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  • UN HOMME QUI CHANTE

                            Je ne suis pas un chanteur
                            je suis un homme qui chante
                                                   Félix Leclerc



    Le 15 mai nous devions accueillir salle Léo Lagrange à Mouans-Sartoux, le chanteur, auteur et compositeur Jacques Bertin.


    La crise sanitaire en aura décidé autrement, et j'ai à cet instant une vive pensée pour nos disparus, et celles et ceux qui ont souffert dans leur chair et dans leur âme.

    A l'heure où j'écris ces lignes, je pense pouvoir dire que le tour de chant de Jacques Bertin aura bien lieu, mais au printemps 2021, et bien sûr toujours dans le bourg provençal qui est aussi l'une des capitales culturelles de la Côte d'Azur.

    Bertin est un interprète d'un lyrisme exceptionnel, doté d'une voix chaude et fraternelle, portant le chant comme une respiration vitale (...).
    https://youtu.be/98a7T3HmuEw


    Il est sans l'ombre d'un doute l'un des auteurs-compositeurs interprètes francophones essentiels de ces dernières décennies, et reste incroyablement méconnu en France. Il l'est beaucoup moins,paradoxe étrange, au Canada (...).


    Post-moderne, ombrageux, maquisard mais en liberté, il mène sa barque en s'auto-produisant puisqu'il a toujours refusé d'être du show-business.
    https://youtu.be/x_-typNANvQ


    Comment ne pas suggérer la voix de Jacques Bertin si jamais à ce jour elle ne vous est parvenue?
    On ne vient pas communier avec un chanteur culte, non , simplement écouter un homme qui nous dit des choses, les chante (...). Et de ses copains aussi, collègues de surcroit, les Ferré, Semal, Bérimont, Aragon, Douai, Vasca et d'autres encore.
    (Bruno Boulais)

    https://youtu.be/Fg5omGGKjs8


                 J'entends ici-bas la voix des oiseaux
                 cette liqueur de lumière
                 étrange et frêle
                 Chaque matin elle est
                 mon armure de feu
                             (PJB)


    Pierre-Jean Blazy

  • UN PRINTEMPS CHACUN CHEZ SOI...

    Nous avions rendez- vous le 27 mars dans le Vieux-Grasse, au 6 rue des Moulinets, pour dîner, puis vers 21h , allez nous ressourcer de poésie et de musique.

    Depuis plusieurs jours maintenant, vous devez recevoir vous aussi bon nombre de courriels annulant les manifestations culturelles.

    Les Mots d’Azur ne feront pas exception, et pour la bonne et grande cause sanitaire, nous ne nous réunirons pas le vendredi 27 mars au soir.

     

    Je vous tiendrai personnellement informé de nos prochaines retrouvailles.

     

    La prochaine soirée au Château aura lieu le vendredi 26 juin à 19h, quelques jours après l’été, et sous le signe de la renaissance.

     

    Bien fidèlement à chacune, à chacun.

     

                                                   Inexorablement pousse la fleur

                                                   Et dans le long déclin du silence

                                                  Le parfum des abeilles bourdonnantes

                                                   Montre la porte du ciel

                                                                           (PJB)

     

    Pierre-Jean Blazy

     

  • INEXORABLEMENT POUSSE LA FLEUR

    Le printemps des Poètes des Mots d'Azur vous attend cette année à Grasse, vendredi 27 mars en soirée dans le centre historique.

    Pour fortifier les cœurs, nous nous retrouverons au restaurant littéraire « l'Arrosoir » ,au 6, rue des Moulinets -en contrebas de la place aux Aires- qui ouvrira spécialement pour l'occasion à partir de 19 heures (dîner servi à 19 h 30 précises).

    Après cette mise en bouche, la librairie "le Moulin à livres" (qui se trouve juste en face dans la même ruelle) accueillera notre scène ouverte poétique et musicale à 21 heures sonnantes dans son ambiance envoûtante.

    Nous aurons la chance d’avoir avec nous Nassim Jibaï et Michel Raynaud, et leurs guitares. Une fois de plus, poésie et musique seront des sœurs.

     

    Pour réserver votre dîner (au prix de 25 €, vin et café compris), merci d'appeler Natacha à l'Arrosoir (tél. : 09.80.95.38.00).

    Et pour remercier Eric de nous ouvrir son auditorium du Moulin à livres, je compte sur vous pour observer la courtoisie de lui acheter un livre en sortant (grand choix d'ouvrages d'occasion autour de 5 €).

    Il est bien sûr possible de venir à l’un ou l’autre de ces deux moments, mais je vous conseille d’honorer les deux de votre présence.

    Je vous espère nombreux et inspirés !

     

                Inexorablement pousse la fleur

                Et dans le long déclin du silence

                Le parfum des abeilles bourdonnantes

                Montre la porte du ciel

                             (PJB)

     

    Bien fidèlement,

    PIERRE-JEAN BLAZY

  • JE SUIS LA VOIX DE L'OMBRE

    PJ BLAZY

    C’est un soir de saint Valentin, quand arrive la pénombre, et que ce qui est aimé reste en vie

    Costagutto 2Michel Costagutto est venu de Toulon, dans un carrosse tiré par deux chevaux,

    et son intranquille présence occupe la scène du Château, emplie d’une absolue simplicité.

                                         Ta bouche est un ciel

                                          qui s’endort dans mes bras

                                          tu possèdes le don

                                          du bonheur de chaque jour

     

                                                   (…)

                                         

                                          Je suis une plage

                                          une algue calcinée de l’amour

                                          une barque brisée

     

    Serge GonnetSerge Gonnet, guitariste émérite répond aux mots par sa mélodie qui parle de l’aube claire. Il y a comme un fleuve que l’on suit intensément.

                                         

                                          Je suis une plage

                                          je suis la voix de l’ombre

                                          qui découpe le silence

                                          sous un ciel rose nounours

     

                                                   (…)

     

                                          Quand j’explore la nuit

                                          tu explores mon corps comme

                                          si c ‘était une ville

     

                                                   (…)

     

                                          Je suis nue

                                          pour t’emplir de lumière

                                          je chasse un démon

                                          dans la cour d’une église mouillée

     

    Il y a des ombres qui s’apaisent dans la lumière.

    Il y a à la croisée des vents ce grand murmure de l’âme.

    Michel Costagutto

                                          Je suis l’initiale brisée des oiseaux

                                          je suis statue de dune

                                          brûlée de sel

                                          et de craie

     

                                                   (…)

     

                                          Je suis une araignée de cris

                                          ardente au délire je danse

                                          dans une tasse de bronze vert

            

                                                   (…)

     

                                          Peut-être bien que je suis morte

                                          les mots sourient

                                          comme des mouettes de porcelaine

                                          des figuiers en flamme des outres

                                          de vin rouge

     

                                                   (…)

     

                                          Rien ne sera comme avant

                                          mais tout sera pareil

                                          dans l’été

    P1110881bis

                                                   * * * *

     

     

    Ils sont douze apôtres à se préparer pour la scène ouverte qui s’anime, sous les yeux du public attentif et chaleureux, prêt à bondir, prêt à pleurer ou à rire :

    TARRALJocelyne Tarral, 

    Muriel brosset 1Muriel Brosset,

    FORESTJeremy Forest,

    AUBERTAlexia Aubert,

    RAYNAUDMichel Raynaud,

    MARTINELLIHéléna Martinelli,

    FERBERMarc Ferber,

    Marie GayMarie Gay,

    LABADIEClaude Labadie,

    BURDALLETBernard Burdallet,

    et pour clore ce ballet, Patrice alzina 3Patrice Alzina.

     

    Enfin, FREMEAUXDiane Frémaux, soprano à la voix étincelante, entre dans le bal, accompagnée par le piano de Laure Temporale, pour nous emporter encore plus loin, là d’où l’on ne veut plus revenir.

    DIANE FREMEAUX et LAURE TEMPORALE

     

    Mais ce qui s’en va demeure.

    Ainsi parlait ma mère, dans ses nuits d’insomnies, avant que ne survienne la tempête.

    Les artistes reunis

    Pierre-Jean Blazy

  • CE QUI S'EN VA DEMEURE

    La pénombre des jours diminue, et dans les cœurs fleurit déjà la primevère sauvage, fidèle présage d’un printemps qui va naître.

     

    Ce ciel dégagé annonce la venue au château de Mouans-Sartoux du poète toulonnais Michel Costagutto, accompagné par le guitariste Serge Gonnet.

     

    Nul doute qu’il saura vous surprendre avec sa verve piquante, et son regard acéré sur les choses de la vie.

     

    Après la scène ouverte et sa collection de perles, dont certaines mémorables, c’est la soprano aux accents inoubliables, Diane Frémaux, qui sera là pour nous transporter, avec au piano Laure Temporale,vers la quintessence de la voix.

     

    N’oubliez pas de vous inscrire très vite pour le buffet(12€), qui lui viendra rassasier nos appétits terrestres.

                   

                    Ce qui s’en va demeure

                    dans l’ombre mystérieuse

                    où réside l’âme du vent

     

                    Je suis cet évadé silencieux

                    qui marche de l’aube claire

                    jusqu’à l’hiver du sommeil

     

                    Et le parfum de la foret

                    s’installe en moi

                    comme un fleuve qui ne meurt pas

                                         (PJB)

     

    Pierre-Jean Blazy

  • L’ÉPAISSEUR DU TEMPS

    PJB Il ne reste plus que quelques heures avant les grandes pluies.

     

    Un peu de soleil venu du Var inonde les toits du château de Mouans-Sartoux,

    en cet après -midi finissant. Il nous vient tout droit de Hyères-les-palmiers, et a pour nom Albertine Benedetto. A. BENEDETTO

     

                                J’envie l’entêtement futile des oiseaux

                                à percer la toile grise du ciel

                                                   (…)

                                Je me souviens

                                de mon corps tambour sous les paumes du vent

                                ma peau traversée par tous les souffles du monde

     

     

    Les mots résonnent sur les pierres, et le piano de Clémence Ferrari C. FERRARI et ABENEDETTO occupe tout

    l’espace, dans les coursives inquiètes du château ancestral.

     

                                Revenir

                                comme entrer dans l’épaisseur du temps

                                                   (…)

                                Entre deux promenades

                                nous avons glissé

                                de saison en saison

                                à devenir

                                ce que voilà

     

    Albertine Benedetto et Clémence Ferrari font fuir la tempête au loin.

    P1110849bis

    Les cris du vent restent au large, mais demain l’aube sera d’encre.

     

                                Nous n’avons qu’à tendre la main, nous saisir des

                                saveurs jusqu’à épuiser le goût de vivre, renouant

                                chaque jour l’alliance avec la lumière et le vent

                                                   (…)

                                Courir vers le soleil couchant

                                à l’appel des oiseaux comme

                                si c’était le dernier appel

                                                   (…)

                                Aller à la mer comme on irait au désert

                                comme on va à l’amour

     

    P1110803bis Les applaudissements nourris nous emmènent vers la scène ouverte, qui débute avec les touchants messages d’au-revoir de Laurenne Nocq et François Martin.

     

    Et voici que s’avancent les auteurs de l’automne, aux âmes emplies de mots et de musiques jolis :

    Michel TEYSSIER Michel Teyssier,

    Maria SALAMONE Maria Salamone,

    Nassim JIBAI Nassim Jibaï,

    Chantal TOPPAN Chantal Toppan,

    Cédric JACOB Cédric Jacob,

    BROSSET Muriel Brosset et

    Philippe MARTIN Philippe Martin ouvrent le bal.

     

    Puis c’est au tour de P1110818bis Pierre Kowalski,

    Héléna MARTINELLI Héléna Martinelli,

    Michel REYNAUD Michel Reynaud,

    Lisette BAIE Lisette Baie,

    Marc FERBER Marc Ferber,

    P1110844bis Lyanah,

    MARIE GAYMarie Gay,

    Michel ORION Michel Orion et

    ALZINA Patrice Alzina de nous emporter dans leurs voyages intimes. 

     

    Mais voici que la soprano Elvira HOFFMANNElvira Hoffmann est sur la scène, et ses trois mélodies, qui jaillissent du piano de Laure Temporale, viennent bercer les effluves de la nuit qui s’installe.

     

    Vos visages heureux peuplent désormais la salle à manger du château.

     

    Il ne reste plus qu’à partager les saveurs de l’amitié.

     

    J’aurais voulu retenir longtemps ce grand murmure de l’âme.

     

    Mais il y aura des lendemains, plus loin que nos souvenirs.

    P1110852bis

    Pierre-Jean Blazy

     

  • LE ROULIS DES JOURS

    C'est le creux de l'automne.

    L'hiver est annoncé et il convient de quelque peu retarder l'échéance qui nous guette et qui immanquablement sera au rendez-vous.

     

    C'est pourquoi je viens vous inviter à participer à la 42ème soirée des Mots d'Azur, qui retentira dans le château de Mouans-Sartoux le vendredi 29 novembre 2019 à 19 heures.

     

    Pour que la fête des mots, de la musique et du chant soit complète, j'ai invité la poète Albertine Benedetto, qui nous vient de la charmante cité de Hyères.

     

    Elle sera là, accompagnée de la talentueuse pianiste Clémence Ferrari, pour un duo intitulé "des jeux d'eau et de mots", qui saura vous surprendre et dont vous vous souviendrez.

     

    Après la scène ouverte, ce moment attendu et empreint d'humour et de diversité, la grande soprano Elvira Hoffmann sera parmi nous pour notre grand plaisir, avec à ses côtés le piano virevoltant de Laure Temporale.

     

    Puis l'apéritif, puis le buffet (12€)pour lequel vous devez impérativement vous inscrire avant le 27 novembre, seront le doux prolongement de ces ferveurs artistiques.

     

    Comme vous le voyez: un menu copieux et de qualité, qu'il est judicieux de venir apprécier!

     

                        Ainsi vint la nuit

                        chassée de l'œil du cyclone

     

                        Ce qui était perdu

                        au cœur et à l'écart

     

                        entre dans le roulis des jours

                        comme une attestation de tendresse

                                            (PJB)

     

    Pierre-Jean BLAZY

  • ET DE NOUVEAU LA MER

    Ce vendredi treize est une véritable journée d’été.

    20190913 213949bis 1

    Le soleil le jour entier a régné et la soirée s’annonce chaude, 20190913 191819bis 1 au moment où Eva-Maria Berg entre en scène avec à ses côtés Hervé Fouéré, lui-même accompagné de son mandoviolon, fabriqué de ses mains :

     

    «Et de nouveau la mer

    la frontière entre les hommes

     

        (,,,)

     

    La pierre tombe du ciel

    de retour sur terre

    le bleu

    se perd

    où sont les hommes

    et leur mémoire »

     

     

    La grande salle du château est comble. 20190913 192357bis 1

    Une petite dizaine de spectateurs s’est même installée dans le hall d’entrée, en face de la grande porte, avec une vue imprenable sur les artistes.

           

    «Qu’est-ce que tu imagines

    en écrivant

     

    (…)

     

    as-tu les yeux ouverts

    face à toute angoisse et

    tout espoir d’une demeure

    au moins dans le texte

    un toit au-dessus de la tête

    avant que le crayon ne s’émousse»

     

    Placé derrière la scène, je vous observe avec attention. Les regards scrutent la silhouette 20190913 192231bis 1d’Eva-Maria Berg, qui, debout lit en allemand, puis en français, chacun des morceaux qu’elle nous offre.

    20190913 192446bis 1  Hervé Fouéré joue avec le talent surprenant que nous lui connaissons. Tout est fluide, aéré, tout invite à la méditation.

     

     

    «Même un avion

    ne pourrait atterrir

    seulement le mot

    du début

    glisse

    lui-même

    vers la fin »

     

     

    Après les applaudissements vient le temps de la scène ouverte, avec des visages reconnus, mais aussi de nouveaux talents qui se lancent, encouragés par notre affection.

     

    20190913 195423bis 1 Anthony Galéa,

    20190913 195733bis 1 Jérémy Forest,

    20190913 195946bis 1 Louis Champavier,

    20190913 200412bis 1 Lisette Baie,

    20190913 202432bis 1 Maria Salamone,

    20190913 202745bis 1Muriel Brosset,

    20190913 201457bis 1 Laurenne Nocq,

    20190913 200714bis 1 Hélèna Martinelli et Michel Raynaud,

    20190913 203130bis 1 Magda Igyarto,

    20190913 203600bis 1 Michel Orion,

    20190913 202048bis 1 Pierre Kozlowski et

    20190913 204144bis 1 Patrice Alzina sont ce soir à l’honneur, et rafraîchissent toute l’assistance de leurs talents si différents.

     

    La place est libre désormais pour la voix qui va remplir tout l’espace, et réveiller les vieilles pierres du château.

     

    20190913 204748bis 1 Jean-Charles Mourey nous donne trois morceaux de haute volée, 20190913 205901bis 1avec pour partenaire la pianiste talentueuse et inspirée, 20190913 204807bis 1Laure Temporale.

     

    Les esprits sont comblés.

    Les assoiffés d’azur sont désaltérés.

    La nuit soudain n’est plus la nuit.

    20190913 210234bis 1

    Ce soir fut celui de la puissance de la douceur.

    20190913 195101bis 1

    Pierre-Jean BLAZY