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  • L'HIVER AVANCE‏

    L'hiver avance à pas de velours, et s'installe au creux de nos jours. La lumière s'estompe.
    A cinq heures, nous voici entre chien et loup.

    Il est temps de se retrouver pour rallumer la flamme qui jamais ne s'est éteinte.
    Secouez vos braises et venez écouter Ile Eniger, qui rien que pour nous,
    sera face à vous le vendredi 30 novembre à 19 heures, dans la belle salle des conférences du Château de Mouans-Sartoux.

    Avec elle, entre ses mots, la musique indicible et douce de la flûte traversière de Frédérique Py, que nous avons découverte au dernier Festival du Livre dans notre capitale du pays de Cannes-Grasse.

    Puis, selon un ordonnancement qui nous est cher, vous aurez la parole, pour déclamer vos textes, ou ceux que vous avez envie d'entendre et de faire partager.

    Venez vous ressourcer de mots et d'amitiés.
    Soyez au bel endroit à la bonne heure : le 30, à 19 heures, au Château !


    Pierre-Jean Blazy

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  • LE VOYAGE IMMOBILE

    Septembre en azur est un mois de plein été.

    Le soleil brille de tous ses feux depuis qu'il est levé.

    En cette fin de journée, la ville résonne de tous les bruits de la vie.

     

    "Que fais-tu, quand tu ne m'aimes pas ?"

     

    Zorica Sentic, poétesse franco-serbe, est revenue d'un long voyage dans le pays de son enfance.

    Elle parle maintenant aux quatre vingt venus l'écouter :

     

                    "Je me souviens

                    il était tard

                    en janvier

                    ou en février"

                                   (...)

                    "votre regard

                    la couleur du sourire

                    l'éclat du rire

                    de votre silence"

                                   (…)

     

    Au piano, Patrice Reich est inspiré, et le rythme des notes se

    mélange à la musique des mots, comme dans une partition rêvée :

     

                    "Je rêve un jour d'écrire

                    avec des mots d'oiseau-lyre

                    un quatrain en requiem

                    pour l'amour d'un tandem"

                                   (...)

                    "je n'ai pour amants que des mots taris

                    et un, et deux vieux ordinateurs pour mari"

     

    Et voici venu le temps du partage. Zorica Sentic s'adresse  au public bercé d'images et de vibrations :

     

                    "Si le soleil oublie de se lever

                    alors peut-être je vous oublierai"

                                   (...)

                    "même si vous me reniez

                    et qu'un jour j'oublie de me réveiller

                    vous, non, je ne vous oublierai pas

                    je vous aime"

                                   (...)

     

     

    En vraie poétesse de l'amour de l'autre, mains ouvertes vers ces regards qui se tendent, Zorica Sentic déclare sa flamme crue :

     

    "Si tu n'existais pas

    je ne verrais pas le ciel

    si tu n'existais pas

    le soleil serait-il là ?

    y aurait-il des chants

    des fleurs

    aimerais-je le gris ?

    mon cœur battrait-il ?

    la lune brillerait-elle ?

                                   (...)

    "éteins le silence et tais-toi

    ferme les yeux et regarde en toi"

     

    Les applaudissements crépitent dans le vieux château surpris par tant de verve. Ils remercient Zorica et accueillent  Claudette

    Ory et Patrice Reich, qui lui reste au piano.

    Les deux amis vont pendant quinze minutes de bonheur enchanter le public trop nombreux pour la pourtant vaste salle des

    conférences.

    La voix enchanteresse de la soprano, la puissance du ténor envahissent toutes les pièces du château.  André Messager ("j'ai 

    deux amants; "l'amour masqué"), Offenbach, Tosti, Rossini et Bernstein sont à l'honneur, et nos deux artistes récoltent les 

    vivas du public conquis.

     

    Puis place à la surprise de cette onzième édition des Mots d'Azur, particulièrement riche.

    Christophe Forgeot, Fabienne Courmont et  Elzbieta Dedek s'avancent sur la scène pour nous offrir un extrait de leur

    spectacle "fantaisie impromptue" qu'ils donneront le lendemain soir sur les hauteurs de Théoule-sur-Mer. Danse avec 

    Fabienne, piano divinement caressé par Elzbieta et poèmes de Christophe lus par lui-même, se succèdent et se mêlent.

    Le moment est fort.

     

    Il ouvre la voie à une scène ouverte plus courte que d'habitude, mais qui va cependant laisser la parole à quatre d'entre nous.

    Chantal Cudel livre une très belle interprétation chantée du poème de Verlaine, "les assis".

    C'est Patricia Brenner qui lui succède, et nous fait partager avec bonheur le poème de Lamartine "le papillon". Puis Brigitte 

    Caizergues fait découvrir l'un de ses textes inédits "l'homme et son rêve" , qui nous parle du vent  demandant à l'humain de

    laisser sur notre terre une trace de lumière.

    Amour et espoir font alliance avec les mots.

    C'est à Bruno Niver que revient le plaisir de clore cette parenthèse de poésie brute.

    Il le fait avec grand talent, déclamant de la plus belle et la plus originale des façons "le bateau ivre" de Rimbaud.

     

    Les applaudissements sont nourris.

    Le jour baisse et se promène entre chien et loup.

    Pendant de longues minutes, spectateurs, auteurs, diseurs, et musiciens vont se parler et sourire ensemble.

     

    C'était une fête.

    Un instant de la vraie vie.

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  • LES BRUITS DU TEMPS‏

    Comme il est bon parfois de s'extraire des bruits du temps pour rejoindre, seul ou entre amis, les rives de la poésie la plus pure, la plus vraie, celle qui réconcilie avec les ratures de la vie.

    C'est à ce travail de ressourcement que je vous convie

     

             vendredi 14 septembre 2012, à 18h30

             salle des conférences du Château de Mouans -Sartoux

     

    en compagnie d'une poétesse de l'action et du désir de vie, Zorica Sentic.

    Et qui pouvaient mieux que la talentueuse soprano Claudette Ory et le pianiste émérite Patrice Reich l'accompagner dans ce  difficile combat pour un monde meilleur?

    Vous pourrez ensuite vous joindre à eux: venez nous faire partager vos perles de l'été !

    A vendredi, au Château ! Nous vous attendons.

     

    Pierre-Jean Blazy

     

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  • LUMIÈRE DE L’ÉTÉ

    La lumière bleue de l'été baisse inexorablement à l'horizon, mais j'ai plaisir à vous retrouver pour célébrer ensemble ses derniers feux le vendredi 14 septembre 2012 à partir de 18h30, au Château de Mouans-Sartoux.

    Ce sera jour de double crépuscule, comme un renversement du ciel. Avec nous, il y aura la poétesse franco-serbe Zorica Sentic, de retour d'un périple poético-humanitaire de trois mois, ponctué de lectures publiques et de riches rencontres, de Zlatibor à Belgrade...

    Puis nous prendrons de l'altitude, en compagnie de la soprano Claudette Ory et du pianiste Patrice Reich. L'horizon se consumera un peu plus encore.

    Ensuite viendront vos morceaux choisis de l'été.

    Ne manquez pas nos belles retrouvailles, au doux parfum du charme slave.

    Pierre-Jean Blazy

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  • UN CHANT POUR LA VIE‏

     

    Juin était dans sa dernière décade, et maintenant le jour lentement entrait dans sa soirée.

    Mais toujours cette chaleur lourde vous poursuivait entre les murs épais du Château :

     

           "une grosse fatigue traversait le ciel

           disait la fin appelée de tous ses vœux par Judas

           une fin comme un vin dénaturé"

     

    Yves Ughes venait de prendre parole. Les compagnons écoutaient, au nombre de cinquante-trois, dans l'intimité complice d'une vaste pièce assoupie de chaleur.

     

           "face aux paniers posés j'acceptais le partage des eaux et la chair des

           figues craqua sous mes dents comme pépins de crépuscule"

     

    Dans les mains du poète, son dernier ouvrage : "Capharnaüm, douze stations avant Judas" paru aux éditions de l'Amourier en 2010.

     

    Le chef d'orchestre lyrique Christian Segaricci, pour l'occasion, s'est mis au piano, et ponctue chaque déclamation d'un morceau de Mozart, Verdi, Schubert ou de lui-même.

     

           "le sommeil s'offre comme un lieu de rencontre avec

           des morts apaisés"

     

    Le public est attentif. Il cherche tous les codes et la musique explicite les mots, les rend encore plus forts.

     

          "désormais le tramway parcourt le corps de la ville au terminus tu

           disparais et j'habite les odeurs des fleurs qui s'allongent

           la nuit est lourde sur moi comme un chien se collant à la couche" (...)

     

                          (...)

           "il me faut pourtant

           faire attention

           quand je me retourne de ne pas blesser le corps absent"

     

     

    Au bout du chemin, les visages mêlés de Yves Ughes et Christian Segaricci sont un seul et même chant :

     

           "je suis maintenant me trouve désormais

           avec ces pins pliés qui bavent au ras des flots

           sur une mer toujours plus vivace"

     

    Entrent en scène à cet instant Johanna Coutaud, jeune soprano de 22 ans, et l'incontournable Christian Segaricci qui va l'accompagner dans quatre morceaux inoubliables :

     

            - In Solitaria Stanza, de Verdi

            - Ständchen, de Schubert

            - Les Chemins de l'Amour, de Poulenc

            - Ave Maria, de Schubert

     

    Jamais encore, il me l'a dit, le vénérable Château n'avait vibré devant une si belle voix, au service de mélodies sublimes, interprétées de la main de Maître Christian.

     

    Depuis très longtemps aussi, la salle au parquet de bois ciré n'avait vécu de si vifs, si longs et si ardents applaudissements.

     

    Ce fut, comme je l'avais prédit dans mon invitation, un moment réellement exceptionnel.

    Un moment d'une extrême densité.

    Un écrin de rêve pour la poésie vivante.

     

    Mais comment faire pour prendre la suite de tels instants ?

    Fanfan, venue de Toulon, s'y risque en venant "noyer son chagrin" Puis Chantal Cudel nous livre deux poèmes de son cru : "l'arbre", et voyage posthume".

    Brigitte Caizergues, l'amie de Montauroux, venue en voisine, nous livre quelques morceaux de sa vie, alors même que Christine Plessier déclame et humanise son "Manteau de ténèbres". Place ensuite à Jean-Michel Bartholi,avec ses inédits : "le sourire des anges" et "la clairière au grand recueil"

     

    C'est le moment choisi par le talentueux diseur André Brassin pour nous entonner Théodore de Banville et Alfred de Vigny. Eux aussi étaient venus, pour une résurrection d'un soir.

     

    L'heure avançait

    Et la chaleur ne diminuait pas.

    Au loin, dans le parc du Château, les promeneurs se faisaient rares.

    C'était fini.

    La petite foule hypnotisée se leva avec la complicité apaisée de ceux qui ont partagé le très beau.

    Un dernier long et bel applaudissement descendit vers Johanna Coutaud, Yves Ughes et Christian Segaricci.

     

     

    Pierre-Jean Blazy

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  • CHEMIN DE L’ÉTÉ‏

    Aux premières lueurs de l'aube, l'on sait déjà que la journée va être chaude. La saison des sourires et des jours longs ouvre ses portes.

    Il flotte dans l'air une envie de songes éclairés, d'obscure et fraîche clarté. Il est temps de se retrouver.

    Le vendredi 22 juin, à partir de 18h30, nous avons rendez-vous avec Yves Ughes, poète des chemins d'altitude qui, parfois, descendent vers la mer.

     

    Cette rencontre se déroulera dans le site enchanteur du Château de Mouans-Sartoux, où vous êtes conviés pour partager ces moments de poésie dense.

     

    Christian Segaricci sera au piano, pour agrémenter de ses improvisations la poésie de Yves Ughes, lue par lui-même. Puis, en début de seconde partie, il accompagnera de sa musique la chanteuse lyrique Johanna Coutaud.

     

    Ne manquez pas ce dernier rendez-vous de la saison: il sera exceptionnel.

    Et, comme à l'accoutumée, il s'achèvera, si vous le souhaitez, par vos choix de lectures, suivis d'un repas partagé, dans la franche convivialité des amis des mots.

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  • UN CRI DU CŒUR‏

    Entre chien et loup, à l'heure où le cœur de la ville ralentit,   la grande salle du Château se remplit.

      Encore une fois, quarante compagnons du verbe se serrent autour du feu chaleureux de la poésie vivante. Le souffle effréné d'André Chenet inonde les travées:

     

                 "ma tristesse est l'affluent essentiel

                 du long irrépressible fleuve humain

                 j'ai le goût des voyages à vau-l'eau

                 et je retiens mon souffle

                 lorsque j'entends bruire l'univers

                 mes escales sont des drogues dangereuses

                 entre la folie et le silence des initiés"

     

      Les cordes chaudes de la guitare endiablée de Sinto-Flamenco, sa voix ample, viennent installer la confidence:

     

                             "ne cherche nul mystère

                             entre les pierres des cimetières

                             un papillon t'emportera bien assez tôt

                             sur la route des vents

                             où s'éparpillent les pollens du temps"

     

        Les esprits sont à leur zénith pour écouter le message d'André Chenet:

     

                             "nos armes ce sont nos mains

                             qui se fraient un passage

                             dans cette nuit temporelle

                             ce sont nos voix qui inventent

                             des vérités surnaturelles

                             en invitant les mots à voyager

                             à travers les mondes méconnus

                             c'est la poésie en liberté

                             créant des sociétés fraternelles

                             sans dogmes ni chefs pour les étouffer"

     

                 C'est le poète du cri, le poète du cœur guerroyant qui se révèle enfin, avec ses mots qui envahissent les corridors du Château:

     

                             "certes j'écris une blessure

                             qui troue le centre de la page

                             une blessure noire et or

                             éclat de système solaire

                             sur les joues d'une lavandière

     

                 Après la passion, voici sur scène une divine surprise, avec Nicole Régnault, doyenne des doyennes, qui vient nous déclamer, avec ses charme et talent naturels, le texte de Robert Lamoureux "la plupart du temps".

                 Rires, sourires et complicité cèdent doucement la place au slameur de choc Rémy Gorog qui, accompagné au piano par la fringante Maggie Maglee, nous entraîne dans un monde où l'on voit le verbe se découdre "autour d'un fil qui

                 nous enlace, et nous laisse, hélas, toujours sur le fil".

                 "Quel enfer, le paradis !"

     

                 Maintenant place au chant, avec Françoise Deleuse au micro et Maggie Maglee au piano, qui invitent Brel et Ferrat. Encore Brel avec Chantal Cudel qui interprète a cappella "les Marquises", avant de nous adresser sa "lettre à hier", et de déclamer quelques savoureux extraits du recueil "rose d'hiver" d'Henri Carraguier. Nous accostons alors prés des "gouffres bleus", vers la "perle nacrée aux reflets de délire". Chantal  finit sa prestation avec un magnifique poème du regretté André Verdet.

     

                 Mais les amants de poésie ont toujours faim: Marie Gay se lève pour nous faire partager son poème "ne parle pas", extrait du recueil "vers la vie" (éditions encres blanches), avant de lire deux textes de votre serviteur, puisés dans "le cœur des filles" (éditions Manoirante).

     

                 C'est le moment choisi par André Brassin pour entonner "le bateau ivre", par cœur, et vécu de l'intérieur. C'est un moment de recueillement à l'écoute du poète absolu.

                  Mais rien ne pouvait finir sans la guitare envoûtante de Sinto-Flamenco. Le voici qui nous accompagne le long des ruelles du Vieux-Mouans, sous une nuit sans étoiles, pour retrouver la chaleur colorée de la Gabbia.

    Pierre-Jean Blazy

    La soirée en photos

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    Nos prochains rendez-vous:

     

    ·         22 juin 2012: Yves Ughes

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  • LA POÉSIE EST-ELLE VOTRE CHANCE ?‏‏

    Si tous les fleuves vont à la mer, il faut, en les chevauchant,

    parfaire à chaque instant une nouvelle calligraphie du rêve.

     

    Venez la dessiner de vos mains, aux côtés du poète et homme

    de théâtre André Chenet, qui nous distribuera ses rêves d'homme

    lucide, aidé en cela par l'agilité des cordes de la guitare de Sinto-Flamenco.

     

    Après viendra le temps du slam pétillant de Rémy Gorog, de ses

    longues chevauchées lyriques en compagnie du piano de Maggie Maglee.

     

    Puis la scène s'ouvrira pour révéler de nouveaux talents, avant de

    partager à la Gabbia quelques délices du palais !

     

    Soyez des nôtres, ce vendredi 13, avec l'exactitude des amants des mots,

    qui, avec rythme et rime, nous amènent une part de bonheur.

     

    Rendez-vous est pris: vendredi 13 avril, à 18h30, salle des conférences du

    château de Mouans-Sartoux

     

    Pierre-Jean Blazy

     

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