Marie GAY
La terre me possède
dans l'arborescence végétale
de la nudité
j'aime enrouler ma taille
autour des arbres
L'exil s'éloigne
l'été se referme
sur la maison de mes racines
fécondes.
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Tourne le vent
autour du clocher du village
le ruban du temps
s'écoule le long des veines
La mort arrive
comme une rencontre
le souffle des mots cesse
quand le voyage commence
l'âme retourne
à sa destinée.
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Vagues sur tes hanches
les flots se dérobent
au bord des falaises
Sous l'arche plantée dans la mer
Le monde s'achemine
dans les mâtures
de l'ombre de la terre
écho du bruit de tes pas.
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La montagne réside
dans la coupe de l'arbre
elle s'unit aux larmes des fleurs
et puise dans l'univers
le mystère des soupirs du monde
forces du levant unies
aux concertos alpestres.
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L'empreinte de mon pas se pose
au creux de tes nuits blanches immaculées
un chemin s'embrase
Le soleil en vol descend du ciel
saisit l'atmosphère sibylline
dans les effluves de ton parfum
L'éclat de tes yeux
éblouit mes cheveux
la douceur de ta peau
enroule mon être
sur la neige
d'une âme.
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L'amour
se déroule dans la neige
il affine la bordure du temps
en dévoilant ce qui est furtif
Le sommet du soir s'enfuit
en souvenir de la beauté
cachée au creux des collines
L'atmosphère figée écoute
le chapelet des mots
s'égrener sur la harpe des sapinières.
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