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  • LE JARDIN DE MINUIT‏

    C'est une maison des anges

    Un jardin de minuit

    Où sonne

    Le cri rauque du loup égaré.

     

    Il y a dans ces nuits d'hiver

    la destination des ténèbres

    où j'écris

     

    à en perdre haleine.


    Dans ce chaos hasardeux

    je cherche à consoler le chagrin des étoiles

    qui ne meurent jamais.


    Tout passe mais reste le verbe haut du poète Alain Freixe, que vous rencontrerez le vendredi 6 décembre à 19h., dans les vieilles pierres du Château de Mouans-Sartoux.

    Mes amis soyez à notre rendez-vous, pour l'écouter mêler ses mots au saxophone sublime de Caterine Naget-Polo.

     

    Et fourbissez vos vers, ceux que vous nous ferez partager, dans une scène ouverte riche de vos talents.


    Ce moment de ferveur s'achèvera avec la voix rare de la soprano Johanna Castel, véritable hymne à la beauté.


    Allez,venez au Château. Il vous le rendra bien.

    Et prolongez, si vous le souhaitez, ce moment privilégié en goûtant, après, au buffet de l'amitié, que nous resserons pour vous dans la salle à manger ( 12 € ).


    Pour cela , répondez-moi très vite !


    A vendredi .

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  • UN RENARD DANS LA NEIGE

    Avancer dans la nuit

    Quitter les cœurs de pierre

    Etre dans l'humilité

    ce renard dans la neige

    qui cherche sans repos

    une cité dans le ciel


    Voilà ce qui me fait avancer

    dans cet automne qui tarde

    à devenir hiver.


    Venez avec les Mots d'Azur tracer ce chemin, en compagnie d'Alain Freixe, invité de notre 17ème soirée de partage et d'amitié autour des mots.

     

    Ce sera le vendredi 6 décembre 2013, à la dix-neuvième heure du jour, dans notre repaire du Château de Mouans-Sartoux.


    Aux côtés du poète, Caterine Naget-Polo et son saxophone saura trouver les notes qui porteront ces mots qui réchauffent l'âme.


    Et puis, comme un point d'orgue, la voix étonnante de notre amie la jeune soprano Johanna Castel viendra conclure vos textes déclamés comme autant de cris dans la nuit.

     

    N'oubliez pas: le 6 décembre à 19h, au Château!

    Pierre-Jean Blazy

    N.B.: après le spectacle, nous vous proposons de nous restaurer ensemble, dans la salle à manger du Château ! Inscription au buffet par retour de ce courriel ( 12€ payables sur place )

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  • JEUNE AUTOMNE

    C'est lorsque le jour partit s'allonger que l'aquarium se remplit de poésie.

    Trente amis étaient là, tout à la joie de se retrouver et de partager un peu des jours qui les séparaient de l'été.

    C'est alors que Roger Lecomte vint remplir l'âtre de silence avec sa "chanson de l'iguane sur un réverbère" :

    "Ferme les yeux

    et fuis

    loin derrière ton épaule

        (...)

    ferme les yeux

    écoute la pluie

    écoute la pluie tomber doucement

    sur la ville verte

    la ville tout à fait déserte

    la ville étrange d'être si déserte»

       (...)

     

    Oui, le beau venait de se poser, et d'un seul coup tout était si sombre :

     

    "il va bientôt neiger

    sur nos hivers de l'âme

    et nous disparaîtrons

    sous un manteau d'années"

       (...)

    et voilà que je compte

    les éclats de mon sommeil de verre,

    un minuit sans horloge.

    L'hiver des solitudes qui cerne la maison

    Avance à pas feutrés"


     

    Mais le printemps n'était pas tout à fait mort et voici que  Roger Lecomte entonne "l'amandier en fleurs", poème composé d'après le célèbre et dernier tableau de  Bonnard. Alors même que le violon de Juliana Plançon est un aller simple vers le bonheur.

               "Toute la nuit comme en secret

               j'avais neigé de blancs pétales

    j'avais neigé

    sur la vie qui s'écoule

    sur la toile enfin sèche"

     

    A la fin, ne reste que l'écriture et le frottement des cordes apprivoisées par Juliana :

    " l'écriture comme un départ

    soudain vers la nuit intérieure

    ou un laissez-passer pour une échappée belle

        (...)

    l'écriture, indicible musique

    venue nous murmurer

    qu'il faut s'aimer très vite

    avant le premier givre"

    Nous étions déjà loin, mais pas encore repus de poésie vivante.

    Philippe Molino, accompagné à la contrebasse  par Eric Chapelle, vint nous saluer avec les mots inimitables du poète niçois pas assez célébré, Gabriel Caressa :

     

    « Telle est la joie qu’elle descend le matin

    comme une rue semée de visages

    aux pierres des maisons, aux regards clairs des maisons

    sa main de fleurs et de silence»

    La contrebasse emplit  alors toute notre planète, alors que le poète avait cette vision du bonheur :

     

                   « l’aube s’éveille sous l’aile d’un oiseau

    un ange a son doigt clair sur la joue d’un enfant

    c’est enfin le matin, et notre nuit recule !

        (…)

    je t’aime de l’amour dont tu m’atteins

        (…)

    dans la tendresse et les mouvements d’air et de lumière»

    La diction parfaite de Philippe Molino et la finesse indicible de la corde qui tressaille nous emportèrent pour de bon :

    «qui ouvre sa porte au jour qui veut naître

    y boit l’instant de transparence

    y reçoit le silence des eaux où affleure le bleu

    entre, tel un oiseau, dans le lit de l’espace»

    Quatorze nous fûmes encore, pour prolonger l’instant, autour de la table de Florence et Morgane.


    Pierre-Jean BLAZY

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  • UNE SAISON DE L'OMBRE‏

    C'était quelques jours après le début de la saison de l'ombre.

    Dans la ville ivre de vivre, un cantique s'est élevé, au cœur du château encore chaud de l'été:

     

    "Ecrire

    Déposer sans un bruit

    Sur les pages sa peine

    Au plus noir de la nuit

    Sentir battre ses veines

    (...)

    Ecrire

    Te dire que je t'aime

    Parce que toi tu es

    Et si je suis le même

    C'est que tu m'as changé"

     

    Le verbe de Yves Giombini se mêle aux accords profonds des mélodies de Patrick Massabo.

     

    La guitare sourit et doucement la poésie s'écoule.

     

    "J'ai vu des gazelles noires

    dessiner des chimères

    J'ai vu des enfants rois

    aux grands yeux de groseille

    J'ai vu des nuages d'argent

    plonger dans les mers

    (...)

    Et puis je t'ai vue

     

    Le but, c'est le chemin encore loin de l'hiver.

    Laissons lentement pousser l'arbre de l'oubli.

    La voix de Patrick Massabo se mêle aux mots vrais d'Yves Giombini:

     

    "Passagers de l'instant

    sur nos routes bohèmes

    Trouverons-nous le temps

    D'à nouveau dire je t'aime"

     

    Quatre-vingt deux visages se tournent vers la nuit qui est tombée , comme un heureux présage:

     

    "Il me reste mille ans, presque une éternité

    Il me reste une vie, des hivers, des étés

    A mourir chaque jour dans le creux de tes bras

    Car, mon amour,

    Mon plus beau paysage, mon seul amour, c'est toi"

     

    C'est un parfum d'écorce qui remplit notre ciel.

    Et quand vient le dernier souffle, il faut vaincre le silence:

     

    " Nous nous sommes offerts au réveil de la vie

    Impatients de pouvoir en dévorer les fruits

    Et quand viendra le temps

    de fermer les volets

    Emmitouflés de neige, je te réchaufferai

    Mon corps contre ton corps, promis, juré"

     

    Après les longs applaudissements au duo rayonnant, voici venu le temps de vos paroles qui se libèrent.

    Madeleine Marie Davaine  nous lit un extrait de son premier recueil "Poèmes d'Essence-Ciel" paru aux éditions Edilivre.

    Puis c'est au tour de  Nicole Lanza de partager quelques pages de "Passionnaire", son livre aux quatre recueils édité chez Mélibée. Elle même, Elisa Verna, votre serviteur et Marie Gay, nous le font découvrir.

     Chantal Cudel chante ensuite Ferrat et nous lit ses vers, puis Fabien et Maxime Tomatis (10 ans) Myriam Holley,

     Marc-Vincent Péalat,  Maryse Dutouya,  Bruno Niver et Michèle Freud se succèdent sur la scène et nous emmènent dans leurs contrées.

    Le fumet du buffet qui s'annonce vient parfumer les sourires du Château, épuisé d'émotions.

    L'écume du temps a repris son chant.

    Désormais les jours seront vivants, et nous ferons ensemble le voyage mouvant vers l'autre rive.

     

    Pierre-Jean Blazy

  • LA MÉMOIRE QUI DANSE‏

    A l'origine du silence, il y a la nuit spirituelle, toutes ces banlieues de l'âme, où je vois vos yeux dans la ville bleue qui donne envie du grand voyage.

    Impérieux désir de poésie.

    Suivons- le encore une fois avec les mots de l'écrivain- poète grassois Yves Giombini, et de l'artiste-guitariste Patrick Massabo, qui sauront nous faire partager cette mémoire qui danse, ce bonheur intense et bref.

    Le départ sera donné ce vendredi 27 septembre 2013 à 19h au château de Mouans- Sartoux.

    Et,à l'arrivée sera dressé un généreux buffet (12euros).

    Inscrivez-vous par retour de ce courriel, pour prolonger cet instant de joie avec les artistes et le public réunis autour du même feu.

    A vendredi !

    Pierre-Jean Blazy

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  • PROLONGEONS L’ÉTÉ‏

    Que reste t il de la douceur de l'ombre, de ces jours achevés aux portes de la nuit, que reste-t-il de notre été?

    Venez une dernière fois retrouver l'écho du monde aimé, entre les murs du château de Mouans-Sartoux, le vendredi 27 septembre 2013, à 19 heures.

    Planté au cœur du doux pays, il abritera ce soir- là Yves Giombini et ses treize tableaux de la vie qui passe, accompagné à la guitare par le talentueux Patrick Massabo.

    Venez accompagner pour sa rentrée la poésie, qui prend elle le pari de vous emmener jusqu'à l'été prochain.

    Et que celles et ceux qui souhaitent après partager le buffet de l'amitié (12€) me le disent à l'instant.

    Pierre-Jean Blazy

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  • LE PASSAGE SECRET

     

    Déjà les recoins du parc du vieux Château bruissent du soir qui approche, et la fraicheur amène dans la grande salle une salutaire légèreté.

    Vous êtes soixante au rendez-vous et Patrick Quillier s'élance avec ses mots en bandoulière:

    "Amour, tu m'as ourlé sur moi-même, en la trame

    du murmure louré dont tu moules ma vie"

    (...)

    "Cet amour n'est pas de l'amour, il est amour

    dans l'amour , et amour sans amour mourant de l'amour,

    et amour murmuré par des infinis débutants"

     

     

    Les cordes de l'un des quatre violons (baroque, moderne, électrique, alto) de Philippe Tallis chauffent et donnent au moment vécu une ampleur surprenante:

     

    "Tu es le vent,

    je suis la feuille:

    je suis ton chant

    et tu me cueilles"

    (...)

    "une soif énorme m'assaille,

    halluciné je parle seul

    en proférant quelques murmures

    qui te préparent, te caressent"

     

    On se croirait au bal du silence.

    A la mélodie ourlée de la musique violonée succède le message entonné par Patrick Quillier:

     

    " L'hiver n'est pas dehors quand tu es loin,

    il est au fond de moi, gelant l'émoi

    sous des avalanches graves et mauves,

    le temps et l'étendue sont mis à nu"

    (...)

    "Il ne faut rien promettre, amour il faut tenir

    ce que l'instant propose et garder en mémoire

    que rien ne justifie les comètes trompeuses

    par quoi l'on fait parfois effet sur le désir"

     

    Les lentes lumières font écho à l'exactitude des songes issus des mots du poète, qui semblent sortis de l'instrument de Philippe Tallis:

     

    "Tu es la force dont je tire ces poèmes :

    sans ce bonheur qui vient de toi, je serais coi

    perclus d'ennui, vide de mots, balbutiement.

    En toi je reconnais les vrais raisons d'écrire."

    (...)

    "Je t'aime dans l'urgence incessante du temps

    qui nous bouscule, et dans l'invocation des morts

    qui nous manquent le plus. Je t'aime selon l'eau

    vive des rêveries où nous plongeons nos corps"

                          

    (tous les extraits de poèmes sont tirés du recueil de Patrick Quillier: "orifices du murmure", publié aux éditions de la Différence).

     

    Le vent respire tout bas. Dans les jardins du Château, la nuit prend possession de l'espace engourdi.


     

    ***********

     

    C'est le moment où le public devient acteur et monte sur la scène.

    Chacun reconnait des visages, suscite une lecture, espère une révélation.

    Et ce soir vous êtes onze à nous offrir les petites perles glanées sur vos chemins de poésie:

     Madeleine-Marie Davaine, Chantal Cudel, Matthew Woodman, Edwige Chatelin, Myriam Holley, Michèle Freud, Camélia Sahraï, Rimma Lubomir, Agnès Gouvy, Patricia Brenner et Françoise Lenoir 

    se succèdent en paroles aux accents différents, dévoilant avec conviction leurs passions mêlées dans un même cœur: celui de la poésie en mouvement.

     

    Le point d'orgue de cette quinzième belle et dense soirée revient à la voix pleine et éclatante de la soprano

    Colette Koréva Pétrisot.

     

    Nous venons d'atteindre l'autre rive.

    Vos voix se réunissent enfin pour ne pas oublier.

    Après l'été, on se retrouvera.

     

    Pierre-Jean Blazy

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    Nos prochains rendez-vous:

               -27 septembre 2013: Yves Giombini  (attention : nouvelle date)

               - 6 décembre 2013: Alain Freixe

     

     

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  • LA ROUTE INCONNUE

    Une dernière fois avant les feux de braise et les cendres légères de septembre, oui une dernière fois venez embarquer pour une heure vivante de poésie partagée, un soir de juin serein à l'approche de l'été.

    Venez marcher sur ces routes que jamais vous n'avez empruntées, le long des mots tumultueux de Patrick Quillier, enveloppés des cordes du violon de Philippe Tallis,

    le vendredi 14 juin 2013 à 19 h au Château de Mouans-Sartoux.

    Après cette poésie mature, musicale, le vent prisonnier du valeureux  édifice vous rendra la parole, pour une scène ouverte à vos frais poèmes, ou  à ceux de nos grands anciens que vous aimerez lire.

    Puis, la voix délicieuse de la soprano Colette Koréva Pétrisot fermera doucement la porte de cette saison 2012-2013, avant que celles et ceux volontaires partagent sur place les nourritures terrestres (12 €).

    Que les oublieux s’inscrivent très vite, par retour de courriel, pour prolonger tous ensemble ce moment privilégié !.

    Vendredi, je veux voir votre sourire éclairer la nuit naissante.

    Pierre-Jean BLAZY.

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