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UN CRI DU CŒUR
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 26/04/2012
Entre chien et loup, à l'heure où le cœur de la ville ralentit, la grande salle du Château se remplit.
Encore une fois, quarante compagnons du verbe se serrent autour du feu chaleureux de la poésie vivante. Le souffle effréné d'André Chenet inonde les travées:
"ma tristesse est l'affluent essentiel
du long irrépressible fleuve humain
j'ai le goût des voyages à vau-l'eau
et je retiens mon souffle
lorsque j'entends bruire l'univers
mes escales sont des drogues dangereuses
entre la folie et le silence des initiés"
Les cordes chaudes de la guitare endiablée de Sinto-Flamenco, sa voix ample, viennent installer la confidence:
"ne cherche nul mystère
entre les pierres des cimetières
un papillon t'emportera bien assez tôt
sur la route des vents
où s'éparpillent les pollens du temps"
Les esprits sont à leur zénith pour écouter le message d'André Chenet:
"nos armes ce sont nos mains
qui se fraient un passage
dans cette nuit temporelle
ce sont nos voix qui inventent
des vérités surnaturelles
en invitant les mots à voyager
à travers les mondes méconnus
c'est la poésie en liberté
créant des sociétés fraternelles
sans dogmes ni chefs pour les étouffer"
C'est le poète du cri, le poète du cœur guerroyant qui se révèle enfin, avec ses mots qui envahissent les corridors du Château:
"certes j'écris une blessure
qui troue le centre de la page
une blessure noire et or
éclat de système solaire
sur les joues d'une lavandière
Après la passion, voici sur scène une divine surprise, avec Nicole Régnault, doyenne des doyennes, qui vient nous déclamer, avec ses charme et talent naturels, le texte de Robert Lamoureux "la plupart du temps".
Rires, sourires et complicité cèdent doucement la place au slameur de choc Rémy Gorog qui, accompagné au piano par la fringante Maggie Maglee, nous entraîne dans un monde où l'on voit le verbe se découdre "autour d'un fil qui
nous enlace, et nous laisse, hélas, toujours sur le fil".
"Quel enfer, le paradis !"
Maintenant place au chant, avec Françoise Deleuse au micro et Maggie Maglee au piano, qui invitent Brel et Ferrat. Encore Brel avec Chantal Cudel qui interprète a cappella "les Marquises", avant de nous adresser sa "lettre à hier", et de déclamer quelques savoureux extraits du recueil "rose d'hiver" d'Henri Carraguier. Nous accostons alors prés des "gouffres bleus", vers la "perle nacrée aux reflets de délire". Chantal finit sa prestation avec un magnifique poème du regretté André Verdet.
Mais les amants de poésie ont toujours faim: Marie Gay se lève pour nous faire partager son poème "ne parle pas", extrait du recueil "vers la vie" (éditions encres blanches), avant de lire deux textes de votre serviteur, puisés dans "le cœur des filles" (éditions Manoirante).
C'est le moment choisi par André Brassin pour entonner "le bateau ivre", par cœur, et vécu de l'intérieur. C'est un moment de recueillement à l'écoute du poète absolu.
Mais rien ne pouvait finir sans la guitare envoûtante de Sinto-Flamenco. Le voici qui nous accompagne le long des ruelles du Vieux-Mouans, sous une nuit sans étoiles, pour retrouver la chaleur colorée de la Gabbia.
Pierre-Jean Blazy
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Nos prochains rendez-vous:
· 22 juin 2012: Yves Ughes
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LA POÉSIE EST-ELLE VOTRE CHANCE ?
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 11/04/2012
Si tous les fleuves vont à la mer, il faut, en les chevauchant,
parfaire à chaque instant une nouvelle calligraphie du rêve.
Venez la dessiner de vos mains, aux côtés du poète et homme
de théâtre André Chenet, qui nous distribuera ses rêves d'homme
lucide, aidé en cela par l'agilité des cordes de la guitare de Sinto-Flamenco.
Après viendra le temps du slam pétillant de Rémy Gorog, de ses
longues chevauchées lyriques en compagnie du piano de Maggie Maglee.
Puis la scène s'ouvrira pour révéler de nouveaux talents, avant de
partager à la Gabbia quelques délices du palais !
Soyez des nôtres, ce vendredi 13, avec l'exactitude des amants des mots,
qui, avec rythme et rime, nous amènent une part de bonheur.
Rendez-vous est pris: vendredi 13 avril, à 18h30, salle des conférences du
Pierre-Jean Blazy
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VENDREDI 13 EN POÉSIE!
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 05/04/2012
Quelque part au milieu de la nuit, un chemin apparaît.
C'est celui des retrouvailles, des sourires et de la joie simple
de partager une passion, dans ce vénérable château qui nous
survivra.
Je vous invite toutes et tous à accueillir André Chenet, le fougueux
poète de la Colle sur Loup, animateur de "danger poésie" et de la
revue "la voix des autres", qui nous a récemment enchanté avec son
festival "les fous du loup".
Ses textes, déclamés par lui-même, seront accompagnés par la guitare
virevoltante de Sinto-Flamenco. C'est un grand moment d'émotion qui nous
attend, le vendredi 13 avril 2012, à 18h30, dans la salle des conférences du
Château de Mouans-Sartoux.
La seconde partie de cette neuvième édition des Mots d'Azur vous réserve une
surprise. Je vous en dirai plus dés le début de la semaine prochaine. Surveillez
vos messages, et réservez dés maintenant votre vendredi 13 avril, à partir de
18h30 !
Pierre-Jean Blazy
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Nos prochains rendez-vous:
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VIVEZ LE PRINTEMPS
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 15/03/2012
Je vous propose deux rendez-vous pour fêter le 14ème printemps des poètes dont le thème national est "enfances".
-ce samedi 17 mars de 10h à 12h, dans la salle de l'aquarium de la médiathèque de Mouans-Sartoux, où les enfants du cours de théâtre présenteront une vingtaine de textes d'auteurs ou de leur cru.
-le samedi 24 mars, de 21h30 à 23h30, salle de la Paillère, 36 rue Clémenceau à la Colle sur Loup, aux côtés d'André Chenet qui sera notre invité le 13 avril prochain, pour un feu d'artifices de poésie avec des auteurs de premier plan.Je vous joins le programme complet de ce festival "les fous du Loup".
-quant à elle, l'association les Mots d'Azur sera présente le 23 mars au matin dans une classe de CM1 de l'école François Jacob de Mouans, pour une lecture par eux-mêmes de textes des enfants de cette classe, en présence de Damien Riba et de Nicole Lanza. Ces derniers partageront également leurs écrits, et un musicien se joindra à nous ! Si certains d'entre vous veulent participer, faites-le moi savoir.
Je vous donne donc rendez-vous les samedis 17 et 24 mars, pour bien profiter du printemps qui s'annonce !
Amitiés poétiques à toutes et à tous.
Pierre-Jean Blazy
Président des Mots d'Azur -
Soir d'hiver autour de l'âme
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 20/02/2012
Il gèle à pierre fendre.
De bleu, le ciel est devenu cendres.
La petite troupe est aux portes du château.
On entend les notes de l'accordéon qui s'accorde aux mots de chair de Claude Artès.
"elle est descendue
de mon rêve
pour se poser sur mon cœur
comme un matin qui se lève
son visage dans mes mains
réveille le bonheur"
Claude Artès nous parle des greniers du temps.
Quarante huit souffles devenus chaleur regardent vers celui qui se livre:
"j'entends
la présence du vent
dans ta voix
chaque aube
attendra l'étreinte de tes bras"
L'horloge du cœur, les nuages (qui) endorment la clarté des matins,
sont entrés dans le mystère des lieux, et ne veulent plus en sortir.
"il y a
des ponts
à traverser
pour retrouver
les bonheurs
oubliés"
Le temps s'attarde.
L'accordéon de Jean-Jacques Marceau, aux notes claires et aux élans langoureux,
s'imprègnent dans le présent qu'on ne veut plus quitter:
"empreintes
te rejoindre
là ou les maisons
parlent au ciel
dans le secret
des heures cachées
sous les échelles
du rêve"
Puis, le silence, et cette musique qui guide nos pas jusqu'au jour qui s'avance:
"à l'instant
où je t'écris
j'entre dans le jour
d'un matin de pluie
des morceaux de ciel
s'échappent de mes mains
en route vers tes bras
j'ai confiance en la vie"
Le public applaudit, comme dans un roulement de pluie qui laverait tous les ennuis.
Un souffle est passé.
Qu'il est difficile de s'extraire du monde de Claude Artès.
Mais, autour de nous, il y a des artistes qui se lèvent et qui parlent.
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Philippe Molino nous dit de "résister encore et encore (...) enfin vivre (...) marcher vers
le soleil, par des marches légères" puis nous emmène sur les traces de Julien Jacob,
grand poète du Bénin:
"regarde comme les regrets et les remords
te rongent
vaine énergie que tout cela
tu n'es plus roi en ton royaume
(...)
aucun vent n'efface ton chemin
tu es la corde et tu dois être tendu
pour que le ciel et la terre
puisse s'unir par toi"
En réponse, Françoise Deleuse et le piano de Maggie Magglee entonnent Ferré puis Brassens,
avant qu'André Brassin nous entraine dans "une soirée perdue": Alfred de Musset s'invite au château.
Le temps défile mais Janny Lumeau s'en saisit, en faisant résonner les mots du regretté
poète de Saint Paul de Vence, André Verdet.
Puis c'est au tour de Diane Beausoleil, et "son rêve", avant qu'Elisa Verna nous lise Nicole
Lanza avec "l'hiver, patrie de mon exil". Chantal Cudel, quant à elle, nous emmène dans sa
"fortune de mer", et chante Brel avec Lobsang à la guitare.
Les mots débordent et Gilbert Grosso vient les saisir au vol en déclamant un fragment de
"Booz endormi" de Victor Hugo, puis laisse la place à André Gosse, qui fait crépiter le style
sans pareil de Jehan Rictus.
Février peut bien geler dehors: la voix ample et généreuse, inimitable de François Voisin fait
vibrer les murs de pierre avec les mots de Gabriel Monnet.
Dehors, quelques étoiles préparent le lendemain.
La petite troupe devenue grande a de l'appétit.
Il est l'heure de marcher vers "la Gabbia", aux couleurs chaudes et aux mets parfumés, pour
y vérifier l'exactitude des songes.
Oui, c'est sûr: nous nous retrouverons.
Pierre-Jean Blazy
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Puisque beauté il y a
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 12/12/2011
- Dans Compte-Rendu
C’était comme si la nuit qui naissait avait décidé de pleurer tant et plus sur les contrées de poésie.
Des nuées de cette pluie de décembre s’abattent sur le vénérable château, qui en a vu d’autres.
Nathalie Riera nous parle de ses claires visions :
« (…) vous que j’entends à peine à cause du passage des chevaux, quand de moi vous reste encore (…) flèches des oiseaux des matures, voix de feu, feuillue, moi qui me tourne vers qui vers où ? toujours, vous »
(ClairVision, éd. Public.net , 2009)
Elle nous dit que « dans la voix du poète , (il y a) comme une peur de mourir de sécheresse.
Et puis ce regard qui cherche à déserter ce qui l’envahit »
(Puisque beauté il y a, éd. Lanskine , 2010)
Les cordes vivantes du violon de Juliana Plançon couvrent le bruit du silence.
Trente-trois regards s’apaisent et Nathalie Riera enchaîne :
« rallumer la flamme que fauche le vent par cœur
que jamais tu n’oublies l’amour
l’aimer comme l’aime avec vie contre le pire
feeling in first »
(Feeling is first éd. Le Réalgar, 2011)
Fabienne Pujalte, aux yeux de pluie, prend la suite du soir et entraîne avec elle « les cœurs chauds au cœur émeraude ».
« Toi face à moi
Je pose mon doigt sur ta bouche
J’efface tes derniers mensonges
Je glisse le long de ton bras
Ta main ouverte me parle
Je peux lire dans ta mémoire
Tout ce que tu ne vois pas
Tout ce que tu ne dis pas »
Puis Chantal Cudel, la singulière, emmène dans son chant les relents de la beauté, tout comme résonne la voix profonde du comédien François Voisin, qui partage avec nous quelques battements du « cœur des filles ».
C’est l’heure pour les très jeunes Maxime Tomatis et Axel Boyer de faire revivre Maurice Carême et Arthur Rimbaud.
Un vent de fraîcheur vient sécher la pluie. Julie Forgue nous partage Dominique Mathieu, puis voici l’invitation des paroles dans le désert de Brigitte Broc et de l’ami Dom Corriéras.
Une dernière respiration, avec la chaleur du chant de Françoise Deleuse, avant de laisser s’égayer, dans les dédales du château, cette « passion pour l’inutile » de Marc-Vincent Péalat.
Ce fut, avec vous, un beau visage de décembre.
Pierre-Jean BLAZY
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Soyez au rendez-vous avec Nathalie
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 23/11/2011
L'hiver avance.
Nos demeures et nos esprits se préparent à recevoir le souffle de ce qu'il reste du sourire des beaux jours.
Encore un peu de patience, et aux premières lueurs de l'aube l'espoir d'une poésie la vie entière renaîtra.
Je vous invite à venir partager les mots de l'amitié en écoutant Nathalie Riera, poétesse qui nous vient du Var .Fondatrice et directrice depuis 2008 de la revue numérique" les carnets d'Eucharis", sa voix est de celles qui portent. C'est un viatique qui nous emmène vers de nouveaux horizons.
Au violon, la jeunesse et les cordes vibrantes de Juliana Plançon viendront compléter ce moment de poésie pure que vous ne pouvez manquer.
En seconde partie, Fabienne Pujalte nous ouvrira les portes de ses nouvelles créations, avec plusieurs textes inédits qui sauront vous toucher.
Soyez des nôtres le vendredi 2 décembre 2011, à partir de 18h30, dans la salle des conférences du valeureux château de Mouans-Sartoux.
Je pense pouvoir dire que vous ne le regretterez pas !
Pierre-Jean Blazy
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Un festival qui s'achève
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 10/10/2011
Les bruits mêlés du festival du livre s'estompent et reste dans nos cœurs
la saveur des rencontres, des regards et de ces échanges pleins d'espoir,
qui restent à accomplir.
Voici maintenant le vrai début de la saison des Mots d'Azur.
Venez voir des gens pas comme les autres, mais qui se tournent
vers l'autre, pour recueillir sa force et aller plus loin.
Ce vendredi qui vient, le 14 octobre 2011, de 18h30 à 20h, dans le grand
aquarium de verre de la médiathèque de Mouans-Sartoux, venez partager
les mots d'un poète affirmé et qui ne s'en laisse pas compter: Roger Lecomte.
Il sera accompagné par la fougue et le jeune talent du délicieux violon de
Juliana Plançon.
Je compte sur votre présence, synonyme du soutien amical dont nous avons
tant besoin.
Avec vous auprès de nous, nous irons plus loin.
A vendredi!
Pierre-Jean Blazy
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Nos prochains rendez-vous:
· 2 décembre 2011: Nathalie Riéra
· 3 février 2012: Claude Artès
· 13 avril 2012: André Chenet
· 8 juin 2012: Yves Ughes