L’ÉPAISSEUR DU TEMPS

PJB Il ne reste plus que quelques heures avant les grandes pluies.

 

Un peu de soleil venu du Var inonde les toits du château de Mouans-Sartoux,

en cet après -midi finissant. Il nous vient tout droit de Hyères-les-palmiers, et a pour nom Albertine Benedetto. A. BENEDETTO

 

                            J’envie l’entêtement futile des oiseaux

                            à percer la toile grise du ciel

                                               (…)

                            Je me souviens

                            de mon corps tambour sous les paumes du vent

                            ma peau traversée par tous les souffles du monde

 

 

Les mots résonnent sur les pierres, et le piano de Clémence Ferrari C. FERRARI et ABENEDETTO occupe tout

l’espace, dans les coursives inquiètes du château ancestral.

 

                            Revenir

                            comme entrer dans l’épaisseur du temps

                                               (…)

                            Entre deux promenades

                            nous avons glissé

                            de saison en saison

                            à devenir

                            ce que voilà

 

Albertine Benedetto et Clémence Ferrari font fuir la tempête au loin.

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Les cris du vent restent au large, mais demain l’aube sera d’encre.

 

                            Nous n’avons qu’à tendre la main, nous saisir des

                            saveurs jusqu’à épuiser le goût de vivre, renouant

                            chaque jour l’alliance avec la lumière et le vent

                                               (…)

                            Courir vers le soleil couchant

                            à l’appel des oiseaux comme

                            si c’était le dernier appel

                                               (…)

                            Aller à la mer comme on irait au désert

                            comme on va à l’amour

 

P1110803bis Les applaudissements nourris nous emmènent vers la scène ouverte, qui débute avec les touchants messages d’au-revoir de Laurenne Nocq et François Martin.

 

Et voici que s’avancent les auteurs de l’automne, aux âmes emplies de mots et de musiques jolis :

Michel TEYSSIER Michel Teyssier,

Maria SALAMONE Maria Salamone,

Nassim JIBAI Nassim Jibaï,

Chantal TOPPAN Chantal Toppan,

Cédric JACOB Cédric Jacob,

BROSSET Muriel Brosset et

Philippe MARTIN Philippe Martin ouvrent le bal.

 

Puis c’est au tour de P1110818bis Pierre Kowalski,

Héléna MARTINELLI Héléna Martinelli,

Michel REYNAUD Michel Reynaud,

Lisette BAIE Lisette Baie,

Marc FERBER Marc Ferber,

P1110844bis Lyanah,

MARIE GAYMarie Gay,

Michel ORION Michel Orion et

ALZINA Patrice Alzina de nous emporter dans leurs voyages intimes. 

 

Mais voici que la soprano Elvira HOFFMANNElvira Hoffmann est sur la scène, et ses trois mélodies, qui jaillissent du piano de Laure Temporale, viennent bercer les effluves de la nuit qui s’installe.

 

Vos visages heureux peuplent désormais la salle à manger du château.

 

Il ne reste plus qu’à partager les saveurs de l’amitié.

 

J’aurais voulu retenir longtemps ce grand murmure de l’âme.

 

Mais il y aura des lendemains, plus loin que nos souvenirs.

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Pierre-Jean Blazy

 

 

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