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ECRIN D'AUTOMNE
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 16/09/2014
Il y a ces matins frais embués de tristesse.
Ce démantèlement des coeurs et l'inquiétant écrin de la routine qui, heureusement, meurt
à trop vouloir venir.
Et puis il y a la poésie, l'écoute légère de l'ami Bruno Niver, de ses mots pleins et juteux
comme autant de fruits mûrs, qui viendront se mêler aux accords de piano du jeune et talentueux Guillaume Giffard.
Soyez autour d'eux, et avec nous, vendredi 19 septembre à 19h, dans la salle des conférences du château de Mouans-Sartoux.
Le temps des écrits que vous aimez partager arrivera juste après, pour le plaisir du verbe et de la découverte. Celles et ceux qui se produiront se retrouvent avec moi à 18h30.
Je veux citer aussi notre rendez-vous avec les chants de Madly Massengo, accompagnés par les doigts agiles sur le clavier de notre amie Azusa Inoue.
Dites-moi par retour de message que vous serez des nôtres au buffet goûteux et amical, après votre spectacle (12€).
Je vous attends vendredi, comme un essaim de bonheurs partagés.
Pierre-Jean Blazy
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L'ORAGE A RAJEUNI LES FLEURS
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 16/09/2014
La caresse du repos et le charme infini des volutes de nos souhaits accomplis
ont un peu quitté nos peaux, mais se promènent encore de temps en temps dans l'esprit.
Septembre est bientôt à mi-chemin.
L'orage a rajeuni les fleurs et nos retrouvailles se feront le vendredi 19 septembre, à 19 heures au Château de Mouans-Sartoux.
Le poète vibrant Bruno Niver posera pour nous sa valise qui l'accompagne de Moscou à Cannes, en passant par Paris.
Auprès de lui, et avant notre belle scène ouverte à vous toutes et tous, Guillaume Giffard et son piano aux vingt facettes mêleront musique et poésie.
A la fin, Madly Massengo nous fera rencontrer sa voix de soprano, et avec elle reviendra la pianiste japonaise Azusa Inoue.
Les candidats à la scène ouverte se donnent rendez-vous auprès de moi dès 18h30.
Et n'omettez pas de me signaler très vite votre présence à notre buffet convivial d'après-spectacle (12€).
Venez vivre ensemble cette brève histoire du plaisir recommencé.
Pierre-Jean Blazy
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CŒUR BRULANT
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 30/06/2014
Nous étions dans le cœur brûlant du Château de Mouans-Sartoux.
L'éclat des corps célestes flottait, en l'attente des mots tendres et crus de Béatrice Machet.
Assoiffée
à soi fait ce mal brûlant qui pourtant régénère
attiser afin que malléable se tire notre fil à tisser
depuis que grand-mère Araignée avait pris le feu aux femmes
paroles tisonnières pour des visions transatlantiques
Mais déjà monte vers nous le piano d'Azusa Inoue, notre talentueuse artiste japonaise.
Comme cette chevelure des anges, la musique agile de ses doigts se mêle à la musique des mots de Béatrice.
L'inachevé se perd dans le silence
un peu un presque rien
une ritournelle de refrain jusqu'à la transe
où s'embrasse l'ivresse d'être humain
Au loin se prépare une tempête de ciel bleu, et dans le verbe qui envahit tout, les chiens de la nuit poursuivent la fille du chaos.
N'oublier jamais.
Comprendre quand l'impatience même est gage de patience
est ride sur nos peaux
est le passé inscrit qui creuse dans le futur
privilège de vieillir
(...)
et chants de ruines à corder
à tresser
à tisser en une chair de femme
Je m'éloigne à présent de ce pain pétri de peines.
Pourtant la terre m'éloigne-t-elle des misères du hasard?
Vienne l'ivresse des esprits dans une fête sans fin.
Fête étrange et très calme.
parce que la joie est le fard du sans nom
qu'on ne pourra jamais dire
et cela nous donne à rire
(...)
à moins qu'un regard fendu se soit penché sur mon lit
un regard échappé
par derrière mes propres paupières reposées
C'est une éloge de l'ombre où l'on voit que le vide, ce n'est pas rien.
Souvent je désire ce lac du Haut-Monde, et le dialogue éternel de ses eaux tumultueuses.
on a pas entendu de cri seulement ce mendiant échoué
ce géant souillé
le sable crisse entre les dents
(...)
L'humanité s'effiloche sous les pavés
ce n'est pas la peur de lancer
c'est la peur des retombées
du récit sur le récif
Le piano d'Azusa emporte les mots, dans un désir frémissant de chaleur.
C'est une belle scène ouverte qui maintenant bruisse de toutes ses créations.
Mais je souhaite avant tout un hommage vibrant à l'amie des mots, à notre amie là-haut, la belle Zorica Sentic.
Claude Peynaud, Marie Gay,Myriam Holley et votre serviteur nous font revivre plusieurs poèmes, en la chaleureuse présence de son fils Mika.
Puis se succèdent dans le creux des pierres du Château
Madeleine-Marie Davaine,
Chantal Cudel qui après son poème entonne superbement "le chant des partisans", Myriam Holley,
la grande Michèle Freud, Patrice Alzina, Maria Bachs, Mathew Woodman,
Nathalie Dloussky et Cédric Jacob.
Mais entre-temps Myriam Primus nous a fait vibrer avec Barbara, avant le chant final et magnifique
de Florence Person, accompagnée au piano par Guillaume Giffard .
Le fumet du buffet a les senteurs de l'été qui vient.
C'est une inflorescence, une chair ardente et un esprit ardent qui, doucement, nous promettent les riches heures de la beauté.
Pierre-Jean Blazy
En italique, les extraits de deux poèmes de Béatrice Machet: "lettre à ma soeur de lait(re)" et "récif dans le récit"
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LA PREMIERE NUIT DE LA POÉSIE DU SUQUET A ETE UN FRANC SUCCES.
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 30/06/2014
De 19h à 23h, en ce 21 juin, quinze poètes des Mots d'Azur ont déclamé dans un cadre magnifique, et le public a
été nombreux tout au long de la soirée.
Plus de cent vingt visiteurs ont en effet applaudi à nos mots, aux magnifiques interprétations de l'Ensemble Vocal de Cannes, aux chants de Myriam Primus, à la harpe de Emeline Chatelin, et ce dans une ambiance de vraie convivialité.
Cette soirée restera gravée dans la mémoire des Mots d'Azur.
Merci à Claude Peynaud et à l'Association des Beaux Arts de Cannes de nous avoir accueillis.
Et rendez-vous le 19 septembre au Château.
Bonne journée.
Pierre-Jean Blazy
Les Mots d'Azur -
La poésie fait son show radiophonique
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 18/06/2014
Pierre-Jean BLAZY, Président de notre association "Les Mots d'Azur" était dans les studios de AGORA FM pour une émission en direct, sur le thème de notre nuit de la poésie.
Elle devrait être rediffusée samedi matin, et des extraits émailleront les journaux de cette station, sur 94 en bande FM.
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LE FIL ET LE FEU
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 11/06/2014
L'été qui vient est aussi ce chemin vers l'eau en plein désert.
Le voici qui s'annonce et qui vibre avec les mots vifs et enivrants de Béatrice Machet, qui rayonne à Carcès, et le piano assoiffé de beauté de la jeune artiste japonaise Azusa Inoue.Vous êtes les invités des Mots d'Azur, ce vendredi 13 juin 2014, à 19h, au Château de Mouans-Sartoux.En seconde partie, faites-nous connaître le fil et le feu de vos plumes, avant que Florence Person nous emporte dans ses chants !Puis nous écouterons à nouveau les mots sublimes de Zorica Sentic, poétesse serbe, qui fut notre invitée le 13 septembre 2012, et qui s’en est allée vers le soleil, en ce quatre mai.Le rendez-vous pour la scène ouverte est à 18h30, au Château.
Merci à celles et ceux qui participeront à nos agapes (12 €) d'après-spectacle de me le faire savoir aujourd'hui même.Nous vous attendons.
Pierre-Jean Blazy
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CALLIGRAPHIE DES REVES
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 11/06/2014
Il y a, au large de la folie du monde, ces augures qui divaguent, et qui me font écrire la calligraphie des rêves.
Venez vivre la vingtième soirée des Mots d'Azur réunis dans le fastueux Château de Mouans-Sartoux, le vendredi 13 juin 2014 à sept heures du soir. Venez écouter l'incandescence de la poésie de Béatrice Machet, poétesse de la Provence verte, et le murmure étonnant, envoûtant, de la jeune pianiste japonaise Azusa Inoue. Venez partager vos textes ou lire votre écrit, dans la scène ouverte que nous préparerons dès 18h30. Et pour ces dernières retrouvailles avant été, Florence Person fera vibrer sa voix pour notre plus grand plaisir, alors même que nous rendons un hommage à notre grande amie Zorica Sentic, partie au petit matin du 4 mai. Venez enfin partager vos présences lors du buffet (12€), dans la salle à manger du Château, en vous inscrivant par retour de courriel ou sur notre site. Rendez-vous le vendredi 13 juin ! -
LE RAVISSEMENT DES OMBRES
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 26/04/2014
Maintenant le jour s'est allongé sous un ciel gris, où les courses multiples et brèves de nos journées se sont essoufflées. Se sont tues.
Y a-t-il un trésor dans les ténèbres qui se rassemblent au bout de l'horizon ?
Mais voici, à l'instant, avec Gisèle Sans, ce chemin vers l'eau en plein désert :
«chemins de nuit
poudrés parfois
d'un nuage lactescent
Dans l'opale céleste
étoiles nommées
pour les connaître
et se retrouver
dans le secret
au large des villes
qui les éteignent »
«Nuit
brillante
de froidure
en élans de montagnes
échappés de nos fronts
imaginant les anneaux glacés
de Saturne»
C'est une gifle de mélancolie
ou comme un parlement des choses
qui dans un soir crevé d'or
se tourne vers le calme infini.
Celui qui nous ressource.
Nous fait repartir.
«Partir
sur le souffle du vent
écartant les coques penchées
toutes voiles tendues étirées
fendant les bleus
de la mer et du ciel
Envie
de paradis retrouvé
vivant dans la mémoire
ombres renaissantes
sur le rideau ensoleillé»
Enamourement de toi.
L'esprit est ardent et la chair vive.
Dans le silence des mots vient l'unité
qui habite dans la montagne au-delà de toi.
Ce qui me fait vivre vient après l'orage :
un lambeau de brouillard
sur l'immuable désir
«Au plus près
du ciel perçant
des déserts
sur la route l'infinitude
Domaine du grand silence
coupé
de traversées vibrantes»
«Surface profonde
s'ouvrant
en abîme
haut et bas confondus
pleine d'émoi
et pourtant
d'oubli de soi»
Le printemps bouge doucement.
Il offre à nos corps endoloris
un concert silencieux
un fantôme de chair et de sang.
«Chercher
son passé
souvenirs brouillés
dans les strates mélangées
jusqu'aux reflets profonds »
« Entrer en soi
mélancolie douce
presque reposante
Aux confins de l'être
de la mémoire
la source
Attendre
La droite ligne coupée
ouverte
avant de se reprendre »
* * *
Vous êtes dix à être venus vers moi, avant sept heures du soir, pour donner un peu de vous à la scène ouverte qui se tient maintenant. Dix voix, dix partages, dix sourires et dix émotions vont façonner ce moment toujours d'une grande intensité.
Madeleine-Marie Davaine («les oiseaux») , Maryse Dutouya («trop tard»), Chantal Cudel qui chante Aragon («Maintenant que la jeunesse») et nous offre un de ses textes («l'éphémère»), ouvrent le bal musical des mots. Puis Myriam Holley («Petite histoire peu banale», suite et fin), Karine Vallade qui lit Colette («J'appartiens à un pays») et notre inimitable et flamboyante Michèle Freud («Neige» de Maxence Fermine), poussent plus loin les feux, jusqu'au bord de l'émotion à fleur de peaux.
Enfin, Patrice Alzina («rêverie»), Maria Bachs («bleu safre» de Montserrat Orduna) et
Florence Martinie («l'écrit, le vent») précèdent Anaïs Valard, («Ho Luna» et «C'est vraiment pas de chance»), dont la jeunesse jointe au talent soulèvent un grondement d'applaudissements.
C'est le moment choisi par Laetitia Kullean pour nous emmener avec sa voix mature et envoûtante vers trois merveilleux morceaux de la chanson française. Merci à elle, Brel, Barbara et Piaf.
Et voici que nos mémoires dansent. Quelque chose de beau s'égare dans le Château, et revient vers nous.
La salle à manger bruisse de joies qui se préparent.
A l'entrée de la haute bâtisse qui reçoit les sourires, les verres tintent, dans le ravissement des ombres d'un soir de jeune printemps.