/2024
- Dans Compte-Rendu
Vendredi 15 décembre 2023 A 19H,
Les Mots d'Azur sont intervenus dans la salle Courteline, à Mougins-Village.La nuit est tombée sur la mi-décembre.
Nous nous retrouvons ce soir dans la belle et grande salle Courteline, au pied de l'écrin de Mougins-Village.
Et malgré ce changement provisoire de notre lieu de retrouvailles,la proximité des festivités de Noël, et un méchant virus, quarante visages souriants et impatients sont là,en face de la grande scène qui s'éclaire.
Recevoir Yves Ughes est un honneur car il est un poète accompli, au verbe profond et au sourire chaleureux. C'est aussi une joie: celle d'accueillir un ami.
A ses côtés ce soir, ses deux petits-enfants, Clara Campagno (voix), et Mathis Ropion, guitariste talentueux et résolument moderne.
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LES CHEMINS DE L'ESPERANCE (15 sept 2023)
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 22/10/2023
- Dans Compte-Rendu
Vendredi 15 septembre 2023 A 19H,
Les Mots d'Azur sont intervenus dans la belle salle du château de Mouans-Sartoux.La mi-septembre nous salue bien, mais l'été est encore vivant en ce quinzième soir de septembre.
Le château se pare d'or sous le soleil finissant.
Sabine Venaruzzo est la troubadour du poème vivant et déclamé.
Elle parcourt villes et villages, et ce soir, Sinto Flamenco l'accompagne, lui le patriarche de la fête étrange et joyeuse.
lls entrent côte à côte sur la scène mouansoise:
La vie est un jeu
Ce n'est pas le bleu du ciel
Ce n'est pas le bleu de l'océan
Ce n'est pas le bleu de la mer
(...)Ce n'est pas le bleu de l'aube à venir
Ce n'est pas le bleu des mots dits
Ce n'est pas le bleu de la peur d'écrire
(...) -
UN CIEL PARFAIT (09 juin 2023)
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 01/07/2023
- Dans Compte-Rendu
Vendredi 09 juin 2023 A 19H,
Les Mots d'Azur sont intervenus dans la belle salle du château de Mouans-Sartoux.L'orage n'est pas loin, mais tournera au-dessus de nos têtes, sans jamais lâcher ses cordes.
Il ne faut que quelques minutes pour que la grande salle du Chateau se remplisse.Et il suffit de quelques secondes pour que les conversations s'estompent
lorsque Cédric Jacob entre en scène :Je me revois enfant, rêvant d'un ciel parfait
Ne sachant que très peu,mais devenant avide
Des tableaux de cosmos, l'interminable vide
Et savoir où j'allais...personne ne savait
(...)J'aimerais te conter, mon adorable fée,
Sous des cieux découverts sur la colline nue,
Dans sa douce fraicheur à jamais inconnue
L'angoissante splendeur de la sphère étoilée
(...) -
DES PIVOINES AU PRINTEMPS
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 15/04/2023
- Dans Compte-Rendu
Vendredi 31 mars 2023 A 19H,
Les Mots d'Azur sont intervenus dans la belle salle du château de Mouans-Sartoux.Le dernier rayon de soleil du mois éclaire la façade du Château.
A l'intérieur, la grande salle bruisse de vos conversations, petits secrets et considérations sur l'art, la vie et les couleurs du temps.
Alexia Aubert est sur la scène, concentrée et entourée de Cécile Crousse (violon) et de Nancy Zotier (guitare), qui à cet instant accordent leurs instruments.
Ce sont donc trois jeunes femmes qui vont enchanter un vieux chateau.Cécile Crousse (violon)
Nancy Zotier (guitare)
Le spectacle peut commencer.
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TOUT CE QUI ETREINT LE CIEL
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 10/12/2022
- Dans Compte-Rendu
VENDREDI 25 NOVEMBRE 2022L'automne vient cogner à la porte du Château,mais le vent froid ce soir n'impressionne pas les murs centenaires qui en ont vu d'autres. -
SUR L'ARBRE NOUS AVONS CUEILLI LES FRUITS
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 25/09/2022
- Dans Compte-Rendu
SUR L'ARBRE NOUS AVONS CUEILLI LES FRUITS
Vendredi 9 septembre 2022
Septembre frappe fort quand le public envahit le Château.
Vous êtes quatre-vingt quinze à arpenter, dans la chaleur vive et douce de ce vendredi soir, les couloirs de la poésie.
Jean-Jacques Nuel, le poète-écrivain de Cluny est là, entouré par Brigitte Blondeau, professeur de violoncelle au conservatoire de Nice.
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UN PAIN BLEU TOMBÉ DU CIEL
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 20/05/2022
- Dans Compte-Rendu
Vendredi 6 mai 2022
UN PAIN BLEU TOMBÉ DU CIEL
Sous un ciel d'orage, le Château brave le temps, solidement planté dans la terre.
Il porte bien ses sept siècles, et transmet à tous les regards son imposante sérénité.Yves Miséricordia lui ressemble, et, debout, entonne le chant de ses mots, devant une salle pleine à craquer et qui déborde jusque dans le hall d'entré
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Les fruits tombent des âmes
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 11/02/2022
- Dans Compte-Rendu
Vendredi 04 février 2022
Les fruits tombent des âmesPourtant, depuis Noël, pas un jour entier et grisonnant n’avait duré au-dessus des toits maralpins…
Deux jours après la Chandeleur, et vingt lunes avant Mardi-Gras , le ciel de ce vendredi est couleur gris-plomb.
La brise de terre toute la nuit a soufflé vers la mer.Mais le soleil, venu des Hautes-Alpes, est entré dans la voix de Marion Lafage, bien campée sous le projecteur,
à deux petits pas de Nadine Miccio et de son violon de la joie :J’ai vu certains oiseaux frémir des temps nouveaux
Leur présence rassurait les projets jardiniers
J’ai senti l’air frais les couleurs des tulipes
Et la fragilité des premiers lilas
(…)Confier à l’épaule de la tendresse
la plume simple du jour
Se vêtir
du sourire de la nuit
dépasser l’attente noire
(…)Quarante visages tressaillent et se laissent guider dans la pénombre annonciatrice.
Le violon danse.Il imprime sa mélodie dans l’esprit qui le guette.
Plaque de métal chauffé à blanc
Le lac après la pluie
Sulfurise paysage et sentiments
( …)Sous les sommets blanchis, sur l’herbe noircie
Bêlent encore dans les prés toutes les brebisArdente vérité des mots et de leur long parcours de luge.
La trace de la lumière s'incruste sur la scène réchauffée.
Là où le noir troue le bleu outremer
frontière du rivage au couteau
sur la ligne de flottaison vert sapin
sous la profondeur
( …)
Ce trait fondu
a plani sous la verticalité rugueuse
le sillon qui coupe
(…)Puis la scène ouverte s’installe, pour révéler les secrets bien gardés de Véronique Icart, Anna Ostrovskaya,Muriel Brosset, Claude Labadie, Cédric Jacob, votre serviteur, Marie Gay et Patrice Alzina.
Véronique Icart
Anna Ostrovskaya
Muriel Brosset
Claude Labadie
Cédric Jacob
Pierre-Jean Blazy
Marie Gay
Patrice Alzina
Ce fut belle introduction à la divine prestation de Sarah Caussé, mezzo-soprano preste et à la présence joyeuse et partageuse.
Le public conquis se lève et entonne le chant du véritable partage, entre les notes du piano vivifié par les doigts et le doux regard de la pianiste Natalie Setera.
La vérité est dans la lumière.
Et dans les fruits qui tombent des âmes.
C’était la vagabonde liberté
dans le dos noir et dru du temps.Pierre-Jean Blazy
Natalie Setera, Sarah Caussé, Pierre-Jean Blazy,
Nadine Miccio, Marion LafageMarion Lafage, Pierre-Jean Blazy, Nadine Miccio,
Natalie Setera, Sarah Caussé -
LE REGARD DE L’ENFANT
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 30/11/2021
Vendredi 26 novembre 2021
C’est un vendredi de fin d’automne, où la lumière depuis longtemps s’est installée.
La nuit désormais entre en la ville, alors même que Gérard Pons descend de la scène pour s’adresser à un public de soixante personnes, malgré ces temps incertains.
Il faudra mettre
une pétale de rose
dans les pages d’un livre
pour assurer l’éternité
(…)La feuille serait-elle
l’âme du présent
comme le regard de l’enfant
dans lequel s’efface le tempsLa guitare ondulante du maitre en musique, Filipe Monteiro, colore les mots du maitre-graveur, et poète :
La fixité de la pierre
assurera l’inévitable trace
du passage du temps
(…)Parfois la mort se tue
dans un silence oblique
quand les roseaux respirent
à la caresse du ventLe public est capté par les mélodies de mots mêlées de guitare.
C’est un nectar qui se déverse sur la belle salle Léo Lagrange aux lumières tamisées.Un peu de pain
reste sur la table
Dehors les frênes
décomptent les jours
Les brebis bêlent
dans l’enclos protecteur
(…)Que reste t-il de la feuille morte,
du vol des oies sauvages,
de l’eau sous le pont
que reste t-il des traces
sur ton visage
sur ton coeur ?C’est une définition du bonheur que de se laisser emporter par les deux artistes qui s’interrogent et se répondent, dans un dialogue en majesté.
Les applaudissements crépitent et la scène ouverte s’ouvre, en présence de Véronique Icart, Muriel Brosset, Claude Labadie, Philippe Mallet, Anna Ostrovskaya, Alexia Aubert, Cédric Jacob, Phally Griffon, Jackie Raimondi, Marion Lafage, votre serviteur, Marie Gay et Patrice Alzina.
Véronique Icart
Muriel Brosset
Claude Labadie
Philippe Mallet
Anna Ostrovskaya
Alexia Aubert
Cédric Jacob
Jackie Raimondi
Marion Lafage
Pierre-Jean Blazy
Marie Gay
Patrice Alzina
Puis c'est le moment de grâce.
La blondeur et le chant magnifique de Marie Thurneyssen envahissent l’espace et le temps, et nous emmènent par la main dans le Brésil mystérieux et envoûtant ;
Au cœur du cœur du chagrin, et de l’amour flou.
La lumière devient bleutée, la lenteur vive, et une porte s’ouvre sur les inapaisables désirs.
Pierre-Jean Blazy
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C’EST UNE FOLIE D’ECRIRE
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 23/10/2021
Vendredi 10 septembre 2021
Ce matin est né un jour de soleil franc, et notre invité, venu de Lyon s’avance vers la scène, avec Marion Lafage à ses côtés.
Et la salle Léo Lagrange est assez vaste pour recevoir tous ses mots, donnés à un public attentif aux phrases qui parcourent les travées.
Patrick Laupin parle :
Pour écrire il suffirait un jour de se lever
et d’oser enfin parler. Mais il est difficile
de dire les choses les plus simples (…).
J’aime le grand rêve d’une fenêtre ouverte.
Dans une goutte de rosée je vois le secret d’un monde
que l’on a jamais bien pu éclaircir.
Aucune personne vivante n’est inutile.
(…)Nadine Miccio sait faire mieux que personne parler son violon, ample et généreux comme un vol qui monte au ciel. Sa mélodie en appelle une autre qui emplit tous les esprits.
C’est une folie d’écrire, ombre dédoublée des
premières vies anciennes(…). C’est le retour de loin, le
codicille des parents, le maudit soupir des pèlerines sur
la route, le petit gardien d’oies près du moulin (…)
La tristesse des dieux me tombe dessus comme un mur
ou une pluie m’arrêtent.
(…)Ici la nuit n’est pas encore tombée sur nos âmes, et la ferveur reste reine quand le violon sublime toutes les émotions retenues qui se libèrent enfin.
Quand la vérité vient, elle dit tout.
C’est par mon silence que j’arrive et j’étudie en frère. Malgré l’aurore impossible de la terre, le vide est un bien. Je connais sa splendeur. N’ayez pas peur. Le silence protège nos faiblesses.
(…)Patrick Laupin est un buveur de ce vent qui chasse la brume avant qu’elle ne revienne. Lui et Nadine Miccio sont un duo qui retarde de quelques lunes la rousseur de l’automne.
Longtemps ces mots vont résonner dans nos esprits.
Est-ce-que j’essaie de guérir de mélancolie en écrivant ?
Un peu je crois (…). Mais vient toujours à ma rencontre
cet hiver arrêté devant ma peine quand l’écriture devrait permettre
de se rencontrer. Dieu ou Poème. Si vous existiez, vous défendriez mon corps
et mon sens et vers vous j’accourerais.
(…)Après l’intensité du mariage consommé des mots et des cordes du violon, la scène ouverte est un berceau de fraîcheur et de styles différents. Véronique Icart, Cédric Jacob, Marion Lafage, votre serviteur,Marie Gay, Muriel Gimenez et Patrice Alzina viennent partager leurs créations, pour certaines estivales, dans la joie qui crépite, et le plaisir non dissimulé de se retrouver.
Véronique Icart Cédric Jacob Marion Lafage
Marie Gay Muriel Gimenez Patrice Alzina
C’est alors que surgit Krizta Salat, comme un couronnement de cette soirée captivante.
Elle est habillée de sa voix incomparable, avec au piano Laure Temporale,
et à trois reprises, notre Carmen de Hongrie va ravir son public
en descendant à sa rencontre,
et jeter dans le cosmos infini tous les crépuscules du tourment.Ne restait plus alors que les consolations terrestres, qui prenaient la forme d’un généreux et savoureux buffet partagé.
Nous ne pouvions laisser Patrick Laupin rejoindre la capitale des Gaules sans vivre un atelier d 'écriture animé par ses soins.
C 'est ainsi que le lendemain à 10h dans la salle à manger du Château de Mouans-Sartoux, douze apôtres se sont retrouvés pour vivre deux heures trente d'une rare intensité.
Ces deux partages étaient de la couleur de l'été.
Ils resteront gravés dans la nuit méditerranéenne qui emporte nos rêves.
Pierre-Jean Blazy
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CETTE PIERRE DE PUMA QUI FLAIRE LE FLEUVE
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 24/07/2021
- Dans Compte-Rendu
VENDREDI 11 JUIN 2021 A MOUANS-SARTOUX
L’immense salle Léo Lagrange s’anime enfin.
Les poètes et amateurs de poésie sont là, préférant aux rayons d’un soleil finissant lres projecteurs braqués sur Gilbert Renouf, venu depuis Toulon ressusciter Rémy Durand et sa poésie inoubliable :
Elle dit tu es mon éternel reviens mon pérenne
l’autre je l’aime mais c’est brouillard
ce sont ces petits nuages qui passent dans mes
gestes
à l’époux elle dit tu es mon plus beau
mon plus aimé
tes rides plus encore vieillir avec toi
(...)A ses côtés, le guitariste Alain Romagnoli fait vibrer les cordes d’une façon unique.
La mélodie s’enroule autour de ses doigts et subjugue le public.
Je me souviens de Caracas Venezuela
Je me souviens d’une pierre vivante et primitive
pierre sonore d’eau et de révolte
d’enfance entêtante et têtue
pierre solaire
Je me souviens de cette pierre de puma
qui flaire le fleuve
(...)Dans la ville le temps est comme arrêté.
Femmes et hommes prennent le temps de convoler en poésie.
Le jour s’attarde pour ne pas en perdre une miette.
Autrefois , il y a très longtemps, tu habitais à
l’intérieur de pierres en cercle, et prenais contact
avec le cosmos, avec les énergies de l’en-haut, la nuit
sous un ciel piqué d’étoiles
(…)
Voici que les notes prennent le pas sur les mots.
Voici les mots ardents qui à leur tour emportent la musique, dans une danse endiablée qui ressemble à l’été.Je suis né à Caracas, un jour d’aguacero, l’orage sud-
américain qui s’abat en déluge d’eau nouée d’éclairs
et de tonnerre, dont je découvris, durant mon enfance
vénézuélienne, la fascination et l’effroi et dont je
retrouvais plus tard, en Colombie et en Équateur
l’indicible bonheur, le plaisir d’un cataclysme à la fois
minéral et vegétal, cosmique et sidéral qui convenait à
mon penchant pour le tragique et les sensations
extrêmes.
Une vague fraîche d’applaudissements emporte cet hommage vers son destinataire.
Rémy Durand est là avec nous sur la scène, comme ce 22 septembre 2017, avec Gilbert Renouf et la pianiste et flûtiste Cécile Chassoulier ,
puis aujourd’hui avec Alain Romagnoli et sa guitare émerveillée.Reste encore longtemps avec nous, toi le poète des mers du Sud !
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En ce vendredi de presqu’été, la scène ouverte s’est réduite pour mieux se tourner vers la félicité.
Madeleine-Marie Davaine, Véronique Icart, Maria Salamone, Philippe Mallet,Anna Ostrovskaya,
Cédric Jacob en duo avec Claude Labadie,
et enfin Patrice Alzina
nous entraînent vers leurs mondes meilleurs et vers la vie aussi tout simplement.
Cela avant que la vibrante soprano Vanessa Fouillet, admirablement accompagnée au piano par Renaud Moutier nous fasse visiter les cieux peuplés de sa voix inimitable.
Nous ne voulions plus en revenir.Et pourtant les soirs au paradis finissent.
Tout ce qui nous submerge reflue vers nos gouffres de légèreté.Vienne l’été et la nuit gouvernée par la lune.
Puis septembre allumera ses feux.Pierre-Jean Blazy
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Puisque beauté il y a
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 12/12/2011
- Dans Compte-Rendu
C’était comme si la nuit qui naissait avait décidé de pleurer tant et plus sur les contrées de poésie.
Des nuées de cette pluie de décembre s’abattent sur le vénérable château, qui en a vu d’autres.
Nathalie Riera nous parle de ses claires visions :
« (…) vous que j’entends à peine à cause du passage des chevaux, quand de moi vous reste encore (…) flèches des oiseaux des matures, voix de feu, feuillue, moi qui me tourne vers qui vers où ? toujours, vous »
(ClairVision, éd. Public.net , 2009)
Elle nous dit que « dans la voix du poète , (il y a) comme une peur de mourir de sécheresse.
Et puis ce regard qui cherche à déserter ce qui l’envahit »
(Puisque beauté il y a, éd. Lanskine , 2010)
Les cordes vivantes du violon de Juliana Plançon couvrent le bruit du silence.
Trente-trois regards s’apaisent et Nathalie Riera enchaîne :
« rallumer la flamme que fauche le vent par cœur
que jamais tu n’oublies l’amour
l’aimer comme l’aime avec vie contre le pire
feeling in first »
(Feeling is first éd. Le Réalgar, 2011)
Fabienne Pujalte, aux yeux de pluie, prend la suite du soir et entraîne avec elle « les cœurs chauds au cœur émeraude ».
« Toi face à moi
Je pose mon doigt sur ta bouche
J’efface tes derniers mensonges
Je glisse le long de ton bras
Ta main ouverte me parle
Je peux lire dans ta mémoire
Tout ce que tu ne vois pas
Tout ce que tu ne dis pas »
Puis Chantal Cudel, la singulière, emmène dans son chant les relents de la beauté, tout comme résonne la voix profonde du comédien François Voisin, qui partage avec nous quelques battements du « cœur des filles ».
C’est l’heure pour les très jeunes Maxime Tomatis et Axel Boyer de faire revivre Maurice Carême et Arthur Rimbaud.
Un vent de fraîcheur vient sécher la pluie. Julie Forgue nous partage Dominique Mathieu, puis voici l’invitation des paroles dans le désert de Brigitte Broc et de l’ami Dom Corriéras.
Une dernière respiration, avec la chaleur du chant de Françoise Deleuse, avant de laisser s’égayer, dans les dédales du château, cette « passion pour l’inutile » de Marc-Vincent Péalat.
Ce fut, avec vous, un beau visage de décembre.
Pierre-Jean BLAZY
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Un été de paix à l'ombre du château
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 03/07/2011
- Dans Compte-Rendu
Un été de paix à l'ombre du château
C'était une chaude après midi de printemps. Dans les jardins du château le soleil bruissait, et des promeneurs alanguis ralentissaient leur marche.
Au loin on entendait une harpe et un violoncelle qui s'accordaient.
Bientôt les mots allaient sortir des imprimeries ou trop de repos les avaient engourdis.
Pour nous dire, par la voix de Raphaël Monticelli:
"voici une part de bonheur: regarder la lune, les étoiles; simplement les voir belles,
précieuses, lumineuses, et savoir que tu es né de la même matière qu'elles"
(...)
"voici une part supplémentaire du bonheur: un feu nait pour éclairer la nuit. Il est
beau, joyeux, robuste et fort. Tu sais que ta vie se consume de la même ardeur"
(...)
"voici la part ultime du bonheur: se savoir mortel, et en vivre"
Il fait si chaud mais un peu d'air frais caresse les lourdes pierres.
"étreinte
la mer s'éteint
nous ne sommes
qu'un
sang et pluie"
"je vous salue les asséchés les vibrants les criards
sous l'insulte des feuilles et des fileuses de fiel"
J'entends au loin dans les jardins des cris joyeux de femmes:
"les aimantes
les absentes
les belles amères
les femmes armées
(...)
Ici s'achèvent mes serments en miettes
je ne laisserai de mon sillage ni paille ni écume"
(...)
il ya le corps des femmes
nous savons combien il est tendre trop tendre
comme un rappel de nos naissances en nous
nous le savons
ouvert aux ondes de la terre et du ciel
(...)
et puis bientôt la nuit pour le repos des corps et des âmes:
"nuit chargée de lune
nous fûmes
deux
amère étreinte que le sang plie"
Après ce voyage de découvertes, Elsa Verna lit quelques mots de Nicole Lanza et ses
"moments d'ardeur, comme un déluge de sablier du temps"
Oui,
"nous avançons vers l'aurore pour lever l'ancre"
Puis Christophe Forgeot nous donne deux moments inédits, avant que Françoise Tauran et Eric Maïolino entonnent leur "grand huit"
Un slam d'Eric Maïolino surgit de nulle part: "quand j'ai peur, j'écris mon silence est un cri"
Ce fut alors un moment de chansons, a cappella, ces chansons que nous aimons, où le texte prend sa force dans la mélodie.
Clarisse Vandy, puis Françoise Tauran nous livrèrent leurs œuvres les plus récentes. Fabien Tomatis fit partager un texte très musical.
Avant ce retour à la poésie pure de Marie Gay:
(...)
ne parle pas
capte pour moi le silence
(...)
je te vois
vivant sur le boulevard du temps
glissant sur le soleil
doucement
je m'approche
de tes rideaux secrets"
Le rideau des Mots d'Azur, quant à lui, se rouvrira dès le 23 septembre 2011, avec vous, toujours plus nombreux, pour que le verbe reste vivant.
NOS PROCHAINS RENDEZ-VOUS:
· le vendredi 23 septembre 2011 : Pierre-Jean BLAZY présente son recueil "le cœur des filles"
à la médiathèque de Mougins
· le vendredi 14 octobre 2011 : Roger Lecomte, à l'aquarium de la médiathèque de Mouans-Sartoux
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Un vendredi soir au château
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 03/07/2011
- Dans Compte-Rendu
n vendredi soir au château
La lumière du jour était encore vive, aux abords du vieux Château, en ce beau vendredi soir de début de printemps.
Le calme avait soudainement envahi le jardin, il y a peu encore recouvert de cris d’enfants.
Le poète et le chanteur étaient là, exacts au rendez-vous, et en face d’eux, plus de trente regards,
avides de mots profonds et de rêves au quotidien.
« Avant de quitter ce monde, explore le monde du chant.
Le silence vaut mieux que la parole, mais le chant
vaut mieux que le silence ».
Damien Riba s’élance, à la recherche de « la plus petite lumière » sur le sentier nocturne des maux et des mots.
« Quand une prière vient du cœur
même si ceux qui prient n’en comprennent le sens
elle monte en haut
et déchire le firmament »
Le doute s’installe. Les mélodies douces ou endiablées de Sinto-Flamenco s’accrochent aux textes lancés vers le public.
« Vous aussi peut-être vous verrez le monde
que j’ai vu avant qu’il disparaisse
et vous le connaîtrez »
Puis le silence, et encore les cordes de l’instrument, et le chant de l’artiste qui jusqu’à la fin donneront du bonheur.
« Garde tes larmes dans ton cœur
comme des diamants, des liqueurs,
essuie tes larmes désormais,
tu peux dormir en paix »
Puis la parole vient vers vous. Elisa Verna entonne alors les mots de Nicole Lanza, qui chante Matisse,
le « plaisir virtuose », « l’alchimie des sensations ». Elle effeuille « les pages de ma douleur, le soir ».
Fabienne Ros nous parle d’Angeline, sa petite fille (« je t’adorais quand je suis né ») et
de la maison de Mélina, un amour de grand-mère et son « doux parfum d’été ».
A ma demande, Marc-Vincent Péalat, notre doyen ce soir, se lève et partage un poème de
son recueil fraîchement paru, au titre évocateur : « Passion pour l’inutile », qu’il présentera
le 29 avril à 18 h 30 salle Belle Aube au Cannet :
« Si toi tu sais pourquoi
le grand pourquoi des choses
par le sang du printemps
et par l’odeur des roses
dis moi ton nom »
Enfin Marie Gay nous fait respirer :
« l’empreinte des ailes d’oiseaux
lisse le sable blanc
(…)
mon corps est lacéré
par les marques du temps
mon pas capte en cadence
les lettres du destin »
Elisa Verna nous confie alors quelques extraits de son cru, « des images et des mots volés à la mer ».
C’est à moi que revient le mot de la fin. Je l’emprunte à San Gérotéo (« le silence parle et
il a des yeux ») et à Anne Mounic :
« Quand la lumière bouge selon les voix du vent,
dans la demeure, l’ombre danse sur les murs
par la petite musique de l’esprit,
et nous valsons sur pointes, légers (…)
par le trait d’union vif,
de la menue minute qui fuit »
La nuit est tombée, et nous guide vers la clarté de la Gabbia, où nous serons quatorze à
éclairer l’obscur, autour de la grande table qui se souvient encore des envolées de mots doux,
et des berceuses en prose poétique, jusqu’à l’extrême fin des accords de guitare.
NOTRE PROCHAIN RENDEZ-VOUS:
· 20 mai 2011: Raphaël Monticelli
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Dans la chaleur de quarante et un regards
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 03/07/2011
- Dans Compte-Rendu
Dans la chaleur de quarante et un regards
Dans la chaleur de quarante et un regards
il y avait
dans la nuit qui se posait
ce même feu qui couvait
et un chant entre les murs
qui se faisait azur:
"les chemins ont pleuré
jusqu'à la transparence
et sur la pente du jour
s'est levée la saison"
(...)
"le monde est il plus vaste
qu'un visage?
(...)"
Les mots de Brigitte Broc, à tire d'ailes,
viennent se poser et refleurir sous la fontaine
de la harpe, caressée par Emeline Chatelin:
"elle court comme on souffre
jusqu'au bout de soi même"
Puis la voix enfle et se calme dans l'épaisseur de l'air:
"un jour elle s'est blottie
sous la paille d'un mot
(...)
désormais
la terre est ta chair"
Il est difficile de discourir après un tel élan.
Marie Gay trouve l'angle qui prolonge nos instants:
" pudeur du brouillard
sur la mer de ta peau
(...)
J'appuie mon corps
sur la balustrade
qui me tient à la vie"
Elisa Verna vient parachever la nouvelle truculente
de Jean-Pierre Rosso. Elle nous parle de ses chagrins de Berlin.
"A attendre la voix de la liberté.
Et à n’entendre que des plaintes.
Le destin tombé sur du béton armé"
C'est le tour d'André Chenet, que n'effraient pas les dangers
d'une poésie intégrale:
"le cosmos s'embrase
je n'attends rien
que le silence sacré
je ressuscite d'anciennes mémoires
je reviendrai gitan"
La transition est faite vers Françoise Mingot,
poétesse et éditrice de l'écriture gitane qui nous fait partager
le chant de l'ile déserte et "la soie des souvenirs heureux".
"(...)tu es le jour dans mes pensées"
Enfin, Philippe Molino ravive la mémoire de Gabriel Caressa,
ses " vibrations de l'esprit" dans " le beau voyage", quand il nous
demande: "éveille-toi lorsque l'aube se lève".
Dès lors, il est temps de dresser la lourde table, qui réunit autour
du généreux fumet de la Gabbia, vingt esprits repus de poésie.
Pierre-Jean Blazy
NOS PROCHAINS RENDEZ-VOUS:
· 8 avril 2011: Damien Riba
· 20 mai 2011: Raphaël Monticelli
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Au milieu de nous
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 02/07/2011
- Dans Compte-Rendu
Le 03 décembre 2010
Au milieu de nous
Ce soir là, à la Gabbia il y avait au milieu de nous un rêve de poésie, un esprit de partage autour d'un désir commun.
Celui d'une fête étrange et très calme.
Au dehors le froid vif,
au dedans la chaleur des mots du dîner qui se préparait.
A la harpe: Isabelle Torelli.
A la musique des mots: Victor Varjac:
(...)
L'extrême à chaque instant
me pousse jusqu'au bord
où le jour étonné
ne me reconnait pas (...)
Puis le poète s'interroge:
(...)
Trouverons nous le temps
de dire "je t'aime"
à l'éphémère créature
enfermée dans nos cœurs ? (...)
Et il doute aussi:
(...)
l'être n'a plus de gite
hormis la solitude
lorsque le crépuscule
colonise le ciel (...)
Il nous interpelle:
(...)
je le vois mes amis
vous doutez de ma parole
oui vous doutez
sans toutefois me dire
que la folie me guette (...)
Victor Varjac propose alors cette définition qui fait la différence:
(...)
L'écriture n'est-elle pas
cette fulgurance
terrible et sombre
qui jette sa flamme d'ombre
dans l'univers de la pensée (...)
Pour enfin revenir au milieu de nous dans la plus pure réalité de l'instant:
(...)
nous étions en hiver
et la lune plantait
ses ongles de safran
dans l'hermine sauvage
de ce manteau tout neuf
dont se couvre les arbres (...)"
Puis la parole passa à vous tous, qui pendant 50 minutes avait été si attentifs, si captivés.
Clarisse Vandy, nous parla du "jouir d'exister" et nous demanda de "laisser venir les mots (...) laisser venir les larmes, la colère et la peur (...) laisser tomber les armes, il est maintenant l'heure".
Clarisse partait une nuit plus tard pour son tour du monde. Nous pourrons la suivre grâce à son blog http://www.clarissevandy.blogspot.com
Raymonde Andrivon, venue de Roquebrune sur Argens, prit ensuite la parole avec plusieurs textes où le chatoiement des couleurs était palpable, évoquant "le miracle des fleurs de chaque jour".
Ce fut le tour de Josée Forgue, qui eut la gentillesse de lire avec talent trois poèmes de votre serviteur, extrait du recueil "le cœur des filles", paru aux éditions Manoirante en Haute-Savoie.
Elisa Verna se leva alors et nous gratifia de ses "impromptus poétiques", dans une langue gracile et moderne, au contenu dense et profond:
(...)
L’instantané de la rencontre.
Tout semble dit. Un regard et la vie
Est une révolution. (…)
(...)
Aux confins de la vie
La terre entière
Surgit de l’ombre
Auréolée d’une lumière
Matutinale (...)
C'est à Jean-Pierre Rosso que revint le mot de la fin. A ma demande, il nous lut sa nouvelle "un jardin verdoyant (à Naïma)", écrite dans son style précis et riche. Elle nous tint en haleine jusqu'à la dernière phrase.
Huit heures et demie venaient de sonner au clocher du vieux Mouans.
Quatorze convives honorèrent de leur présence le diner mitonné avec talent par Jean-Pierre Dao.
Pierre-Jean
NOS PROCHAINS RENDEZ-VOUS
· 4 février 2011: Brigitte Broc
· 8 avril 2011: Damien Riba
· 20 mai 2011: Raphaël Monticelli
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Nous étions 32 et heureux
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 02/07/2011
- Dans Compte-Rendu
Septembre 2010
Nous étions 32 et heureux
Petit à petit, la Gabbia aux couleurs chaudes d'oranges et de bois se remplit.
Habituée aux babillages de convives bercés de mets de la Méditerranée, elle se peuple à l'instant de mots ouverts , de mots d' azur.
Alors même que Marie accueille et trouve une place aux retardataires, je rappelle que nous sommes comme ce petit village provençal qui résiste encore et toujours à l'envahisseur, au rouleau compresseur médiatique, qui exclut si souvent le verbe , toujours vivant.
Et ce soir plus vivant que jamais, car nous voici unis pour écouter la voix de Christophe FORGEOT, et les mélodies frissonnantes d' Isabelle TORRELLI et sa harpe:
" c'est un camion de sable
déversé pour les proverbes de l'enfance
une fontanelle où s'ébroue le monde"
Puis le désert vient jusqu'à nous:
"dés l'aube toujours griller les entraves
et faire avancer les parterres de jonquilles
dans notre inconscient"
(...)
" certains de la caravane disent même
le manque d'eau nous fait vivre"
( caravane mirobolante l'Harmattan-1998)
Voyage aussi dans le genre très difficile de la poésie érotique, avec la publication en 2008, chez
Wallada, de ses "Murmures d'Eros":
"Mes mains cuites par tes soupirs se glissent dans tes cheveux.
(...)
Ne pars pas. La nuit tourne dans nos tasses et mélange nos corps.
Viens sur moi danser à feu doux"
"Ta main entre prend saisit et suscite la neige.
Ta maindécouvre mes silences et les pousse dans leurs derniers retranchements (...)"
" Le fumet de ta peau me fait penser au bois brûlé.
Ta voix chaude réveille les caves et les greniers.
Tes caresses montent les perrons à demi-écroulés.
Si pleines sont tes lèvres sous les colliers de feuilles"
(...)
" enlacer ton corps remonter le long de tes cuisses.
Cette nuit soustrait le temps et tu allèges mes mots de désespoir"
Puis l'ouverture de la "porte de la paix intérieure" (L'Harmattan-2009) se fait dans le silence:
"nous sommes ces grains de riz à feu doux
nous sommes accroupis une cuillère de bois à la main "
(...)
"dans le trait j'ai grandi
comment répondre à tant de questions
joindre mes mains sur les tiennes
te sourire
te baiser de mes yeux
et dérouler notre feuille de papier comme le poisson
se lance dans le courant"
Ici est maintenant, la parole est au public.
L'étonnant Maxime Tomatis, du haut de ses 7 ans, avec sa juvénile assurance, nous récite deux poèmes répétés avec son père. Sophie Papadopoulos intervient ensuite, par plusieurs textes lus par Paulette Chefson, jusqu'à tendre la perche à Clarisse Vandy, qui part le 5 décembre pour un tour de monde en sac à dos, avec des feuilles blanches à remplir...
Fabien Tomatis, quant à lui nous fait partager un vieux souvenir andalou.
C'est Brigitte Broc, à ma demande, qui conclut de sa verve sereine ce moment de partage et de sourires.
Il est vingt heures trente.
Le temps s'échappe par la porte de la Gabbia.
Chacun reprend le cours de sa vie
Nous resterons 10 à le retenir encore un peu, autour d'un dîner préparé par Jean-Pierre Dao et Morgane.
NOS PROCHAINS RENDEZ-VOUS :
- 3 décembre 2010 : Victor Varjac
- 4 février 2011 : Brigitte Broc
- 8 avril 2011 : Damien Riba
- 20 mai 2011 : Raphaël Monticelli