BLOG
-
UNE SAISON DE L'OMBRE
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 22/10/2013
C'était quelques jours après le début de la saison de l'ombre.
Dans la ville ivre de vivre, un cantique s'est élevé, au cœur du château encore chaud de l'été:
"Ecrire
Déposer sans un bruit
Sur les pages sa peine
Au plus noir de la nuit
Sentir battre ses veines
(...)
Ecrire
Te dire que je t'aime
Parce que toi tu es
Et si je suis le même
C'est que tu m'as changé"
Le verbe de Yves Giombini se mêle aux accords profonds des mélodies de Patrick Massabo.
La guitare sourit et doucement la poésie s'écoule.
"J'ai vu des gazelles noires
dessiner des chimères
J'ai vu des enfants rois
aux grands yeux de groseille
J'ai vu des nuages d'argent
plonger dans les mers
(...)
Et puis je t'ai vue
Le but, c'est le chemin encore loin de l'hiver.
Laissons lentement pousser l'arbre de l'oubli.
La voix de Patrick Massabo se mêle aux mots vrais d'Yves Giombini:
"Passagers de l'instant
sur nos routes bohèmes
Trouverons-nous le temps
D'à nouveau dire je t'aime"
Quatre-vingt deux visages se tournent vers la nuit qui est tombée , comme un heureux présage:
"Il me reste mille ans, presque une éternité
Il me reste une vie, des hivers, des étés
A mourir chaque jour dans le creux de tes bras
Car, mon amour,
Mon plus beau paysage, mon seul amour, c'est toi"
C'est un parfum d'écorce qui remplit notre ciel.
Et quand vient le dernier souffle, il faut vaincre le silence:
" Nous nous sommes offerts au réveil de la vie
Impatients de pouvoir en dévorer les fruits
Et quand viendra le temps
de fermer les volets
Emmitouflés de neige, je te réchaufferai
Mon corps contre ton corps, promis, juré"
Après les longs applaudissements au duo rayonnant, voici venu le temps de vos paroles qui se libèrent.
Madeleine Marie Davaine nous lit un extrait de son premier recueil "Poèmes d'Essence-Ciel" paru aux éditions Edilivre.
Puis c'est au tour de Nicole Lanza de partager quelques pages de "Passionnaire", son livre aux quatre recueils édité chez Mélibée. Elle même, Elisa Verna, votre serviteur et Marie Gay, nous le font découvrir.
Chantal Cudel chante ensuite Ferrat et nous lit ses vers, puis Fabien et Maxime Tomatis (10 ans) Myriam Holley,
Marc-Vincent Péalat, Maryse Dutouya, Bruno Niver et Michèle Freud se succèdent sur la scène et nous emmènent dans leurs contrées.
Le fumet du buffet qui s'annonce vient parfumer les sourires du Château, épuisé d'émotions.
L'écume du temps a repris son chant.
Désormais les jours seront vivants, et nous ferons ensemble le voyage mouvant vers l'autre rive.
Pierre-Jean Blazy
-
LA MÉMOIRE QUI DANSE
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 24/09/2013
A l'origine du silence, il y a la nuit spirituelle, toutes ces banlieues de l'âme, où je vois vos yeux dans la ville bleue qui donne envie du grand voyage.
Impérieux désir de poésie.
Suivons- le encore une fois avec les mots de l'écrivain- poète grassois Yves Giombini, et de l'artiste-guitariste Patrick Massabo, qui sauront nous faire partager cette mémoire qui danse, ce bonheur intense et bref.
Le départ sera donné ce vendredi 27 septembre 2013 à 19h au château de Mouans- Sartoux.
Et,à l'arrivée sera dressé un généreux buffet (12euros).
Inscrivez-vous par retour de ce courriel, pour prolonger cet instant de joie avec les artistes et le public réunis autour du même feu.
A vendredi !
Pierre-Jean Blazy
-
PROLONGEONS L’ÉTÉ
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 17/09/2013
Que reste t il de la douceur de l'ombre, de ces jours achevés aux portes de la nuit, que reste-t-il de notre été?
Venez une dernière fois retrouver l'écho du monde aimé, entre les murs du château de Mouans-Sartoux, le vendredi 27 septembre 2013, à 19 heures.
Planté au cœur du doux pays, il abritera ce soir- là Yves Giombini et ses treize tableaux de la vie qui passe, accompagné à la guitare par le talentueux Patrick Massabo.
Venez accompagner pour sa rentrée la poésie, qui prend elle le pari de vous emmener jusqu'à l'été prochain.
Et que celles et ceux qui souhaitent après partager le buffet de l'amitié (12€) me le disent à l'instant.
Pierre-Jean Blazy
-
LE PASSAGE SECRET
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 07/07/2013
Déjà les recoins du parc du vieux Château bruissent du soir qui approche, et la fraicheur amène dans la grande salle une salutaire légèreté.
Vous êtes soixante au rendez-vous et Patrick Quillier s'élance avec ses mots en bandoulière:
"Amour, tu m'as ourlé sur moi-même, en la trame
du murmure louré dont tu moules ma vie"
(...)
"Cet amour n'est pas de l'amour, il est amour
dans l'amour , et amour sans amour mourant de l'amour,
et amour murmuré par des infinis débutants"
Les cordes de l'un des quatre violons (baroque, moderne, électrique, alto) de Philippe Tallis chauffent et donnent au moment vécu une ampleur surprenante:
"Tu es le vent,
je suis la feuille:
je suis ton chant
et tu me cueilles"
(...)
"une soif énorme m'assaille,
halluciné je parle seul
en proférant quelques murmures
qui te préparent, te caressent"
On se croirait au bal du silence.
A la mélodie ourlée de la musique violonée succède le message entonné par Patrick Quillier:
" L'hiver n'est pas dehors quand tu es loin,
il est au fond de moi, gelant l'émoi
sous des avalanches graves et mauves,
le temps et l'étendue sont mis à nu"
(...)
"Il ne faut rien promettre, amour il faut tenir
ce que l'instant propose et garder en mémoire
que rien ne justifie les comètes trompeuses
par quoi l'on fait parfois effet sur le désir"
Les lentes lumières font écho à l'exactitude des songes issus des mots du poète, qui semblent sortis de l'instrument de Philippe Tallis:
"Tu es la force dont je tire ces poèmes :
sans ce bonheur qui vient de toi, je serais coi
perclus d'ennui, vide de mots, balbutiement.
En toi je reconnais les vrais raisons d'écrire."
(...)
"Je t'aime dans l'urgence incessante du temps
qui nous bouscule, et dans l'invocation des morts
qui nous manquent le plus. Je t'aime selon l'eau
vive des rêveries où nous plongeons nos corps"
(tous les extraits de poèmes sont tirés du recueil de Patrick Quillier: "orifices du murmure", publié aux éditions de la Différence).
Le vent respire tout bas. Dans les jardins du Château, la nuit prend possession de l'espace engourdi.
***********
C'est le moment où le public devient acteur et monte sur la scène.
Chacun reconnait des visages, suscite une lecture, espère une révélation.
Et ce soir vous êtes onze à nous offrir les petites perles glanées sur vos chemins de poésie:
Madeleine-Marie Davaine, Chantal Cudel, Matthew Woodman, Edwige Chatelin, Myriam Holley, Michèle Freud, Camélia Sahraï, Rimma Lubomir, Agnès Gouvy, Patricia Brenner et Françoise Lenoir
se succèdent en paroles aux accents différents, dévoilant avec conviction leurs passions mêlées dans un même cœur: celui de la poésie en mouvement.
Le point d'orgue de cette quinzième belle et dense soirée revient à la voix pleine et éclatante de la soprano
Colette Koréva Pétrisot.
Nous venons d'atteindre l'autre rive.
Vos voix se réunissent enfin pour ne pas oublier.
Après l'été, on se retrouvera.
Pierre-Jean Blazy
*******************************************************************
Nos prochains rendez-vous:
-27 septembre 2013: Yves Giombini (attention : nouvelle date)
- 6 décembre 2013: Alain Freixe
********************************************************************
-
LA ROUTE INCONNUE
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 11/06/2013
Une dernière fois avant les feux de braise et les cendres légères de septembre, oui une dernière fois venez embarquer pour une heure vivante de poésie partagée, un soir de juin serein à l'approche de l'été.
Venez marcher sur ces routes que jamais vous n'avez empruntées, le long des mots tumultueux de Patrick Quillier, enveloppés des cordes du violon de Philippe Tallis,
le vendredi 14 juin 2013 à 19 h au Château de Mouans-Sartoux.
Après cette poésie mature, musicale, le vent prisonnier du valeureux édifice vous rendra la parole, pour une scène ouverte à vos frais poèmes, ou à ceux de nos grands anciens que vous aimerez lire.
Puis, la voix délicieuse de la soprano Colette Koréva Pétrisot fermera doucement la porte de cette saison 2012-2013, avant que celles et ceux volontaires partagent sur place les nourritures terrestres (12 €).
Que les oublieux s’inscrivent très vite, par retour de courriel, pour prolonger tous ensemble ce moment privilégié !.
Vendredi, je veux voir votre sourire éclairer la nuit naissante.
Pierre-Jean BLAZY.
-
L'ILE DES DÉSIRS
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 06/06/2013
Au petit matin de juin, une senteur inconnue monte de la terre.
Au loin, plus haut que l'horizon, l'île des désirs se dresse, calme et tranquille, face au tourbillon de la Côte et de tous ses voyeurs d'ombre.
Je veux aller au lac du haut monde, me baigner dans ses eaux claires et redécouvrir l'espoir, cette tragédie.
Accompagnez-moi, grâce aux mots aventureux de Patrick Quillier, poète du haut-pays, et à l'archet vibrant de Philippe Tallis.
Ils trouveront les plus beaux chemins de ce voyage immobile.
Venez au Château de Mouans-Sartoux, en ce vendredi 14 juin 2013, à 19 h pour respirer la poésie et la déclamer ensuite avec vos intonations riches de diversité.
Celles et ceux désireux de prolonger cet instant privilégié partageront un buffet de notre composition, entre les murs du Château.
Inscrivez-vous (12 €) dès aujourd'hui par retour de courriel, ou sur le site « Les Mots d'Azur ».
Ce sera juste après la touche finale, délivrée par la surprenante soprano Colette Koréva Pétrisot.
Ne manquez surtout pas notre dernier rendez-vous avant la pause estivale, au quatorzième jour d'un juin au cœur large et généreux.
Pierre-Jean BLAZY.
-
NOS VIES RASSEMBLEES
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 23/04/2013
Dans ce château si loin et si proche des chuchotements de la ville, il est toujours temps de vivre une aventure inspirée par le ciel changeant d'un vendredi qui se fane doucement.
Vous étiez au rendez-vous, et toutes vos vies rassemblées dans la salle aux murs épais jouxtant le jardin, toutes vos vies donnaient envie d'écouter la voix et les mots de Béatrice Bonhomme :
« C'est comme si la mer
s'était posée sur tes mains
un instant
(...)
La mer existe toujours
de ta présence
et se retire dans tes marées
(les gestes de la neige – Ed. l'Amourier)
L'air est plus léger. On entend glisser le piano de Philippe Villani qui s'invite à la fête.
« C'est comme si l'amour s'était posé un instant dans le bleu
l'amour s'était posé un instant sur ta neige
il neige des flocons d'amour sur les épaules
de la mer »
(les gestes de la neige- Ed. l'Amourier)
Puis l'envie vient de visiter une autre rive d'un même pays
« Quand je recevais tes mots sur les lettres que tu m'écrivais, il y avait des fleurs blanches posées sur le papier. C'est l'éclaboussement de l'arbre que je voyais de la fenêtre de la maison dans cette lumière de midi, dont je me souviens le mieux. »
(le pacte des mots – Ed. Peter Lang)
Quelque part au milieu de nous, la complicité des notes de la musique de Philippe Villani nous imprègne du texte qui sonne comme une évidence :
« Je ne savais pas que les mots pouvaient tomber malades et qu'on pouvait ressentir soudain le scandale des mots à vouloir habiller la tristesse et la mort »
(…)
C'est comme si le temps refusait de passer ici. Les gens passent et meurent sur les saisons, épinglés sur le paysage, mais le paysage demeure. »
(le pacte des mots – Ed. Peter Lang)
Et ce temps, nous le retrouvions, pour mieux espérer qu'il dure longtemps en ce début de soirée :
« Pour moi, le visage parlait. Quand je suis entré dans la maison ouverte aux quatre vents de l'oubli, j'ai marché vers le visage. Il parlait d'enfance. Il parlait de ce qui lave le cœur, de ce qui résigne l''esprit, il parlait de stries dans le bois et de matière du pigment. Il transmettait les jours, les hommes épinglés aux saisons, le désir de lumière »
(Variations du visage et de la rose- A paraître aux éditions de l'arrière-Pays)
La lumière décline. Il me revient en songe le ciel d'hier et ses vallons obscurs.
« T'écrire adolescent au détour d'un regard au cœur même de ma nuit, je sens encore ce vent écume de la mer. Je voudrais te serrer, t'enserrer dans ma nuit, bleu-nuit cette plage de notre adolescence, je voudrais t'emporter sur mon viaduc, dans la chaleur douce d'un été qui s'enfuit, dans ce caillou qui tombe »
(Kaléidoscope d'enfance – Edition Nue)
Les applaudissements retenus pendant tout le spectacle crépitent, et soixante dix-huit regards reconnaissants se tournent vers Béatrice Bonhomme et Philippe Villani.
Ce fut un moment de pure dégustation.
* * *
Place maintenant au chant et à la voix puissante de Christina Maffei. La soprano dramatique est là, entourée de Raymond Lepers au piano, de Thierry Cady à la contrebasse, et de Thomas Woseitchlager au piano. Tour à tour, elle va chanter Gerschwin, Errol Garner. Puis dans un tout autre registre, elle nous étonne avec un extrait de Aïda, de Verdi.
* * *
Désormais la parole est à vous. Dans le public, ce soir-là, vous êtes quinze à vouloir partager vos mots inédits, vos écrits de pures émotions, ou des textes aimés d'autres auteurs, redécouverts et mis en lumière pour le plaisir de tous : Madeleine-Marie Davaine, Véronique Icart,
Rimma Lubomir, Chantal Cudel, Paul-Henri Van de Wal, Mathew Woodman, Myriam Holley, Marc-Vincent Péalat, Claude Peynaud, Sophie Huguenin, Maria Bachs, Magda Ygiarto, Laurette Subille, François Lagarde et Véronique Mondain.
Un tel florilège est impressionnant de richesses et de diversité. Tous les styles, toutes les dictions, tous vos sourires se succèdent sur la scène, nous emmenant dans la ferveur du partage, sans s'en apercevoir, à neuf heures du soir !
Il était grand temps de se diriger vers la salle à manger, pour continuer nombreux ces riches échanges, devant quelques nourritures terrestres et des projets qui soudain prenaient corps.
Je me suis éloigné une minute pour mieux vivre cet instant. La nuit surplombait le Château qui rvivait de riches heures dans un grand bal de silence.
Pierre-Jean Blazy
-
LES RICHES HEURES
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 03/04/2013
A force d'écouter les pluies du printemps frapper sur nos toits, il naît tout au dedans de nous le désir de riches heures, où l'espoir renaît et vient peupler nos silences.
Je vous envoie par la voie des airs cette invitation.
Retrouvons-nous pour écouter les mots et les images de la poète Béatrice Bonhomme, le vendredi 5 avril 2013 à 19h au château de Mouans-Sartoux.
Accompagnée par le pianiste Philippe Villani, je sais que notre invitée saura unir l'assemblée autour des liens du temps long celui que l'on voudrait garder toujours.
C'est Christina Maffei soprano dramatique qui ouvrira pour notre plus grand plaisir la seconde partie de notre spectacle. Après, ce sera à vous, mes amis, de venir nous faire partager vos textes préférés, nés de votre plume ou de tout auteur choisi par vous.
Puis, en ce 5 avril et pour la première fois, nous proposerons à celles et ceux qui le souhaitent de rester sur place pour un cocktail dinatoire servi dans la salle à manger du Château, au prix très étudié de 15 euros.
Mais, pour être présent à ce moment de convivialité, vous devez me le dire très vite en répondant à ce courriel.
Soyez inspiré, venez et unissons-nous, pour que dans la joie la poésie envahisse nos vies!
Pierre-Jean Blazy