TEMPS INCERTAINS
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 28/01/2021
Je me souviens de Caracas Venezuela
Je me souviens d’une pierre vivante et primitive
pierre sonore d’eau et de révolte
d’enfance entêtante et têtue
pierre solaire
Je me souviens de cette pierre de puma
qui flaire le fleuve
(Rémy Durand)
Si, pour mes vœux, j’ai décrété 2021 année de l’espoir, force est de constater que ce dernier est long à se dessiner.
Et que le nouvel an, à l’heure où j’écris ces lignes, n’apporte rien de nouveau.
Notre 31 janvier ne pourra donc avoir lieu.
Alors, lassé de ces reports successifs qui font remonter au 18 septembre 2020 notre dernière soirée, j’ai décidé de vous donner rendez-vous au jour prévu de ce qui devait être notre deuxième rencontre de l’année : le vendredi 28 mai.
Espérons que le printemps déjà bien installé aura éloigné la cause de nos maux.
Mais si ce rendez-vous est honoré, il interviendra dans la vaste salle Léo Lagrange, plus propice au respect strict des prescriptions sanitaires.
Et il réunira les invités prévus le 27 novembre 2020.
Je reste résolu à rendre cet hommage digne et nécessaire à notre ami et valeureux poète Rémy Durand, trop tôt disparu et bien présent dans nos mémoires.
Et qui mieux que Gilbert Renouf, son ami proche et successeur à la tête des éditions Villa-Cisneros, pouvait, par sa voix, le lui rendre, dans un duo avec le guitariste Alain Romagnoli ?
La vibrante et tant espéré soprano Vanessa Fouillet a, quant à elle, maintenu son accord pour être parmi nous, aux côtés du pianiste Renaud Moutier.
Alors, courage et confiance, mes amis.
Vous connaissez ma détermination et elle ne faillira pas.
Les mots redeviendront azur, et la poésie, éternelle reine des arts, triomphera, au milieu de nous !
Pierre-Jean Blazy
Je t’ai aperçue-était-ce bien toi- ce soir-là,
sur la place où les oliviers chantent l’été,
telle Ophélie debout, ô pâle et triste qu’aucun
fleuve n’emportait, ô silencieuse et discrète
qu’aucun mot ne murmurait, si blême dans ta
robe grise!
Était- ce bien toi qui autrefois souriais de grand
soleil dans les trains de nos amours ?
(Rémy Durand)