Lorsque vous parvenez à la place qui est à l'une des extrémités de la vieille-ville de Mouans-Sartoux, le château apparaît en majesté, sous un soleil froid ce jour là.
Il bruisse maintenant des préparatifs de cette soirée qui s'annonce.
Nous sommes le 25 janvier 2019.
David Belmondo affute son texte qui jaillit comme une source d'eau chaude:
Je suis celui qui doute
portant ses frères et sœurs
dans un cœur palpitant
(...)
Mon cœur s'enivre
pleure et chuinte
Mon cœur dérive
gratte et suinte
Disharmonie d'une quinte
que le désespoir éreinte
A la harpe africaine, également nommée n'gomi,
David Rendel produit un son nouveau sur cet instrument rare et original qui capte l'attention autant que les mots de David Belmondo.
Puis soudain tout s'est tu
Un silence
brulant et puant
et dans l'ombre de l'Ombre
un œil est apparu
(...)
La lumière fut
non pas celle des origines
mièvre et pauvre d'Histoire
non pas celle des étincelles antérieures
mince et sans relief
Ici
L'éclair puissant
lacéra l'infini
L'histoire de ce cosmos se répand, comme le chant du vent ou la possibilité d'une idylle.
L'histoire n'est pas finie et se donne à chacune et à chacun:
Je crus devenir fou c'est vrai
car fous sont certains qui voient
Parmi nous d'ailleurs certains
perdirent
sens
Mon salut fut
une colombe d'étoiles
qui vint se poser en rêve sur mon épaule
(...)
Au commencement
nous n'étions qu'argile
Bien sûr
Il y eut des temps antérieurs
des temps qui ne portaient que
l'indistinct chaos
Après ces quarante-cinq minutes de grâce, où les yeux regardent vers le ciel, vient le temps de la scène ouverte avec ce soir seize interprètes : Madeleine-Marie Davaine,
Maryse Dutouya,
Chantal Carretero et
Aurélie Kalaha (piano),
Lydie Navard,
David Cardoso,
Muriel Brosset,
Pierre Koslowski,
Irène Leneuveu,
Jérémy Forest,
Gilles San Juan,
Héléna Martinelli (texte et guitare) et Michel Reynaud (piano et guitare),
Loïc Vecchio,
Lyanah,
et enfin Patrice Alzina.
Après la musique et les mots, la musique des mots, voici le chant lyrique représenté par la soprano Vanina Aronica
et la concertiste Sandrine André,
pour conclure en beauté cette soirée , qui ne saurait bien sûr s'achever sans nos terrestres agapes, dans la salle à manger du Château.
Vous n'êtes pas obligé de me croire, mais ce fut vraiment un beau partage.
Et la pluie s'est installée, lente, patiente, infatigable, depuis le milieu de la journée jusqu'à la nuit d'encre noire.
Mais voici qu'une lumière s'allume, aux vitraux du château, comme des ombres qui bougent et bientôt les lumières jaunes et chaudes emplissent tout l'espace.
Il ne reste plus de place. La foule est au rendez-vous.
Devant la cheminée, à l'extrémité de la grande salle au parquet de bois, Jean-Michel Sananès entonne le chant de ses mots qui se faufilent entre les rangs serrés.
L'amour que je n'ai pas donné
je l'ai volé
(...)
Volé
A l'enfant de la rue que je n'ai pas entendu
A l'affamé que j'ai ignoré
A l'aveugle que je n'ai pas éclairé
A la haine que je n'ai pas éteinte
Au souffle de vie
que je n'ai pas honoré
C'est une soirée à trois voix. Jean-Michel Sananès est accompagné dans la déclamation de ses textes par
Ile Eniger et
Claude Artès.
Va petit homme
dans les cours d'école
où ne s'apprend plus le rêve
dans le cœur des hommes
ou l'on n'oublie l'amour
(...)
La vie est une béance plus grande que l'univers
je suis frère de l'herbe et du sang
A la guitare, Bruno Sananès enveloppe les mots et rythme les phrases, pour marier sonorités et mélodies.
Quand un poète prend sa retraite
il bâillonne ses mots
(...)
Quand un poète prend sa retraite
Une larme
acérée
plantée en travers du gosier
éteint les feux de son âme
quand un poète prend sa retraite
il se tire des silences en pleine tête
chaque nuit brule ses étoiles
Plus loin, toujours plus loin dans l'avancée de la nuit, la poésie voyage entre mer et montagnes, avec vos yeux pour miroir.
Va plus loin mon fils
quelle que soit ta taille
tu porteras la vie sur tes épaules
quelle que soit ta taille
ta dimension d'homme tu chercheras
(...)
Poète, viens
Aucune balle, jamais, ne tuera une idée
Il n'est pas de plus belle idée
que de vouloir aimer chacun
que de se savoir pareil à tous
Ainsi marche Jean-Michel Sananès.
Et dans ses pas vous vous êtes engouffrés, ami(e)s de la scène ouverte, où ce soir nous entendrons la cithare de Claire Patouillard, et un hommage au poète niçois trop tôt disparu Jean-Max Gallo.
Tour à tour les visages et les styles défilent devant vos mines réjouies ou émues:
Irène Leneuveu,
Bernard Féraud,
Philippe Martin,
Maryse Dutouya,
Lyanah,
Muriel Brosset,
Claire Patouillard (cythare et poème),
Luce Raynal,
Michel Orion,
David Cardoso,
Pierre Kozlowski dit Pierrot,
Cédric Jacob,
Jean-Max Gallo
(par les voix de Annie Montoya et Frédéric Altmann) ,
et
Patrice Alzina font résonner vivas et applaudissements nourris entre les murs épais du château.
Puis, c'est le temps du chant.
Et quel chant !
La sublime et envoutante voix de
Céline Delassalle nous emporte loin des rives du quotidien, pour un voyage à contre-nuit, dans quelques vallées du désir.
Au piano, le grand talent et le sourire charmeur d'Akil Djan
accompagnent la belle soprano, applaudie comme jamais.
Et maintenant, place au buffet soigneusement préparé, pour l'amour de l'amitié et du partage rendus possibles grâce à la poésie, la musique et le chant.
C'était une nuit où la pluie avait le goût de miel.
Pierre-Jean Blazy
L'automne a pris ses quartiers, et l'horizon d'un seul coup s'est rapproché.
Il est plus que temps de nous retrouver pour embellir ce temps froid à Venir, pour le sublimer.
Le poète et éditeur niçois Jean-Michel Sananès sera au rendez-vous du château de Mouans-Sartoux, le vendredi 30 novembre 2018, à 19 heures précises.
Avec lui , le guitariste Bruno Sananès fera vibrer nos émotions, et notre désir de partager, en poésie et en musique.
Après votre scène ouverte, vivante et chaque fois différente, j'aurai l'honneur et le plaisir d'accueillir la rare et exceptionnelle soprano Céline Delassalle.
Confirmez -moi très vite votre présence au buffet d'automne (12€ ), qui sera servi dans la salle à manger du château.
Nous avons bu le ciel
mais la soif est là
intacte
J'entends la danse des tilleuls
dans la pénombre
éclairée de lune
Une dernière fois la nuit
vient caresser mon âme
brune.
(PJB)
Pour la huitième année consécutive, les Mots d'Azur seront au festival du livre de Mouans-Sartoux.
Nous vous attendons pour ce grand rendez-vous, qui a attiré en 2017 près de 60 000 visiteurs.
Les 5, 6 et 7 octobre nous serons installés au stand B 038, au gymnase Friard, sur l'artère principale, entre l'office du tourisme et la gendarmerie.
Venez à la rencontre des auteurs que vous appréciez, et de leurs ouvrages:
- vendredi seront présents: Madeleine-Marie Davaine; Gisèle Sans; Patrice Alzina et Muriel Brosset,
-samedi: Magda Igyrato; Pierre-Jean Blazy; François Martin; Madeleine-Marie Davaine et Philippe Molino,
-dimanche: Muriel Brosset; Maria Salamone; Gisèle Sans; Patrice Alzina et Marie Gay.
Un atelier d'écriture de Haïkus sera animé le samedi par votre serviteur, et le dimanche par Marie Gay.
Cette initiative a connu un beau succès l'an dernier : venez écrire ces poèmes courts japonais !
Enfin, et c'est notre joie que de pouvoir encore répandre la poésie, deux performances sont prévues:
- le samedi 6 octobre à 11h30 au café Beaux-Livres: Magda Igyarto (textes) et Eric Barthes (guitare)
- le dimanche 7 octobre, à 11h30 au café Beaux-Livres : Cédric Jacob (textes) et Emeline Chatelin (harpe)
Un songe me renversa
C'était la fin
des interminables ennuis
dans ton ciel de linceuls
J'étais revenu
dans le village perdu
de mon enfance
à mi-chemin des sources
(PJB)
Il flotte en ce vendredi comme un air de fin de printemps. Le soleil encore ardent cogne sur les murs épais du Chateau , qui en a vu d'autres.
Vous êtes là, au rendez-vous, vous êtes nombreux devant Chantal Danjou qui sème ses mots:
Qu'est-ce que le temps?
Je vais aussi loin que possible dans cette jouissance illusoire.
Les pas, les traces, les ombres, les traits, les langues, les brumes, les papillons, les bruits, les papiers flottent
(...)
Silhouette d'homme
tel haut battant de porte
comme s'il allait entrer
ou sortir nous échapper
(...)
Puis le piano d'Akil Djan prend le relais. Comme par enchantement, les doigts de la jeune pianiste turque et bulgare volent sur le clavier. Et les notes, aussi charmantes que celle qui les jouent, nous emportent au plus prés du texte qui se déroule.
Que reste t-il si ce n'est l'erreur
qui persiste dans son éclat
de pierre infinitésimale
(...)
La collusion des rochers, des falaises, des vagues et des montagnes déclare le silence! Il faudra attendre avant d'autres suppositions. D'autres caps érigés. Des arbres dansants. Des jours brefs.
(...)
Voici que les ténèbres de l'esprit s'estompent. On peut pleurer dans les rivières, rien de grave n'arrivera. Le temps soudain s'épaissit:
De l'autre côté du monde
attendait la mer sous la cendre de l'eau que tout
ce temps avait écoulée
et la nuit s'était couverte de feuillages
(...)
La mer descend
elle et le ciel se resserrent
elle est le grand miroir aux deux chiens
il est le bleu et la multitude des nuages en elle
(...)
Akil Djan est impressionnante de maitrise pianistique.
Chantal Danjou a des mots empreints de larmes blanches, qui scintillent dans le soir.
Restons quelques instants encore dans la meilleure des vies.
Le silence rebondit où s'enroule la vague et ses aplats gris se succèdent comme des marches qui monteraient à la joie extrême et là tout s'arrête.
(...)
Au delà des corps. Au delà du plaisir. Sur le chemin douanier. A l'aplomb de la mer. C'est là.
(...)
Voici maintenant les auteurs des Mots d'Azur qui s'élancent, à tour de rôle, sur la scène encore recouverte d'applaudissements.
Madeleine-Marie Davaine,
Chantal Carretero,
Muriel Brosset,
François Martin,
Pierre Kozlowski,
Michel Orion,
Mendy Raynaud,
Bernard Féraud,
Maria Salamone,
Irène Leneuveu et
Bruno Lemoine (guitare),
et enfin Patrice Alzina nous ravissent de textes originaux, lus ou déclamés, et très appréciés.
Puis c'est le temps du chant. Et quels chants !La soprano et présidente des belles voix d'Arsis, Marie-Thérèse Roda, nous emporte dans un bain de beauté, avant que l'apéritif et le buffet dressé dans la salle à manger du Château réunissent les amitiés présentes et futures.
Nous avons désormais le crépuscule pour adresse.
Mais au bout de la nuit attend une autre aurore.
Pierre-Jean Blazy
C'est à l'appel de l'été que je vous invite à répondre !
Le jeudi 21 juin, de 19h30 à 23h, les Mots d'Azur vous proposent la 5ème nuit de la poésie du Suquet, dans la belle cour de l'Association des Beaux Arts de Cannes (ABAC), deuxième rue du Barri, au Suquet.
Venez fêter la musique, le chant et la poésie, dans la pure convivialité, autour d'un buffet aux couleurs du jeune été.
Au programme:
Le mélange de la poésie, de la musique et du chant va donc prendre de la hauteur, dans ce Suquet
millénaire, pour notre vrai bonheur.
Venez partager la fin joyeuse de notre belle saison !
Inexorablement pousse la fleur
sur les cendres de mon enfance
Voici la lumière qui s'éploie
dans l'éclipse des ombres
Je ferme les paupières du jour
(PJB)
Pierre-Jean Blazy
A ses côtés, la jeune et très talentueuse pianiste Akil Djan saura faire rimer poésie et musique, pour notre grande joie.
Après la scène ouverte toujours très attendue, et avant le buffet printanier pour lequel vous devez me signaler votre présence (12€ ), c'est à Marie-Thérèse Roda, vibrante soprano du groupe Arsis, qu'il reviendra de nous accompagner en beauté vers les sourires et les bonheurs de l'après spectacle gustatif.
A bientôt !
Dans la lumière noire
des hautes solitudes
là où rien ne dort jamais
J'aime aimer dès le matin
chercher les jours enfuis
loin dans les neiges chaudes
(PJB)
Un rayon de lune illumine le château et soudain une douceur orangée envahit le vieux-village.
La grande salle au parquet de bois est, elle, éclairée par vos sourires annonciateurs d'une belle soirée.
Nicole Lanza délivre ses mots:
Vos fleurs
j'aurais voulu les boire
et toutes les rosées et toutes les pensées
qui hennissent d'orages
dans l'air des songes aux cillements moqueurs
dans la durée des heures
(...)
Dans la bouche des astres
au flanc du ciel nébuleux
le paysage bleu
gronde de nuits silencieuses crevées d'orages
Pour déclamer ses poèmes,
Nicole Lanza est accompagnée par
Philippe Molino.
Les mots ricochent, empruntent vallées et sommets, pour se poser dans nos bras où se repose le crépuscule.
Les oiseaux cachés sous la terre mouillée
attendent les nuits chaudes pour renaitre
le jour coiffé de dunes pâlit
sur ses épaules nos chagrins se concertent
baignés de lunes défaites
(...)
Je vous offre en deux rimes de déranger le monde
allégez ma conscience, les cernes de ma vie
les gorges de mes nuits
s'épandent dans l'univers
ma robe est suspendue à votre cadran lunaire
Les mots scintillent et la musique les emporte dans la nuit. Le divin violon de Volkmar Holtz,
et au piano Fabien Parisato, tressent un hommage à la poésie qui s'offre,
qui se délie devant nous.
Je m'ouvre à l'ivresse et au vertige
j'entrouvre la lucarne du ciel
et je savoure une potion de rêve
effilochée de mémoire enténébrée
(...)
J'ai vécu la patience de la pierre
j'ai marché à sa vitesse
cabrée dans le vent
j'ai peint des paysages de larmes blanches aux regrets enfouis
j'ai bercé des cauchemars sac à dos des misères
Maintenant Nicole Lanza, auteur, Philippe Molino, récitant, et nos deux musiciens Volkmar Holtz et Fabien Parisato sont sous les vivats. Les applaudissements nourris portent sur la scène ouverte les auteurs des mots d'azur, et leur cohorte de sourires et d'émotions.
François Martin,
Bernard Féraud,
Rimma Lubomir,
Maria Salamone,
Jackie Raimondi,
Antoine Marielli (chant corse),
Irène Leneuveu,
Chantal Carretero,
Muriel Brosset,
votre serviteur,
Marie Gay et
Elisa Verna rivalisent d'ardeur poétique pour nous emmener
jusqu'aux trois superbes chants du ténor des voix d'Arsis, Yoann Piazza.
Ce dernier, accompagné au piano par Fabien Parisato, est le bel achèvement d'un rendez-vous qui méritait d'être vécu.
Ce fut comme une éclipse des ombres.
Le poème est sorti des ténèbres, et se répand maintenant comme un vent chaud, dans les couloirs du château.
Pierre-Jean Blazy
La neige a donné rendez-vous aux mots d'azur.
Attendue dans la journée, elle choisit de tomber une heure avant le début de notre soirée.
Quelques flocons légers sur le littoral, et une petite couche aux contreforts du moyen et du haut pays.
Suffisamment pour décourager nos voyageurs éloignés.
C'est donc une assistance moins nombreuse que d'habitude qui accueille Christophe Forgeot.
Mais la grande salle va se remplir au fil des minutes ...
Dans l'ouest américain
la lune et le soleil sont nouveaux
tout a le goût de la première fois
l'immensité la route la liberté
embrassées
comme des adolescentes
(...)
Le matin commence par un café dans la tasse
la fumée se déplie
enfourche l'utopie
caresse son réservoir
et relève sa béquille
Christophe Forgeot est accompagné par Hervé Fouéré, lui -même venu avec de nombreux instruments. Et ils nous racontent cette traversée , en mots et en musiques, le long de la mythique route 66.
Pourquoi se compliquer la vie
prends un sac et taille la route
la vallée est un passage
l'eau a sculpté pendant des millions d'années
l'éphémère que tu es
(...)
Vise le voyageur au fond du bar
une trêve au bord des lèvres
le ventilateur découpe sa vie
dans la lueur blafarde du soir
où seule subsiste l'envie d'être à demain
Sur l'écran géant défilent les photos magnifiques d'Agnès Mallez. L'effet est saisissant. La musique typique de l'ouest américain, les images plus vraies que nature, et la poésie ciselée de Christophe Forgeot nous font chevaucher la route aventureuse.
Cactus dans les plaines
flétrissent flétrissent
ici il n'y a ni feuilles ni automne
la fumée dans le ciel tourbillonne
l'horizon est un monument
(...)
Pas de grillage pour border la voie
pas de péage pour couper l'élan
le nez des camions est sans limite
a road to be free
seuls des motels pour relayer l'amour
L'atterrissage se fera en douceur, dans les frimas qui se poursuivent au dehors, alors que la chaleur humaine envahit une scène ouverte bien rythmée, où se succèdent Madeleine-Marie Davaine,
David Cardoso,
Daniel Galant,
Hélène,
Cédric Jacob,
Nathalie Dloussky,
Pierre Kozlowski,
Bernard Féraud,
Irène Leneuveu,
Muriel Brosset et
Patrice Alzina.
Héléna Martinelli et Michel Raynaud ont choisi de nous chanter Alfred de Musset, avant même que la
vibrante soprano Marianna Nagy, accompagnée au piano par Catherine Gamberoni, nous emmène au firmament.
La salle, debout, applaudit.
Ce septième anniversaire aura marqué les esprits.
Longtemps il restera dans notre souvenir.
La neige est une feuille blanche
et le poème s'y répand,
comme un vent chaud et puissant.
Pierre-Jean Blazy
C'est à une soirée d'anniversaire que les mots d'azur viennent vous convier.
Cela fait sept années, depuis le 5 novembre 2010, que nous nous retrouvons pour célébrer le verbe et la musique, dans cette ambiance chaleureuse et joyeuse qui est devenue notre marque de fabrique.
Et, en ce 1er décembre, à 19h au château de Mouans-Sartoux, j'ai invité...notre premier invité:
le poète de Garéoult, Christophe Forgeot, qui avait à l'époque enchanté la trentaine de spectateurs, réunis alors dans un restaurant du vieux village de Mouans.
Mais ce soir il se déploiera dans la belle salle du Château, et avec lui le multi-instrumentiste Hervé Fouéré, pour un moment qui s'annonce fort en émotions .
Après votre scène ouverte, et avant le buffet de fête (12€) auquel vous pouvez vous inscrire dès maintenant par retour de courriel, c'et à un duo vocal exceptionnel que j'ai confié le chant final.
La soprano Marie-Thérèse Roda, et le baryton Roland Baroni, tous les deux de l'association Arsis, seront des nôtres pour célébrer le temps qui passe, et n'efface pas le mariage inaltérable de la poésie et de la musique!
Ivresse de crépuscule
tout homme est une nuit
et dans les loques d'azur
inexorablement pousse une fleur
dans ce songe qui me renverse
(PJB)
Pierre-Jean Blazy
L'automne doucement a pris possession du Château.
Il y a le bruissement de paroles lentes, apaisées.
La voix de Gilbert Renouf
emplit le bois et les pierres de la grande salle aux cent regards.
Allons regarde il ne fait pas déjà nuit
il n'est pas dit d'ailleurs
qu'il y ait une nuit semblable à tes cauchemars
où tu la verrais emporter avec elle
la foule froissée de vos rêves
comme les draps après les corps
(...)
Aux projets d'une vie, j'oppose la vie offerte
je ne mesure ni le temps ni l'espérance
acier doux du ciel
et le velouté d'un nuage rose
(...)
Le long train de la poésie a quitté la gare. La flûte altière de Cécile Chassoulier accompagne ce voyage dans la musique des mots et des émotions.
Nos éternités sont venues de loin
il m'aura fallu une vie pour apprendre à ne pas crier
une autre pour savoir attendre
une autre pour laisser être
(...)
Quand elle vient vers moi avec ce sourire
quelque chose d'invisible la précède
s'empare de mon corps
comme la lumière d'une grâce
qui ouvre la joie
et efface les ombres
(...)
Les applaudissements fusent après chaque prose, après chaque musique.
Maintenant sur la scène s'avance Rémy Durand.
Elle voulait partir. Pour que son regard atteigne les nuages,
encore plus loin peut-être, pour que son chagrin s'apaise, pour
parler là-haut, puisqu'ici elle ne le pouvait pas, pour écrire là-haut,
des mots dans un ordre parfait, puisqu'ici elle avait tant de mal à le faire
(...)
Laisse moi, je dois partir, ne viens pas, mais viens avec moi dans mon rêve, si tu veux bien.
(...)
Les mots se rassemblent.
La flute enchantée court, frivole, entre les mots, pendant les rêves, jusqu'aux tourelles du château.
Il est trop tôt pour aller dormir
Naïa s'allonge sur le lit dans un éclat de bonheur
c'est mon royaume...
elle l'invite à le rejoindre
ils ne disent mot
ils écoutent le bruit des vagues au loin
ils ne veulent pas devancer le temps
(...)
Demeurer dans l'immobile
y prendre attache comme dans une crique solitaire
ceinte de plages secrètes et d'anses inconnues
(...)
Les regards sont suspendus, et chaque mot est bu avec délectation. C'est une avalanche d'émotions
vécues qui sont dégustées par l'esprit. Rémy Durand poursuit:
Je le dis: nous conduisons tous notre troupeau dans le désert. Nous sommes tous, un jour, en un lieu précis du désert, en un parage lumineux, loin, très loin des hommes, des villes, des fracas, des déflagrations
(...)
Je le dis: nous nous sommes manifestés à nous-mêmes, pour donner un sens à notre respiration, à notre chair, aux battements de nos cœurs (...)
Nous voici, bergers des ombres dans la lumière du désert, bergers qui sauront construire la demeure imaginaire
(...)
Après ce magnifique duo de poésie, vient la richesse différente de la scène ouverte: la fraicheur et la diversité de vos voix qui se succèdent.
Maria Salamone,
Muriel Brosset,
David Cardoso,
Irène Leneuveu,
Bernard Féraud,
Magda Igyarto,
Philippe Molino,
Pierre Kozlowski,
Daniel Galand,
François Martin,et
Patrice Alzina
font vibrer des textes originaux, enlevés, qui vont du rire aux larmes, qui sont toujours dans l'émotion partagée.
La nuit est tombée.
C'est le crépuscule.
La soprano Vanina Aconina nous régale de sa voix pleine et chaude, et pour quelques minutes encore, la beauté est parmi nous.
Place désormais aux agapes veloutées, à tous ces sourires échangés, à ces discours entre amis.
C'est le début d'un bel automne.
Aucun été n'est éternel.
Pierre-Jean Blazy
Mes amis l'automne aura un jour de vie quand nous nous réunirons dans ce château d'art et de rencontre.
Je vous convie le vendredi 22 septembre 2017 à 19h dans la grande salle des conférences du château de Mouans-Sartoux, pour notre rentrée poétique et musicale.
Ce sont deux poètes varois de grande qualité qui nous feront le plaisir de leurs présences.
Gilbert Renouf et Rémy Durand, amis des mots d'azur et infatigables animateurs de poésie dans leur département, seront avec nous, accompagnés de la flûtiste et pianiste Cécile Chassoulier.
Puis la soprano Vanina Aronica clôturera en beauté cette 33ème soirée, après que la scène ouverte ait recueilli la fraicheur de vos écrits estivaux.
Dites moi dès aujourd'hui que vous serez présents à notre buffet de fin d'été(12€), qui; dans la salle à manger du château, prolongera ce beau moment.
Dans le long déclin du silence
je cherche
l'ombre légère sous les pins
le parfum de ma mère
dans mon pays
de haute solitude
(PJB)
Pierre-Jean Blazy
Au seuil de ce désert
j'ai cru voir dans les lointains
juste avant l'horizon
la lenteur vive des jours enfuis
et inexorablement
ce berceau de pampre noir
(PJB)
Vous avez un rendez-vous le premier jour de l'été.
Le mercredi 21 juin, à 20h30, dans le jardin du moulin de Forville-musée Victor Tuby (15 rue Forville à Cannes) se tiendra la 4ème nuit de la poésie et de la musique du Suquet.
De 18h30 à 20h, l'association Artlive proposera un programme roboratif et novateur.
Puis, à 20h30, après une pause de trente minutes consacrée à la visite de ce musée réputé en Provence, les Mots d'Azur mêleront poésie et musique.
Côté poésie il y aura Claude Artès, Patrice Alzina, Cédric Jacob, Nicole Lanza, Marie Gay et votre serviteur.
Côté musique seront présents l' Ensemble Vocal de Cannes et ses moments inoubliables, Emeline Chatelin à la harpe, Philippe Molino et son spacedrum au son mystérieux et envoûtant, et une invitée surprise qui vous a déjà étonnée.
L'entrée est gratuite à partir de 20h30. Buvette et restauration légère seront aussi de la fête.
Ce sera notre dernière rencontre avant douze semaines de pause estivale.
Raison de plus pour être à ce rendez-vous romantique, à l'ombre du bel escalier de pierres du jardin
du moulin de Forville.
C'est beau de se revoir au soir du premier jour de l'été.
Il y a cette montagne de nuages
la lueur perceptible de ta présence
l'éclat flamboyant du bûcher de nos jours
et ce chemin des oiseaux
comme un chaos ordinaire
(PJB)
Pierre-Jean Blazy
06 07 53 00 42
http://lesmotsdazur.e-monsite.com
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NOS PROCHAINS RENDEZ-VOUS:
-22 septembre 2017 à 19h: Rémy Durand et Gilbert Renouf au Château
-6, 7 et 8 octobre 2017: les Mots d'Azur au festival du livre de Mouans-Sartoux
-2 décembre 2017: Christophe Forgeot au Château
DESIR DU CIEL
Le soleil brille dans une lumière retenue par le désir du ciel.
Le temps de ce milieu de printemps enivre doucement le château de Mouans-Sartoux.
Marie Gay et Pierre-Jean Blazy sont sur les tréteaux, au coté de la pianiste virtuose Elzbieta Dedek.
Dans tes bras chauds
se lève un vent de sable
pudeur du brouillard
mer de ta peau
Tes yeux ont percé ma nuit
et je viens offerte
dans les ombres secrètes
(MG)
J'étais
dans le matin des sept aurores
loin
de l'œil glacé du silence
des corps
(PJB)
Le piano scande des notes enchanteresses.
La salle comble est emplie de vos vies, de vos regards, et de notre partage.
Ne parle pas
capte pour moi le silence
(...)
En secret
le jour pointe son nez d'argent
l 'air s'emplit de ta présence
même les nuages s'arrêtent
(...)
Je te vois
vivant sur le boulevard du temps
glissant sur le soleil
(MG)
Quand tout sera oublié
il restera
tes yeux dans la nuit
pour atteindre l'autre rive
à l'envers de ma vie
(PJB)
Elzbieta nous entraine dans les couloirs du beau. Le château tressaille et entonne sa mélodie.
La lumière se pose
sur la paupière du soir
la nuit pourpre glisse
dans le sommeil
(...)
Le vent m'emporte
sans lâcher ta main
(MG)
J'étais
dans les noces de la nuit
il y avait
l'immensité du ciel
(...)
Un loup blessé
dans ta maison
est devenu
chien de berger
(...)
Ici
dans la vallée des larmes
on peut apporter
ses baisers
et apprendre
le métier de vivre
(PJB)
Le château bruisse de l'envie d'écouter vos mots. C'est le temps vivant, vivifiant, de la scène ouverte.
Tour à tour, Madeleine-Marie Davaine,
Daniel Galant,
Bernard Féraud,
Karine Van de Velde,
qui nous honore de sa première visite,
Franck Tabourel,
François Martin,
Maria Bachs vont nous enchanter de leur ferveur.
Puis ce sera Muriel Brosset, impressionnante,
Fabien Tomatis, drôle et inspiré,
Myriam Bayle,
Camélia Sahraï , en langue persanne,
et Maryse Dutouya.
Avant de retrouver le poète-bateleur Pierre Kozlowski,
et de saluer le grand retour de Michèle Freud, notre conteuse poétisante.
Alors que les senteurs du buffet s'approchent, c'est le grand moment de Justin Ratel, baryton sublime des "Belles voix d'Arsis", qui, accompagné au piano par Elzbieta Dedek, fait un triomphe.
Les tremblantes lumières de la poésie étaient avec nous.
Le crépuscule s'installe doucement.
Il faut vivre, de poésie, la vie entière.
Pierre-Jean Blazy
Je vois des anges vagabonds
dans le soir lunaire
La lumière est retenue
par le désir du ciel
Tu es l'étoile pâle
de mon voyage intérieur
(PJB)
Je viens, mes amis, vous inviter à partager ce samedi après-midi 11 mars 2017, dans le beau village de Saint-Paul de Vence.
Nous nous retrouverons à 14h30 sur la place du jeu de boules, pour une heure de poésie et musique, avec Marie Gay, Aïcha Chibane, Nicole Lanza, Brigitte Broc et Gwenaëlle Laure.
Puis, après la déambulation dans les rues du village de la compagnie Bal, nous serons à 16h30 à la chapelle Folon, au sommet du village, pour entendre Muriel Brosset, votre serviteur, Michel Orion, Cédric Jacob, Philippe Molino, Christophe Forgeot, Patrice Alzina et Claude Artès.
Venez vivre avec nous ce bel après-midi, mélange d'amitié, de poésie et de musique!
A samedi, au cœur de Saint-Paul de Vence !
ll y a
la plage immense de tes yeux
ma conversation
avec l'invisible
et ce faible déclin du silence
dans l'ombre légère
sous les pins
(PJB)
Pierre-Jean Blazy
http://lesmotsdazur.e-monsite.com
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NOS PROCHAINS RENDEZ-VOUS:
-10 mars à 18h: émission "les mots d'azur" sur Agora Cote d'Azur FM
-11 mars à 14h30 et 16h30: printemps des poètes à Saint Paul de Vence
-28 avril à 19h: Marie Gay et Pierre-Jean Blazy au Château
Il fait un temps déraisonnable.
Le ciel bas et lourd menace de tomber sur la terre ferme, humide, qui nous porte chaque jour.
Patrice Alzina est là,
au cœur du château, entouré par trois musiciens:
quelques heures en ces lieux s'offraient comme une escale
dans la course au long cours des périls de sa vie
et tel que sur une île, il s'abîmait, ravi
dans les parfums de cuir, et de bois de santal
(...)
l'homme s'approcha de la fenêtre
il écarta les rideaux
son regard se noya dans le crépuscule qui tombait sur le jardin
(...)
Oui, autour du poète il y a Jean-Luc Schwab à la clarinette,
Sophie-Hélène Potron à la flûte,
et Philippe Molino au zenko.
La musique emplit le château, mêlée à la musique des mots:
désires-tu mon fils, savoir
pourquoi la mer infiniment
fuit et revient sur les galets
pourquoi le soleil et le vent
font resplendir les jours d'été
tout cela je te l'apprendrai
(...)
dors mon enfant, dors ma lumière
les anges veillent sur ta nuit
le voile fin de tes paupières
descend sur le jour qui s'enfuit
(...)
Quatre-vingt visages boivent les mots de ce partage précieux.
Les musiques résonnent. Un dernier rayon illumine vos regards.
silence lourd des jours de neige
étouffés de froideur ouatée
où faisant fi de leurs arpèges
les oiseaux cessent de chanter
(...)
les fleurs seront en jalousie
en voyant celle qui m'enchaine
le vent cachera son dépit
prenez ma main je vous emmène
(...)
Le château suspend son souffle. Voici encore ce doux mélange des mots et des notes.
Les mots de Patrice Alzina:
je ne vous dirai rien des douceurs de sa peau
des monts et des vallons qui habitent son corps
je ne vous dirai rien de ses doux cheveux d'or
qui viennent m'effleurer dans nos nuits sans repos
je ne vous dirai rien, car je craindrais sans cesse
que vous ne désiriez connaitre ses caresses
(...)
l'enfant frissonna
l'homme remonta sur lui la fourrure qui avait glissé
la nuit était passée
les premières lueurs de l'aube faisaient varier les nuances du ciel
(...)
Alors mêms que les recherches iconographiques de Claude Peynaud illuminent les murs du Château et suscitent intérêt et question, la seconde partie du soir s'ouvre désormais devant nous. Cette scène ouverte une fois de plus est emplie de vibrance, de divines surprises.
Voici Madeleine-Marie Davaine ,
Franck Tabourel ,
François Martin ,
Rudy Pinna ,
Louis Champavier ,
Nathalie Dloussky ,
Muriel Brosset ,
Jean-Michel Bartholi ,
Irène Leneuveu ,
qui se succèdent sur la scène du château. Et puis encore, toujours sous vos applaudissements nourris, j'appelle
Elisabeth Leneuveu ,
Myriam Holley ,
Hélène ,
Pierre Kozlowski ,
Jean-Pierre Haase ,
Jackie Raimondi ,
et Michel Orion .
Avant que Myriam Primus ,
avec trois magnifiques morceaux dont le dernier a cappella sur un texte de Patrice Alzina, ne nous conduisent à petits pas vers l'apéritif pour tous, et les senteurs du buffet des mets.
Allez, nous reviendrons.
En avril, avec vous , dans la lumière du printemps.
Pierre-Jean Blazy
Je fermerai les paupières du jour
la vie m'emportera
dans cette passion implacable de l'abîme
si je survis
(PJB)
Le Château de Mouans-Sartoux accueille Patrice Alzina, en ce vendredi 27 janvier 2017,à 19h.
Il nous apportera ses mots drus, et son rythme parfait, accompagné à la clarinette par Jean-Luc Schwab,
à la flûte par Sophie-Hélène Potron et au zenko par Philippe Molino.
Pour cette belle soirée, la grande salle du Château sera agrémentée d'essais iconographiques de Claude Peynaud.
Après, ce sera votre scène ouverte, avant que Myriam Primus n'entonne le chant de la beauté, en ouverture
de notre buffet (12€), pour lequel vous devez vous inscrire dès ce jour.
Je prendrai
des bains d'amour avec toi
liquide lustral
pays caché des larmes
voici la mer chaude
le chant de ton vent
(PJB)
Pierre-Jean Blazy
http://lesmotsdazur.e-monsite.com
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Nos prochains rendez-vous :
-20 janvier à 19h: assemblée générale des Mots d'Azur
-10 février à 18h: émission "les Mots d'Azur" sur Agora Côte d'Azur FM
-10 mars à 18h: émission "les Mots d'Azur" sur Agora Côte d'Azur FM
-28 avril à 19h: Marie Gay et Pierre-Jean Blazy au Château avec Elzbieta Dedek
Soirée du 2 décembre 2016
Il faisait un temps déraisonnable. L'hiver pourtant piquant avait un goût suave.
Et le Château s'est illuminé.
Brigitte Broc entre en scène.
Elle ne sait peut-être plus
d'où elle vient
elle ne sait peut-être pas
qui l'habite
mais, immobile sur elle-même
elle enferme la nuit
contient le silence
Au plus près de ses murs
elle fait pousser une étoile
(...)
Et Cyril Cianciolo est là, multiple acteur de la musique. Sa voix, miraculeuse, est là.
La guitare, les percussions, la flûte sonnent et résonnent à l'intérieur des pierres ancestrales.
Son chant court
libre, venu de si loin
les épines quittent ses seins
le ciel entre en elle
avec son grand charroi de pluies
(...)
Pas à pas
au rythme de son sang
elle gravit les courbes
remonte à la source
Voici venu le temps de retourner à la source. La mélodie des mots se mêle aux cambrures, aux courbures de la musique belle.
L'aube était lisse. Lisse et fruitée.
Nos corps s'y enfonçaient, jusqu'à la taille
et nos fronts légers parlaient d'infini et de fruits
à mûrir
(...)
Tu moissonnes mon corps
éclaboussé d'herbes
et nos cris lapident la nuit
(...)
Tu es d'avant les mots
d'avant la mer
je te regarde
et, déjà, ta voix prie dans la mienne
plus forte que l'océan
Vos regards sont captivés, séduits par ce déferlement de richesses de l'âme.
Etirée de toute sa blondeur
sur ce grand corps de bête
une femme,
saupoudrée de brume,
écarlate le jour
(...)
J'ai aimé l'arbre
là-bas, sous la neige
les récidives de l'aube
les complots de la beauté
J'ai aimé
Le temps s'étend. Cyril Cianciolo émiette ses notes, et tous les instruments se retrouvent
dans le cercle de la beauté.
J'ôte mes silences
quelques blessures
à ma jupe d'ortie
(...)
Debout dans mon souffle
tu tentes une éclaircie
je suis fille de houle
et lèche tous tes cris
(...)
L'amant est loin
aussi loin que sa voix
aussi loin que le lieu
où je le rencontrerai
La musique revient, prend possession du lieu. Vos quatre- vingt dix regards ne sont plus qu'un seul regard.
On entendait de loin
la danse de leurs âmes
le pouls de l'indicible
le ressac de leur éternité
(...)
Je vivrai n'importe où
dans mon corps
dans un autre
pourvu que je sois femme
Puis voici le temps de vos libations de mots, de vos fraicheurs, de vos cadeaux.
Ce soir, quinze lecteurs, lectrices, diseurs, acteurs, actrices, comédiens se dévoilent sous nos yeux ébahis, hilares, surpris, admiratifs.
Voici Madeleine-Marie Davaine,
Rimma Lubomir,
Florence Martinie,
Franck Tabourel,
et au chant Irène Leneuveu et Lara Rudi.
Voici votre serviteur,
Tatiana Touraou,
Muriel Brosset,
Louis Champavier,
François Martin,
et Daniel Galant.
Et puis Patrice Alzina,
Pierre Kozlowski,
Michel Orion viennent préparer la venue du magnifique duo formé par la voix et le rythme envoûtant du chant d'Hélèna Martinelli, accompagnée au piano par Michel Raynaud.
C'est le temps du repas partagé, des livres échangés, au milieu des sourires, et de la joie qui se répand.
Il y a toutes ces fugues de tendresse.
Et en nous, ce fleuve qui ne meurt pas.
Pierre-Jean Blazy
06 07 53 00 42
Une nuée de sensations
éloigne
la pluie torrentielle
les lueurs fugitives et mouvantes
Je voyage
dans la profondeur du vent
(PJB)
Voici venir la trentième soirée des Mots d'Azur, dans le Château de Mouans-Sartoux, le
vendredi 2 décembre 2016, à la 19ème heure du jour.
Nous aurons avec nous Brigitte Broc, la poète du pays grassois, avec pour cette musique qui alterne
si bien avec les mots, le bien connu multi-instrumentiste Cyril Cianciolo.
Ce sera le moment du beau, avant la fraicheur et l'inattendu talentueux de votre scène ouverte.
Hélèna Martinelli, interprète aux accents du nouveau continent, viendra, accompagnée au piano par Michel Raynaud, clore de belle manière notre trentième opus, et ouvrir un repas partagé, autour des artistes, et avec vous.
Les Mots d'Azur offriront l'apéritif, le fruit de la vigne, le jus des fruits, et l'eau qui étanche toutes les soifs.
Venez avec des mets salés et sucrés.
Venez avec ce que nous dégusterons ensemble..
L hiver s'installe
dans les hauts domaines
ailleurs en ce pays j'irai
on annonce
la mort d'un homme
heureux
doucement
la lumière
s'éteint sur le monde
(PJB)
*******************************************************************
Nos prochains rendez-vous :
-2 décembre 2016 à 19h: Brigitte Broc au Château
-27 janvier 2017 à 19h : Patrice Alzina au Château
Pierre-Jean Blazy
06 07 53 00 42
http://lesmotsdazur.e-monsite.com
L hiver s'installe
dans les hauts domaines
ailleurs en ce pays j'irai
on annonce
la mort d'un homme
heureux
doucement
la lumière
s'éteint sur le monde
(PJB)
Voici venir la trentième soirée des Mots d'Azur, en le Château de Mouans-Sartoux, le
vendredi 2 décembre 2016, à la septième heure du soir.
Nous aurons avec nous Brigitte Broc, la poète de Cabris, avec pour cette musique qui alterne
si bien avec les mots, le déjà connu et reconnu poly-instrumentiste Cyril Cianciolo.
Ce sera le moment du beau, avant la fraicheur et l'inattendu talentueux de votre scène ouverte.
Hélène Martinelli, interprète aux accents du sud, viendra, accompagnée par le pianiste Michel Raynaud,
clore de belle manière notre trentième opus, et ouvrir un repas partagé, autour des artistes et avec vous.
Les Mots d'Azur offriront l'apéritif, le fruit de la vigne, le jus des fruits, et l'eau qui étanche toutes les soifs.
Venez avec des mets salés et sucrés.
Venez avec ce que nous dégusterons ensemble.
Une nuée de sensations
éloigne
la pluie torrentielle
les lueurs fugitives et mouvantes
Je voyage
dans la profondeur du vent
(PJB)
Pierre-Jean Blazy
06 07 53 00 42
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Nos prochains rendez-vous :
-2 décembre 2016 à 19h: Brigitte Broc au Château
-27 janvier 2017 à 19h : Patrice Alzina au Château
Pierre-Jean Blazy
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Soirée du 23 septembre 2016
L'été était encore vivant et l'automne petit enfant.
Le Château bruissait, se remplissait de vos sourires, de vos regards.
La salle est comble.
Antoine Simon entre en scène:
Tout marche tout va
vers l'horizon qui est là-bas
noyé dans un brouillard austère
tout va tout marche sur la terre
dans un enchevêtrement de gala
(...)
En crèche
tes lèvres distribuent
aux portes sans nombre
la sève
la liqueur des chagrins postérieurs
(...)
Nous sommes dans les mondes de l'ombre, avec la voix forte, envoûtante d'Antoine Simon
qui emmène les mots, et les mélodies douces et fortes à la fois du saxophone de Caterine Naget-Polo.
Comme des huiles féodales
au créneau
les cerveaux ébouillantent le corps
les yeux sont glauques
les voix rauques
n'osent plus se montrer
et les doigts
agiles comme des baguettes de fée
veulent strier les pages d'ornements inutiles
pour qu'un nom soit conjugué
dans les mâchoires
des grandes villes
(...)
Il y a l'incandescence. Il nous faut attendre demain, mais je veux l'attendre en écoutant le verbe
se déplier, la musique se dilater.
La terre entière présente un visage maigre
ravagé d'automnes de pluies de crainte
des yeux rouges des lèvres blanches
et des soleils fanés pour réchauffer la vie
(...)
des joies volées engourdies par instant
sur les glaces froides droites
sur les masses de bambou mort
accrochent le soleil
un arbre
un chêne
alphabet du paysage
(...)
C'est un vœu, une chambre obscure qui lentement s'éclaire.
Et vos visages suivent les circonvolutions du poète-acteur.
Oiseau
larme des arbres aux doigts fourchus
sur le visage
de l'ingénue forêt sans âge
que déjà l'on aperçoit plus
(...)
Je suis le dernier des prodiges
l'enfant prodigue qui se fige
mon corps entier n'est qu'une digue
où s'amassent tous les vertiges
(...)
à chaque berge l'on me cogne
mais j'émerge dans les festins
tous les serments sont des charognes
je vais d'Amsterdam à Cologne
courbé en deux dans mon destin
(...)
Nous sommes dans les ors des champs.
Avant de saluer nos cœurs ouverts, Antoine Simon livre son dernier mot, après la douce, la mélodieuse fureur du saxo de Caterine Naget-Polo.
Ta jambe repliée sur mon cou
ton cœur replié sur la nuit
mes yeux repliés en toi-même
et l'écho tragique de l'ombre
Puis c'est une scène ouverte apaisée, et de vraie qualité, avec vos talents réunis et vivifiants, qui s'installe devant nous.
Regardez et écoutez Madeleine-Marie Davaine, Patrice Alzina,
, Michel Orion
Louis Champavier , Jackie Raimondi
, Fabien Tomatis et Brigitte Broc...
Regardez et écouter votre serviteur , Irène Leneuveu
, Muriel Brosset
et Laurenne Nocq...
Regardez et écoutez Michèle Freud, notre conteuse poétisante, avant le chant final, magistral, de poésie chantée et de mélodie créée du guitariste auteur-compositeur-interprète Lobsang.
La lourde haleine du temps s'est enfuie.
Il y a la pureté de la nuit.
Pierre-Jean Blazy
06 07 53 00 42
Etre ici est une splendeur
quand
les ombres dans la lumière se cachent
Peu à peu je pense peu
je rejoins
le silence de mon père
et sa tendresse infinie
(PJB)
Je vous attends, nous vous attendons, pour partager la 29ème soirée des Mots d'Azur, le vendredi 23 septembre 2016, à 19h, dans la salle des conférences du Château de Mouans-Sartoux.
J'aurai l'honneur et le plaisir d'accueillir, en votre nom, l'artiste de Carcès, le poète-nomade et véritable: Antoine Simon.
A ses côtés, la saxophoniste enchanteuse Caterine Naget-Polo habillera le verbe de ses fulgurantes mélodies.
Soyez avec nous, et venez peupler notre scène ouverte qui succèdera aux deux artistes.
Puis, l'ami des mots et de l'amitié, Lobsang, guitariste, auteur et interprète, sera là, au milieu de nous, avec trois chansons.
Dites moi dès cet instant si vous prolongerez avec nous ce beau moment, autour du buffet de Marie (12€).
A vendredi !
Un jour j'ai eu
le sentiment fugace du bonheur
cela m'est arrivé
dans un cauchemar merveilleux
Oui
chaque poème est une ride
sur le ruban de ma mémoire
(PJB)
Pierre-Jean Blazy
L'automne comme un loup silencieux avance
le bruit de ses pas s'éteint dans le vent
voici l'ombre évanouie de lumière
bientôt va s'ouvrir le bal des mystères
(PJB)
Ne manquez sous aucun prétexte l'ouverture de la saison 2016-2017 des Mots d'Azur.
Le vendredi 23 septembre, à 19 h ,le château de Mouans-Sartoux accueille le talentueux et très scénique poète varois Antoine Simon, pour cinquante minutes de bonheur, en compagnie de la saxophoniste Caterine Naget-Polo.
Votre scène ouverte prolongera nos retrouvailles, avant que Lobsang, auteur-compositeur-interprète connu et reconnu dans nos contrées, vienne clore la soirée et ouvrir notre beau buffet d'automne (12€) pour lequel vous devez réserver dès aujourd'hui , à cette adresse.
A bientôt mes amis !
Au déclin du jour
je suis poussière et cendre
Ivre d'amour et de poésie
je sais
que dans l'éternité
je ne m'ennuierai jamais
(PJB)
Le soleil est dru sur la capitale du pays de Cannes et Grasse.
Voici le château de Mouans-Sartoux,
imposant de calme et de sérénité, dans son parc-écrin, et vous, quatre-vingt quinze autour de
Colette Guedj.
Soirée d'une infinie douceur. La lumière finissante a une transparence de cristal.
La fraicheur du soir s'étend sur le jardin, un voile de brume imprègne la terre de sa bienveillance.
Et la terre la lui rend bien. Les feuilles en sont humides de plaisir.
Donner recevoir, tel est le rite du don.
La prose poétique sonne. Et, en pas de danse avec les notes de piano de Cécile Chassoulier, cela est beau, cela est bon.
L'air est chargé d'infimes vibrations qui se communiquent à la terre, au ciel, en moi.
Mystérieux échanges entre la nature et l'homme, l'une et l'autre se nourrissant de la même sève.
Je suis en vie.
Oui la vie. Celle des cordes vibrantes de Bruno Roman-Ruiz. Indicible violon qui allonge les jours dans la douceur. Qui prolonge le soir dans la ferveur.
Murmures des origines.
J'ai l'impression d'entendre les oiseaux chanter pour la première fois.
Les âmes errantes sont gorgées de caresses et de baisers.
Voici l'éclat flamboyant des buchers de la joie.
Qu'est devenue la pénombre perpétuelle de la douleur?
Maintenant Cécile Chassoulier entonne de la flûte.
Deus musiciens. Trois instruments.
Le château bruisse de toutes les peines qui s'éteignent.
Des mots doux flottent dans l'air, allument les étoiles une à une, réveillent la lune assoupie, saupoudrent les arbres de flocons d'argent, se déposent sur chaque parcelle de terre et la fécondent.
Ils habitent le vide.
Je me souviens.
Souvenance.
Nous sommes dans un essaim de fragments du Beau. Colette Guedj s'élance à nouveau, à longs traits d'air pur. Allons dans les mondes de l'ombre qui désaltère.
Plage de sable blanc un jour d'été breton triste et pluvieux, et des filets de pêcheurs trainant dans le sillage des flaques d'eau. Fissures et crevasses.
La lumière transfigure le monde, l'enserre dans un écrin de glace.
Vingt-huitième et belle soirée. Les applaudissements sont longs. Le soir se fait insistant, et entre chien et loup, les mots se posent et nous reposent.
Une vaste maison. De grandes lampées de lumière. Le bonheur d'être en vie, tout simplement.
Fragile harmonie entre l'extérieur et l'intérieur, entre le jardin et la maison, entre la légèreté de l'air et le tumulte du cœur enfin apaisé.
C'est l'heure de la fraicheur renouvelée. Le bonheur de la scène ouverte est là. Vous êtes quatorze au rendez-vous, dans la lumière tamisée du soir.
Irène Leneuveu au chant,
Louis Champavier,
Jean-Pierre Haase pour La Fontaine superbement interprété,
Marie-Solange Raymond,
Myriam Holley,
Pierre Kozlowski et
ses deux poèmes déclamés de haute volée,
Florence Martinie,
Elisabeth Leneuveu,
Marie Gay,
Maria Bachs,
Laurenne Nocq,
Nathalie Dloussky et
votre serviteur, tour à tour, montent sur scène.
Avant que Michelle Freud, notre conteuse poétisante attendue par tous, vienne soulever les vivats,
une quinzième fois.
Puis
Florence Person, magnifique de voix et de prestance nous emmène vers ses trois mélodies.
C'est le temps des dédicaces de livres et de l’apéritif.
Voici maintenant les senteurs du buffet de fin de printemps, accueilli par de larges sourires.
Il est venu le moment de l'outre-ciel.
La chambre douce et belle de l'amitié relance les appels du vent qui se lève.
Pierre-Jean Blazy
je vois dans le clair de ma vie
Il y a mon cœur de foudre
et les préavis de tes rêves
(PJB)
Les Mots d'Azur viennent vous inviter à la 3ème nuit de la poésie du Suquet, qui s'installera le mardi 21 juin 2016, de 18h30 à 22h30, dans le beau jardin romantique du Moulin Forville (musée Victor Tuby), au 17 de la rue Forville, à Cannes.
De 18h30 à 20h, l'association cannoise Artlive présentera l'Ensemble baroque de Cannes, l'auteur-compositeur -interprète Lobsang, et les diseurs et chanteurs David Cardoso et Alain Sasson. Une première intervention de l'Ensemble vocal de Cannes, chorale internationale aimée des cannois, viendra finir en beauté cette première partie.
Dès 20h30, après une pause conviviale autour du buffet permanent et la visite du Moulin, les Mots d'Azur vous proposeront:
-Myriam Primus, chanteuse à voix et à textes
-la concertiste virtuose Elzbieta Dedek, au piano solo
-un trio poésie-harpe, avec Patrice Alzina et Philippe Molino aux textes, et Emeline Chatelin à la harpe
-un duo poésie-piano avec le poète Christophe Forgeot et la pianiste Elzbieta Dedek
-un duo harpe-poésie avec Emeline Chatelin et Philippe Molino
-et cinq autres courtes interventions des poètes des Mots d'Azur, pour que persiste et signe le chant des mots et de l'âme.
Au milieu de tout cela, l'Ensemble vocal de Cannes, interrompant sa tournée européenne, nous comblera de deux autres représentations de dix minutes environ.
L'entrée sera gratuite à partir de 20 heures.
Nous vous attendons, pour un beau partage de poésie, de musique et de chant, en ce premier soir de l'été.
Les ombres dans la lumière se cachent
tu me dis être
rassasiée par tes jours et tes nuits
rassasiée de vie
près du naufrage infini de la mer
(PJB)
Pierre-Jean Blazy
La nuit est devant moi
Je vois
sa lourde chevelure
l'odeur bleue de la volupté
et ces corbeaux blancs
mes frères de la nuit
(PJB)
C'est l'écrivaine Colette Guedj qui donne rendez-vous à tous les Mots d'Azur, le vendredi 10 juin 2016, à sept heures du soir, dans le grand et beau château de Mouans- Sartoux, qui rencontrera aussi le piano de Cécile Chassoulier et le violon de Bruno Roman-Ruiz.
Venez vous nourrir de ses mots rassasiés de vie, avant que vos textes ne peuplent la scène ouverte de leurs cris, de leurs joies, de leurs peines.
Puis, c'est à la soprano Florence Person qu'il reviendra de nous emmener, avec ses mélodies, jusqu'au buffet du presqu'été (12€), pour lequel vous devez m'indiquer votre présence, en urgence.
L'homme est un souffle
dans ce monastère invisible
N'éteignez pas l'esprit
qui comble
les détresses de la chair
Je fais le vœu de toi
et de la tendresse
qui guérit
(PJB)
Pierre-Jean Blazy
Le temps va accoucher
d'une colombe de lumière
Voici l'ombre tiède
le début de l'été
comme une averse étincelante
(PJB)
Les Mots d'Azur reviennent faire chanter le château de Mouans-Sartoux, le vendredi 10 juin 2016, à 19 heures, dans la grande salle des conférences.
L'écrivaine Colette Guedj vient nous donner sa prose poétique vibrante, avec, entre ses mots, la flûte traversière de Brigitte Coppola et le piano de Cécile Chassoulier.
Vos poèmes de scène ouverte, empreints de talent et de diversité, bousculeront ensuite le printemps finissant, pour ouvrir la voie au chant de Florence Person.
Ce sera une belle soirée avec vous, qui se prolongera autour du buffet d'été, dans la salle à manger du Château (12€).
Merci de me signaler dès aujourd'hui votre présence à nos agapes !
Je cherche à l'aurore
l'ombre de tes lèvres
De ta chambre à l'horizon
il n'y a qu'un pas
L'amour est une bataille
où je rejoins
ton cœur profond
(PJB)
Pierre-Jean Blazy
C'est au Printemps des Mots d'Azur que je viens vous convier, le samedi 12 mars 2016.
Nous vous attendons à Vallauris, place de la Libération, en plein centre-ville, à 15h15.
En cas d'aléa météo, nous serons à la salle Cinémonde, toute proche, et nous vous y conduirons.
Un bouquet de poésie et de musique a été préparé par Philippe Molino, pour votre plus grand plaisir.
L'excellente chanteuse à textes Myriam Primus, les comédiens et poètes Michel Orion et Pierrot Kozlowski seront avec nous, ainsi que la harpiste renommée Emeline Chatelin.
Et six auteurs des Mots d'Azur viendront déclamer leurs récentes créations: Muriel Brosset, Marie Gay, Patrice Alzina, Louis Champavier, Philippe Molino ,et votre serviteur .
J'aurai également la joie d'accueillir Jackie Raimondi, ambassadrice de charme de Porticcio, ville en poésie, et déléguée du Printemps des poètes pour la Corse du sud.
Soyez vous aussi la force vive de la poésie en mouvement !
A samedi, dans la cité vallaurienne !
Le soleil a disparu à l'horizon. Un éclair dans la nuit vient saluer les mystères du Château.
Dans la salle emplie de cent regards, le cortège des mots de Philippe Molino prend son envol.
Enfin
s'élancer
vers le soleil
par des marches légères
(...)
Ton corps...nu
une lumière-étoiles
Ton corps...chaud
un tourbillon-désirs
un rayon-soleils
Ton corps...doux
un nuage-colombes
Le miracle de la contrebasse d'Eric Chapelle se réalise devant nous.
Le verbe et la musique sont devenus complices du Beau.
Courbes de tes seins
temple d'ébène
Pages de ton corps
que je lirai
la nuit venue
(...)
L'or de tes yeux
n'est vu
qu'à l'instant de ton sourire
La perle de tes lèvres
n'est vue
qu'à l'instant
de ton baiser
Je pense à ce grand murmure de l'âme. A cette lumière mystérieuse qui meurt du côté de l'ombre.
Je suis l'épouvantail dans le champ
j'ai peur de ma tête
Quand la nuit descend sur la colline
je m'en vais vers une autre mort
(...)
Il pleut sur les vapeurs de lune
Les vapeurs de lune atteignent le fond de mon esprit
Le Château est conquis.
Il esquisse un sourire devant nous, suspendus aux mots de chair de Philippe Molino, si bien servis par la mélodie claire, magnifique, de la contrebasse d'Eric Chapelle.
La naissance...
Nous étions
dans l'océan primal
que parcoururent jadis
les dauphins
La mort...
Notre corps mis en terre, étiré, enseveli
nous entendions les chants sacrés
archaïques
(...)
Tu t'enivres
de vie
Tu m'appelles
à te rejoindre
dans ta danse
effrénée
vers l'astre
Puis voici que s'avance notre scène ouverte, très inspirée, calme, belle et sereine.
Tour à tour Maria Bachs,
Irène Leneuveu,
Daniel Galand,
Muriel Brosset,
Patrice Alzina,
Marie-Solange Raymond,
Pierrot Kozlowski accompagné au piano par Caroline Wyler,
puis Jackie Raimondi,
et enfin l'inimitable Michèle Freud vont se succéder sur la scène pour notre plaisir et notre joie.
Avant que la soprano Suzanne Tychkevitch, accompagnée par le magnifique violon de Jürgen Donaü, soient le chant final d'une grande soirée.
Bientôt les verres allaient tinter, alors que les senteurs du
buffet d'hiver envahissaient le Château.
Il y aura un lendemain.
Nul bonheur n'est trop lointain.
Sous mes yeux
ce ruisseau de cristal
était
infinie tristesse
Demain
me semblait plus pâle
qu'un lointain souvenir
(PJB)
C'est à un morceau de plaisir brut que je vous convie, dans l'enceinte du Château de Mouans-Sartoux, en ce vendredi 5 février, à 19 heures.
Le poète vibrant et rouretan, Philippe Molino, viendra ce soir-là réveiller les larges murs avec ses mots drus, charnus, et emplis des premières senteurs du printemps.
Autour de lui, la contrebasse magique de Eric Chapelle saura nous emporter au plus près de ce mariage de la poésie et de la musique.
Puis vos textes si frais, si différents, seront un berceau de découvertes lors de notre scène ouverte souvent surprenante.
Enfin, la belle tessiture de la soprano Suzanne Tychkevitch viendra clore notre 27ème soirée, avant le buffet d'amitié qui se tiendra comme il se doit dans la salle à manger du Château.
Confirmez moi dès ce jour votre présence à ce buffet(12€), tous ensemble et autour des artistes !
Ce rêve fut long
comme la nuit
J'avais encore
sur mes lèvres
ton baiser
d'un soir de fin d'été
(PJB)
Si l'été nous semble loin, la chaleur des mots, la joie des retrouvailles, se sont données rendez-vous le vendredi 5 février, à 19h, au Château de Mouans-Sartoux, autour du poète Philippe Molino.
Celui qui dit si bien la poésie d'autrui va nous déclamer ses propres écrits, accompagné à la contrebasse par Eric Chapelle.
Ne manquez pas cette première rencontre de l'année, qui se poursuivra avec vous et notre scène ouverte, avant que le bouquet final soit offert par la soprano du pays grassois Suzanne Tichkevitch.
Et dites moi dès aujourd'hui que vous serez des nôtres pour partager le buffet convivial (12€) qui nous permet de prolonger l'instant !
La nuit doucement s'est installée et dans le Château bruisse le murmure régulier de vos conversations.
Il faut les vocalises de Gilbert Trem, et le son mêlé de la guitare et de la contrebasse
d'Olivier Thiry pour que la grande salle pleine ce soir encore accueille
les mots de Daniel Biga:
longtemps après la péniche dans le silence
la vague un souffle de lézard
atteint la rive sur l'ardoise tiède
pavés chauds aux pieds
parfum de mai
l'eau tremble
Les voix chaudes, intimes,
de Daniel et Moina se succèdent et emportent les esprits vers des contrées oubliées.
deux corneilles coude au corps courant
poursuivent l'épervier au long des allées reverdies
sur l'océan bouffées de tilleul
mouette mobile blanc
suspendu
au crépuscule
Le temps hésite. Puis s'arrête. Le fond musical acoustique, étrange et coloré de Gilbert Trem et Olivier Thiry emporte la musique des mots.
bien avant la nuit le soleil de printemps
un tranquille sourire de lune n'est pas à l'heure
flotte vers l'ouest d'été
au nord
c'est le printemps pluvieux
en bas l'été solaire
C'est une coupe au breuvage inconnu qui s'offre à nous. Entre nos tempes voici ce doux frémissement que l'on croise sur le chemin du bonheur.
banlieue immense où tu passes à la source fraîche
sans rien voir: soudain partout trois cents papillons
le bleu liseron enivrés de menthe sauvage
festins de village
bals dans la nuit s'envolent
des vallons aux collines
Mais revoilà la vie terrestre. Un peu de baume sur la souffrance partagée.
Voilà ce que sont aussi les courts voyages
de Daniel Biga:
l'été n'est pas fini brouillard
pourtant les vacances ce matin le fleuve n'a pas
finissent d'autre rive
la corne de brume
accompagne
la nuit
On ne voudrait pas de fin. Une telle poésie amène le printemps sans un hiver.
crinière blanche le pied
rouleaux chevaux écumants de l'arc en ciel s'enfonce
la marée remonte dans la mer
ce soir on s'endormira
cristaux de neige
sous les paupières
Le temps flotte à l'horizon et on ne le perçoit plus. La dégustation se prolonge:
ma maison flotte dans l'univers
à la merci des dieux ou des titans des lutins
et des vents
la ville pollue la nuit
le lampadaire qui la combat
ne vaut pas la lune
ton visage maintenant s'estompe
tout à fait
passé du côté des ombres grises
Puis Daniel Biga salue, avant une longue salve d'applaudissements pour le trio réuni !
comme toi
bientôt je ne serai plus qu'atomes
dans la lumière froide des étoiles
Maintenant la scène est à vous, et cette fois aussi Irène Leneuveu l'ouvre de fort belle manière, avant d'écouter les voix et les mots juteux, parfois déconcertants, de
Maryse Dutouya,
Fabien Tomatis,
Michel Orion,
Patrice Alzina,
Daniel Galand,
Myriam Holley,
Louis Champavier,
Claudia Bartolo,
Florence Martinie, et
Francine Savary.
Puis c'est au tour de nos amis comédiens Pascal Giovanetti,
Alexandre Luccini,
Pierrot de Vence,
Myriam Primus,
Géphi, et
la grande Michèle Freud de nous livrer leurs talents réunis.
Avant Michelle Salzman, piano et chant, qui nous emmène en beauté
vers le buffet d'automne.
Mais nous reviendrons.
Après les frimas de l'hiver.
A la fine pointe de l'âme.
Pierre-Jean Blazy
Toi tu as toute mon âme
Grise
aux confins
des miradors
gris-or
Verte
sur la faim
des jours de hâte
la mer
et les rades
(PJB)
Retenez bien ce vendredi 20 novembre à 7 heures du soir, où le Château de Mouans-Sartoux se peuplera de vos présences, pour recevoir notre ami le poète niçois Daniel Biga, accompagné par Gilbert Trem à la guitare et Olivier Thiry à la contrebasse.
Voici les eaux tumultueuses
la profondeur de l'amour
et la fabrique du doute
qui erre dans les banlieues de l'âme
(PJB)
Venez aimer aussi notre scène ouverte, puis le chant étonnant de la soprano Sandrine Corette, et du piano de la franco-américaine Michelle Salzman,avant de déguster le buffet de nourritures terrestres (12 €), si vous me le confirmez aujourd'hui par retour de courriel.
La brume a quitté novembre
le ciel est aussi bleu que l'azur froid
Voici les femmes de l'âme
un océan de nuages
rassasié de malheur
Et mon désir demeure
(PJB)
Pierre-Jean Blazy
Et les colombes apparurent
éteignant le dialogue des morts
il y a
juste avant l'oubli
ce soupir d'une créature du désir
aux lisières de ton corps
(PJB)
Au creux de l'automne renversé de soleil, nous nous retrouverons, le vendredi 20 novembre à 19h, dans la grande salle des conférences du Château de Mouans-Sartoux, pour écouter les mots-musiques de Daniel Biga, poète niçois qui nous fera l'honneur de partager la 26è soirée des Mots d'Azur.
J'ai trop rêvé
un rêve épuisé
J'ai trop vécu
une vie perdue
J'ai trop aimé
des filles d'hiver
(PJB)
A ses côtés Gilbert Trem et Olivier Thiry nous emporterons au rythme de leur guitare et contrebasse, avant que la scène ouverte nous comble de sa fraîcheur et de sa diversité.
Puis, la soprano Sandrine Corette, accompagnée par la pianiste d'outre-atlantique Michelle Salzman, viendra conclure en beauté, avant le buffet que vous aimez (12€), pour lequel il convient de s'inscrire dès aujourd'hui, à cette adresse ou sur le site.
Je passe près de ta demeure
lève les yeux baisse le cœur
Viens avec ta chaude lassitude
Indicible langueur
Heures sans contour ni labeur
sur l'encre de mes pleurs perdus
(PJB)
Le premier vendredi de l'automne finit doucement.
Il nous reste maintenant une soirée à vivre ensemble, dans les murs du Château de Mouans-Sartoux, qui fièrement ouvre ses portes, et voit lentement mais sûrement la salle des conférences s'emplir de visages et de sourires.
Geneviève Bertand, la poète coudoucène, venue de belles terres proches de la cité phocéenne, ne laisse pas tranquilles les esprits:
Ne pas partir
Ne pas fermer le portail qui grince
Rester
accrochée à la falaise
suspendue à h auteur du tilleul
Le soleil comme une deuxième peau
(...)
Est-ce trop?
La beauté me gifle comme une vague à chaque réveil
Vertige
(...)
D'une seule feuille
le tilleul fait basculer l'été
Heure oblique qui fait surgir des reliefs imprévus
Clarté du cœur
de l'âme
du regard
Et il fallait la souple et gracile flûte traversière de Christine Lacombe pour marcher à côté d'elle sur les chemins de petits matins.
Ouvrir
la maison haute
Cueillir
la certitude de la falaise
matrice de soleil et de la lune
Ouvrir le volet chaque matin
dans une lumière de chèvrefeuille
(...)
Je suis là,
indiscrète,
voleuse de bonheur
Dans un frémissement
le tilleul accueille
l'immense
l'immobile
Quatre-vingt douze regards gardent leur être tourné vers les mots qui dansent une valse lente, séparés par la ligne douce des notes de la flûte:
Partir
Laisser un éclat d'âme collé
entre porte et chambranle
Fermer le portail qui grince
Partir
(...)
D'abord vient le cri non crié
Resté silencieux à l'heure de la perte
de la mort
de l'abandon
de l'injustice
du déni
Les souffrances accumulées quittent la grande pièce pleine de musiques. Il y a la force heureuse du partage des fruits de la beauté. Nous vivons une aube claire.
Exil
Il est en exil l'homme
sous un autre ciel
et son désir
comme entravé
son désir
sous le signe de l'eau
quand il réclame le feu
Obscur
son regard
(...)
Jeu d'ombres
et de mémoires
reportées
déjouées
réinventées
Les minutes s'écoulent, hors des désordres du monde
Nous voici passagers d'instants de la vie vraie.
Il est quinze heures
Obus de lumière au ras de l'herbe
Eclaboussure en plein visage
Temps mêlé
Heure d'attente et d'écoute
(...)
Mal au profond des reins
comme à la racine du souffle
Est-ce mal à la vie?
souffrance silencieuse
à l'intérieur des organes
comme un enfantement
Les applaudissements, et tous ces yeux qui disent merci à Geneviève Bertrand et Christine Lacombe sont le signal du passage à vos mots qui s'enhardissent, et viennent se cogner sur les murs épais du Château.
Tour à tour Irène Leneuveu,
Myriam Holley,
Maryse Dutouya,
Marie-Solange Raymond,
Eva-Maria Berg,
Marie-France et Frédéric Dion,
Michel Orion,
David Cardoso,
Louis Champavier,
votre serviteur et
Michèle Freud vont lire, déclamer, chanter, et partager leurs émotions devenues sonorités.
Puis voici le moment tant attendu, où la belle et apaisante soprano antiboise Deborah Bellevy va, par trois fois, nous emmener dans les chambres de la beauté calme et mélodieuse, en complicité d'art avec le magnifique pianiste et chef d'orchestre Patrick Nebbula.
Voilà.
Nous étions des évadés du quotidien, en route vers la contrée où nous voudrions rester.
Ainsi vint la nuit.
Autour du buffet calme et joyeux, où chaque bruit, chaque voix mélangée aux autres, est un appel à revenir.
Pierre-Jean Blazy
Les poèmes de Geneviève Bertrand sont extraits de son recueil "l'impatience du tilleul (éd.de l'Atlantique en 2012), de textes publiés par la revue Filigranes en 2013, et certains sont inédits.
J'avais croisé
quelque part dans la nuit
les évadés silencieux
cet automne est un avril
à l'ombre des grands fauves
(PJB)
Après Echiquier d'Azur et la magnifique 25è soirée des Mots d'Azur, nous voici sur le front du 28è Festival du Mouans-Sartoux, où 60 000 visiteurs vont se croiser en trois jours.
Nous vous attendons, au stand numéro 37 de l'espace B, du vendredi 2 octobre au dimanche 4 octobre, de 10h à 19h.
Et voici les auteurs des Mots d'Azur qui seront au rendez-vous: Philippe Molino, Patrice Alzina, Danielle Jean et Christine Chambion, Laurence Labbé, Coralie Folloni, Marie Gay, Nicole Lanza, Marc Maille, Magda Igyarto, Alessandra Viotti, Gisèle Sans et votre humble serviteur.
Venez leur faire grand accueil, venez feuilleter et emporter leurs mots, leur musique de l'âme.
Le samedi 3 octobre, à 11h30, Philippe Molino(textes) et le duo Jean-Marc Baccarini(saxophone) et Alexandre Davin (percussions) nous emmèneront dans leur "trio en partance", pour trente minutes de poésie en musique.
Rendez-vous au café Beaux-Livres, à l'espace B du Festival.
Tout comme le dimanche 4 octobre, à 11h30 également.
Là, Michèle Freud, conteuse poétisante, pétillante de sa belle fraîcheur, nous emmènera alors pour une étonnante ballade avec les mots et l'humour. Vendredi soir encore, à la fin de la scène ouverte, elle a enchanté les cent personnes présentes au Château de Mouans-Sartoux.
Je préfère souffrir
que de ne pas t'aimer
Voici l'aube claire
J'écoute les gouttes de silence
La terre est en sève
(PJB)
Soyez avec nous !
http://www.lefestivaldulivre.fr/
Pierre-Jean Blazy
Le chant des arbres
je l'ai entendu
sur un chemin de nuit
Puis j'ai rejoint
dans un séisme de tendresse
la tombe des anges
Venez peupler de vos présences le Château de Mouans-Sartoux, en ce vendredi 25 septembre à la 19ème heure, et écouter la poésie pleine et entière de la coudoucène Geneviève Bertrand, qui sera accompagnée de l'étonnante flûtiste Christine Lacombe.
Après vos mots, vos diversités poétiques, et les textes des poètes des Mots d'Azur que vous aimez retrouver, nous nous rapprocherons de la beauté accomplie avec la voix et le chant de la soprano Deborah Bellevy.
Avant de rejoindre la salle à manger du Château, pour un pur moment de convivialité, autour des mets simples et généreux de notre buffet (12E), si vous me prévenez dès aujourd'hui.
Et les vagues vinrent
les suppliantes
avec le temps de toi-même
et ton sourire de source
Nous vous attendons.
Pierre-Jean Blazy
Les sanglots de l'aigle
seule la rivière s'en souviendra
Je veux quitter l'hiver des villes
La joie profonde
ne sourit pas
Le Château de Mouans-Sartoux a passé un bel été. Il s'est fortifié encore de la chaleur, des musiques et des regards posés sur lui.
Et le vendredi 25 septembre à 19h, c'est dans son enceinte que nous recevrons la poète Geneviève Bertrand, qui vit à Coudoux, à quarante kilomètres de la capitale phocéenne.
Elle nous emmènera dans les lignes claires et la profondeur de son texte.
Entre ses mots se glissera la flute traversière de Christine Lacombe, pour que notre joie soit complète.
Après vous et la riche scène ouverte, c'est Deborah Bellevy, soprano réputée sur notre Côte d'Azur, qui emplira le Château de sa tessiture magnifique.
Puis le buffet (12€) réunira autour des artistes celles et ceux qui veulent prolonger l'Instant.
Dites-moi très vite, à cette adresse, si vous y participerez.
Loin de la mer
la fièvre monte
il y avait
la mélancolie aux yeux verts
Il y a dans l'air, en ce vendredi soir, toute la chaleur lourde de la journée.
Le public pourtant se presse aux portes du Château. Jamais nous n'avons été aussi nombreux.
La grande salle au parquet de bois et à la cheminée d'époque est trop petite.
Il faut dire que c'est le dernier Vendredi du Château avant le 25 septembre.
Il sera beau
La voix claire de l'ami Claude Artès se dresse entre les tourelles:
Goûter à la saveur d'un après-midi
sur tes lèvres
emprunter cet étroit chemin
où les rêves s'écartent
pour laisser passer le bonheur
J'ouvre ma journée
en pensant à toi
La harpe est pure. Et les doigts experts d'Emeline Chatelin savent depuis toujours caresser la mélodie pour l'emmener très haut.
Une fois de plus devant nous, le poète et le musicienne font qu'un.
Chaque jour dessine
la magie de l'instant
j'ai posé mon cœur
sur le doux de tes seins
étreinte où mes mains sculptent ton corps
imprégné dans ma mémoire à tout jamais
Tant d'heures perdues
à jamais rattrapées
que restera t-il de nous?
un souvenir, quelques mots dans un livre
et les moments d'amour
qui, seuls, nous ont aidé à vivre
Le soir avance, dans son écrin fugace, incandescent.
Bientôt ce sera l'orée de la nuit.
Il reste encore le bruit d'un paysage
où se perd le printemps de ton visage
j'entends le cri des orages
sur des chemins où j'implore l'amour
de creuser son sillage
Viens me dit-elle
monte à bord du vaisseau de mon corps
tu seras pour un temps, pour une heure
pour l'éternité magnifiée
seul maître à bord
La mer est proche et la fièvre monte. La harpe coule et les esprits dégustent la mélodie des mots
La poésie étend sa lumière douce
et ses cuisses se referment sur mon dos
comme les pages d'un livre
terminé trop tôt
Brumes sur les Cévennes
il fait un temps à déshabiller les poèmes
le gris du ciel
se pose sur ton corps
le silence
embrasse
le clair de tes yeux
et accompagne
nos jeux amoureux
C'est fini. Le temps a couru très vite.
Encore une goutte, rien qu'une goutte, dans l'océan des mots
je monte sans bruit
pas à pas
les escaliers de la nuit
j'attendais
ton sourire
à l'entrée du jour
Maintenant vos mots accourent.
Nous écoutons ce soir dix-sept poètes, tous différents, touchants, qui nous emmènent dans les contrées de leur âme, aidés en cela par le piano de Richard Rivault :
Madeleine-Marie Davaine,
Myriam Holley,
Alain Sasson,
Maria Bachs,
Chantal Cudel,
David Cardoso,
Annie Jacquelin,
Patrice Alzina,
Florence Martinie,
Brigitte Caizergues, Elisa Verna,
Daniel Galand,
Marie-Solange Raymond,
Jackie Raimondi, et
Micha Dunac,
qui partage avec beaucoup d'émotion les mots de sa maman disparue, mots retrouvés après son départ.
Puis voici le grand Gérard-Philippe Sellès qui nous ravit.
Et comme toujours, le dernier mot sera celui de la magnifique Michèle Freud
Enfin, la chorale de la préfecture
nous enchante avec trois morceaux empreints de fraicheur et de talent.
Oui, cette vingt-quatrième soirée était un ciel étrange et beau.
Pierre-Jean Blazy
les extraits de poèmes de Claude Artès sont issus des recueils
"Instants partagés" (Ed.Zengami,2014)
"Tous les étés dans son cœur" (Ed.Vaillant, 2013), "Chaque matin tient le jour" (Ed.Chemin de plume, 2013)
Trois fois dès l'aube
j'ai vu l'ombre d'une femme
Je sais désormais
et le jour et l'heure
de l'éternel désir
cette fraicheur du tout
comme une incandescence
dans les neiges d'automne
PJB
Une belle saison finit dans la beauté.
Celle qui s'achève aura réuni plusieurs centaines d'amantes et d'amants de la poésie, au Château de Mouans-Sartoux qui est devenu notre porte-bonheur.
Il est donc temps de se retrouver pour le bouquet final, qui porte le nom charmeur de deuxième nuit de la poésie du Suquet, dans le romantique jardin du Moulin Forville-musée Victor Tuby, 17 rue Forville à Cannes à côté du restaurant "la canna suisse", de 18h à 22h.
Tour à tour, l'Ensemble Vocal de Cannes, chorale qui porte haut en France et à l'étranger les couleurs de la cité des festivals, la virtuose harpiste Emeline Chatelin, et la chanteuse à textes Myriam Primus alterneront leurs arts avec seize poètes des Mots d'Azur.
Venez faire une réserve d'émotions avant le 25 septembre, jour de rentrée au Château.
Et ceci se fera, comme à l'accoutumée, dans la plus franche convivialité et avec quelques nourritures terrestres.
A dimanche !
Pour que vive la poésie de la rencontre.
Pierre-Jean Blazy
" Les calèches du printemps s'estompent à l'horizon
Il y a l'étrange secret de ma campagne apaisée,
et l'infinie tristesse qui m'habite, avant de partir, l'âme au vent
Il y a aussi le baiser de la nuit, ce chemin parcouru avec les évadés silencieux,
et ces gouttes de silence que j'écoute quand se sont tus les cris du vent"
Ce sera le dernier vendredi du Château, avant septembre.
Ne manquez sous aucun prétexte le rendez-vous que vous donne Claude Artès (poèmes ) et Emeline Chatelin (harpe), le vendredi 5 juin à 19h, au Château de Mouans-Sartoux.
Ce sera un moment de beauté.
Après eux, vous peuplerez la scène ouverte chaleureuse et changeante (présence à 18h30 pour les nouveaux participants), avant que l'étonnante chorale de la Préfecture des Alpes-Maritimes soit notre chant final.
Et n'oubliez pas de vous inscrire au buffet (12 euros), par retour de courriel, afin de partager tous ensemble et avec nos artistes, quelques nourritures terrestres.
A vendredi !
"L'été vient dans l'euphorie de l'âme
Il y eut ce signe dans la nuit , et moi l'intranquille
j'ai regardé l'ombre des grands fauves, à la recherche
du murmure de l'âme
Il y eut ce cristal noir dans le territoire de ma mémoire"
Mes amis venez au Château de Mouans-Sartoux, le vendredi 5 juin à 19h, pour partager l'écoute du poète Niçois Claude Artès, qui sera accompagné par la magnifique harpe d'Emeline Chatelin.
Après ce concert de mots, notre très aimée scène ouverte vous donnera la parole (rendez-vous à 18h30 pour les nouveaux volontaires) avant que la jeune et talentueuse chorale de la préfecture des Alpes-Maritimes nous emporte dans trois belles chansons.
Puis, le moment sera venu de la convivialité gourmande, autour du buffet préparé par nos mains (12 euros).
Dites-moi dès aujourd'hui si vous y participerez.
A bientôt
Il y avait un ciel où le vent a balayé l'hiver.
La route est belle vers le Château, et une joie triste existe dans les allées de ses jardins.
Voici, dans une salle pleine, exubérante, la voix calme de Claude Haza qui emmène vers des rives étranges.
Nés de la nuit nous sommes
quand le monde au petit matin
s'ouvre à la rumeur d'un feu
inspirateur sur toute la terre
(...)
Mais c'est à toi que tu mens
et tu le sais bien
(...)
La visite des mots se fait avec le son magique du saxophone de Selim Nini, qui sait le faire chanter mieux que personne.
Quelques pas de plus et tu risques de tomber
dans le désordre qui met en ébullition
toutes les substances du rêve
comme une courbe en feu
(...)
Tout persiste à nous occuper
s'emploie à découper l'instant
dans cette union de blancheur
Les royaumes disparus.
La langue des pierres qui parle des solitudes à deux.
Et les champs de la nuit, où il n'y a que vagues et vent.
Mais c'est toi surtout que l'on touche
beauté partagée
c'est toi qui parle de nous
et relèves aussi du songe éveillé
(...)
Sous les lueurs du crépuscule
marcher sans effacer la
neige pure du chemin
Chacune, chacun, lève les yeux vers le ciel de ses désirs.
Au centre du silence, je déguste à pleine bouche le miel de ce printemps.
L'écho n'accable que les vastes étendues
la grêle frappe avec le vent
la source débute entre les herbes
(...)
et si je résistais à m'enfoncer dans le soir
(...)
l'embrasement monte comme
un incendie dans l'âme
après une émotion
avant l'ivresse du corps
C'est un ravissement subtil que de voguer sur un lac aux eaux noires.
Il y a une jeune créature dans cette nuit.
La nuit des loups.
Je voudrais demeurer attaché
par le regard seulement
à ce qui est là non visible mais
intensément généreux
(...)
si le savoir effaçait le manque
la mort ne viendrait pas
tu serais mon éternité
ma maison sous les branches folles
comme au début d'un regard
Je vois un passeur, perdu vers ce grand cimetière de brumes, dans ma campagne aux terres parfumées.
cette lumière brillante
sur la montagne
semblable à une étoile
est une flamme d'impatience
que la nuit prend pour une fleur
que pèse ici ce tas de pierres
posées contre le mur de tes souhaits?
après la marche dans le monde
le front appuyé contre la vitre
c'est sans doute le poids d'une vie
Le jour baisse.
La lumière est douce pour accompagner vos mots lus et même chantés, comme ceux de Lorène Majou.
Puis onze femmes poètes vont se succéder, sous les applaudissements d'un public chaleureux et nombreux:
Madeleine-Marie Davaine,
Claire Laurent-Patouillard,
Marie-France Fournié;
Marie-Solange Raymond,
Tatiana Touraou,
Florence Martinie,
Marie Gay,
Myriam Holley,
Brigitte Caizergues,
Moana Louis et bien sûr,
la grande Michèle Freud.
Et pour leur donner la réplique, il y a les mots chauds, surprenants de David Cardoso,
Patrice Alzina,
et Bruno Niver.
Avant cette rencontre avec la voix et les mélodies de la soprano Claudette Ory, qui chante pour nous Théophile Gautier et Victor Hugo, excellemment accompagnée au piano par Guillaume Giffard.
C'était la belle ouverture du dix-septième printemps des poètes.
Le buffet est dressé où cent partages vont naître.
Nous sommes frères et sœurs dans cette nuit claire.
Avec enfin le temps d'être soi-même, au milieu de la poésie et des fulgurances du bonheur retrouvé.
Pierre-Jean BLAZY
J'entends ici-bas la voix des oiseaux, cette liqueur de lumière, étrange et frêle.
Chaque matin elle est mon armure de feu.
Je veux la force heureuse du souvenir, un soleil noir égaré dans ton désir brûlant.
Amis des mots, de la musique des mots, et du saxo, nous avons rendez-vous ce vendredi 6 mars 2015, à 7 heures trébuchantes sur le soir, au Château de Mouans-Sartoux, pour écouter le chant littéraire de Claude Haza, agrémenté par le saxophone aventureux de Selim Nini.
Vos mots à vous, façonnés dans l'esprit, résonneront ensuite jusqu'aux tourelles du Château,avant de laisser la place à notre amie la soprano Claudette Ory, accompagnée par le piano de Guillaume Giffard.
Oui, soyez avec nous, et aussi lors du buffet parfumé à l'amitié des nourritures terrestres (12€). Confirmez le moi aujourd'hui même.
A vendredi !
L'hiver est à l'agonie, et les pétales de solitudes de fleurs éteintes viennent mourir à mes pieds.
Il y a ce poids d'ombres que le printemps va prendre sous l'écorce des mots.
Il y a vos lueurs incertaines, que je vois grandir comme la joie de la rencontre, cette paille fraîche de l'aube.
Claude Haza, poète niçois aux mots de l'âme profonde, sera avec nous le vendredi 6 mars 2015, à 19 heures, dans le Château de Mouans-Sartoux.
Venez l'écouter, accompagné dans sa quête par le jeune et talentueux saxophoniste Selim Nini.
Après eux, le temps s'ouvrira devant vos écrits, et Claudette Ory, soprano reconnue, viendra clore ce beau moment, avec au piano Guillaume Giffart.
Et dites-moi, par retour de courriel, que vous serez des nôtres au buffet de la convivialité (12€), juste après, dans la salle à manger du château vénérable.
La journée entière, le vent avait fait tourbillonner des vagues de pluies sur le Château, dernier rempart contre la colère du temps.
La voix de Magda Igyarto maintenant emplissait la grande salle du monument, où vous étiez quatre-vingt douze réunis:
Jour étrange que capte en panoramique
la cornée d'un œil hagard
Les étourneaux volent virevoltent
leur ballet lancinant obscurcit le ciel laiteux
(...)
Les larmes d'angoisse assombrissent
la plaine hérissée de fourches flammes
Le jour incandescent brûle
l'horizon qui hurle sa démence
Et dans une mélodie de renaissance, les notes du piano d'Enzo di Santo parlent de l'intelligence de l'amour.
Je m'enterre dans ma mémoire.
Passer une vie à écrire les grands bals du silence
La pluie glacée de l'absence fustige
l'haleine de mort des ombres sorcières
(...)
Regarder par le bout du nez le chemin que
dessinent pas à pas
les yeux sur le présent sans oublier de
rêver à quoi je ne sais pas
Dans ce vendredi sombre, une vie brève et dense montait lentement.
L'encrier de l'inspiration se déversait doucement.
L'eau noire zébrée de lumière lunaire
fascine mon regard qui s'y perd
Pourquoi cette morsure de l'absence
(...)
Les mots en vrac dansent au
rythme de la flamme sèment des idées
en sillons serrés qui tourbillonnent
dans un flamenco de rouge et de sang
récoltent des pensées qui entrelacent
le bon grain et l'ivraie
Un jour je serai vieux, et même sans mémoire les mots du Beau viendront cogner dans mes veines.
Nos bras sourient à l'étreinte des heures
nos corps brûlent le ciel en fièvre
entre ombre et lumière
(...)
Le sein de la terre se gonfle de rêves
géants se nourrit de
chants d'illusions humaines se plisse
de souvenirs nostalgiques
Encore et encore, le piano superbe de vie et de joie d'Enzo di Santo, emporte jusqu'au fond de nos cerveaux la musique des mots de Magda Igyarto:
Seules perdurent un instant
les joies tracées sur le sable du temps
Pieds nus dans les flaques du rêve
où les sens s'éclairent
du sourire du plaisir
(...)
le sable du vide égrène un à un
les souvenirs happés par l'appel de la vie
qui a ouvert les volets les fenêtres les portes
Nous voici maintenant à la porte d'une nuit de feuille d'or.
Il y a le silence sur les esprits, ouverts à ce qui vient:
La souffrance migre vers un ailleurs
où l'espérance s'incruste
(...)
Se libère la joie prisonnière
enfin nue à la lisière de la vie
C'est un long roulement d'applaudissements qui vient clore le récital.
Et comme un prolongement dans le plaisir, la voix pure et chaude, la voix aux cambrures étonnantes
d'Alicia Delzers visite tous les corridors du Château.
Et nos cœurs conquis.
On ne pouvait rêver meilleure ouverture pour la scène ouverte, ce soir encore couverte de pépites aux styles différents, signées
Madeleine-Marie Davaine,
Claudia Bartolo,
Danielle Femenia-Tret,
Myriam Holley,
Marie Gay,
Louis Champavier,
Marie-Solange Raymond,
Tatiana Touraou,
Alain Sasson,
Nathalie Dloussky,
Patrice Alzina,
Catherine Kiat,
Florence Martinie,
votre serviteur, et
Michèle Freud.
C'est la fin de la fête des mots et du sourire, faite d'amitié et de joie.
Mais elle renaîtra au joli mois de mars, pour que nos vies voisines aient sur le soir le même ciel large et généreux.
Pierre-Jean Blazy
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