JE SUIS CELUI QUI DOUTE
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 11/02/2019
Lorsque vous parvenez à la place qui est à l'une des extrémités de la vieille-ville de Mouans-Sartoux, le château apparaît en majesté, sous un soleil froid ce jour là.
Il bruisse maintenant des préparatifs de cette soirée qui s'annonce.
Nous sommes le 25 janvier 2019.
David Belmondo affute son texte qui jaillit comme une source d'eau chaude:
Je suis celui qui doute
portant ses frères et sœurs
dans un cœur palpitant
(...)
Mon cœur s'enivre
pleure et chuinte
Mon cœur dérive
gratte et suinte
Disharmonie d'une quinte
que le désespoir éreinte
A la harpe africaine, également nommée n'gomi, David Rendel produit un son nouveau sur cet instrument rare et original qui capte l'attention autant que les mots de David Belmondo.
Puis soudain tout s'est tu
Un silence
brulant et puant
et dans l'ombre de l'Ombre
un œil est apparu
(...)
La lumière fut
non pas celle des origines
mièvre et pauvre d'Histoire
non pas celle des étincelles antérieures
mince et sans relief
Ici
L'éclair puissant
lacéra l'infini
L'histoire de ce cosmos se répand, comme le chant du vent ou la possibilité d'une idylle.
L'histoire n'est pas finie et se donne à chacune et à chacun:
Je crus devenir fou c'est vrai
car fous sont certains qui voient
Parmi nous d'ailleurs certains
perdirent
sens
Mon salut fut
une colombe d'étoiles
qui vint se poser en rêve sur mon épaule
(...)
Au commencement
nous n'étions qu'argile
Bien sûr
Il y eut des temps antérieurs
des temps qui ne portaient que
l'indistinct chaos
Après ces quarante-cinq minutes de grâce, où les yeux regardent vers le ciel, vient le temps de la scène ouverte avec ce soir seize interprètes : Madeleine-Marie Davaine,
Maryse Dutouya,
Chantal Carretero et
Aurélie Kalaha (piano),
Lydie Navard,
David Cardoso,
Muriel Brosset,
Pierre Koslowski,
Irène Leneuveu,
Jérémy Forest,
Gilles San Juan,
Héléna Martinelli (texte et guitare) et Michel Reynaud (piano et guitare),
Loïc Vecchio,
Lyanah,
et enfin Patrice Alzina.
Après la musique et les mots, la musique des mots, voici le chant lyrique représenté par la soprano Vanina Aronica et la concertiste Sandrine André,
pour conclure en beauté cette soirée , qui ne saurait bien sûr s'achever sans nos terrestres agapes, dans la salle à manger du Château.
Vous n'êtes pas obligé de me croire, mais ce fut vraiment un beau partage.
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