BLOG
-
6ème nuit de la poésie en musique
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 04/06/2019
Ce sera le premier souffle de l’été, et il nous réunira le vendredi 21 juin de 20h45 à 22h (entrée libre) dans le très romantique jardin du Moulin de Forville- Musée Victor Tuby, 15 rue Forville, au Suquet de Cannes.
En cas de météo défaillante, la soirée se déroulera à l’intérieur du musée.En première partie, de 19h à 20h30, Alain Sasson a concocté un trés réussi hommage à Georges Brassens.
Dès 20h45, sept auteurs des Mots d’Azur seront là avec leurs mots en bandoulière, escortés de belle manière par la saxophoniste Caterine Naget-Polo, et la pianiste Laure Temporale.
Et puis il y aura LA voix : celle magnifique de la soprano Mélissa Lalix, qui sublimera la lueur du premier soir d’été.
La veille, jeudi 20 juin à 18h30 à l’hôtel Mariott de Juan les Pins (50 chemin des sables), Elisa Verna, Patrice Alzina et votre serviteur auront participé au vernissage de l’exposition solidaire en faveur de SOS Villages d’enfants, grâce à une déclamation de poèmes agrémentés de harpe et piano.
Je vous fais partager les affiches de ces deux soirées, en vous espérant nombreux pour tous ensemble célébrer l’été !
J’avais donné rendez-vous au vent
pour trouver cette paix qui n’a pas de soir
cette joie mêlée de crainte
ce jour dans déclin
Il m’a parlé tard sous le ciel
d’une âme intérieure invisible
qui dure toujours
dans les délices de ta maison
(PJB)
Pierre-Jean Blazy
-
JE T'AI RECONNUE
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 13/05/2019
C'était une soirée de mai où je n'étais pas.
Un nuage a recouvert le soleil. Il est resté quelques heures sur cette clarté que j'aime tant vivre de l'intérieur.
J'ai vécu par procuration.
Cette vie passe et nous ignore parfois.
Georges de Rivas venait de changer de château. Il a ouvert sa valise de mots.
A sa droite
Hervé Fouéré manie la cithare, que le ciel semble avoir déposé entre ses mains.
Je t'ai reconnue, promesse et présence de la poésie
(...)
Je t'ai reconnue, Eurydice revêtue de ta robe diaphane
(...)
en cette mer pourpre, où frénésie ourlée de hautes lames
l'amour versa ce vin d'or pour sceller l'union de nos âmes
C'est une puissance de la douceur, qui flaire l'amour, roulant sur nos misères:
Tu sais que je te parle depuis une étoile proche de Sirius
d'une étoile invisible appelée Phoenix qui est l'exacte opposée
de Styx
(...)
J'aime comme toi ce qui jamais ne fut
et me souviens qu'à ta vue
la foudre elle-même poussa un cri
C'était la neige d'un silence.
Car souvent d'un rien une fête jaillit
Or voici qu'un songe m'étreint et me submerge
devant l'âtre éteint là-bas sur la terre
où tu m'attends
(...)
J'ai dû brider le cheval de feu qui voudrait m'emporter
aux rivages de ton étoile
(...)
Car c'est de foudre divine qu'il s'agit et de l'éclat d'outre-monde
frappant tous maux à la racine
Les mots prennent corps. Les mots deviennent musique et cognent sur l'inconscient.
J'ai vu deux oiseaux morts ressuscités dans la lumière d'or
deux oiseaux aux ailes éblouissantes qui traversaient cette nuit
d'encre
(...)
dans l'aurore allumée par leurs ailes de feu
(...)
O chante à nouveau le mystère d'amour
à tes lèvres de troubadour
La nuit vient doucement s'installer.
Onze auteurs désormais peuplent la scène et impriment leur conviction:
Madeleine-Marie Davaine,
Muriel Brosset,
Maria Salamone,
et
Patrice Alzina qui livre son texte après avoir si bien animé la soirée.
C'est maintenant l'heure de la voix.
La voix que l'on attend, qui porte le nom de
Pauline Sicot, accompagnée au piano par le talent affirmé de Laure Temporale.
Quatre chants.
Quatre grondements d'applaudissements, et à la fin la salle debout pour entourer la soprano, pour prolonger l'instant.
Un bruissement de bonheur reflue de la salle à manger.
Le piano, emprunté par d'autres mains, enroule au loin sa mélodie. Des vocalises se mêlent aux visages qui s'égayent, et parlent.
Une chaleur puissante et douce imprègne les murs.
C'était un jour de presque pluie.
Les jours de pluie, que ferais-je sans toi?
Pierre-Jean Blazy
-
L’AMOUR VIENT COMME LA PLUIE
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 16/04/2019
Le printemps sera à la moitié de sa vie quand nous nous retrouverons dans le décor réussi du château de Mouans-Sartoux.Ce sera le vendredi 3 mai 2019 à sept heures du soir.Pour cette 40ème soirée de poésie et musique, j’ai invité le poète qui siège dans un autre château, celui de Solliès-Pont, dans ce Var si proche et si beau : Georges de Rivas.Il sera entouré, pour notre plus grand plaisir,par le multi—instrumentiste Hervé Fouéré, qui a su déjà, un vendredi de neige de décembre 2017, nous enchanter par sa dextérité à faire vibrer plusieurs instruments .Puis ce sera la scène ouverte et ses secrets, et enfin la voix envoûtante de la jeune et si talentueuse Pauline Sicot, accompagnée au piano par l’ami François Bleuez.Dites-moi vite que vous serez des nôtres, lors du buffet (12€) qui conclura de belle façon cette soirée prometteuse.L’amour vient comme la pluiedans l’invisiblesous la chevelure des angesJ’invente des joiespour effacer les peinesà la tombée de l’ombre(PJB)Pierre-Jean Blazy
-
LA DOUBLE VIE DES ECRIVAINS
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 20/03/2019
Bonjour à vous mes amis,
Je sais bien que la grande majorité d'entre nous ne vit pas de sa plume, mais je ne résiste pas au plaisir de vous faire parvenir ce matin cet article du Monde,qui évoque la vie de celles et ceux qui ont décidé de vivre de leur art, ou du moins d'y consacrer une part importante de leur existence.
Pour la plupart d'entre nous, il s'agit d'une passion ou d'un centre d'intérêt majeur, mais nous connaissons tous un auteur courageux, qui , sans être une célébrité, a décidé de se consacrer à temps plein à la poésie ou à la littérature.
Bonne lecture, et à dimanche à Castellar ! -
UN PRINTEMPS À CASTELLAR
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 11/03/2019
Le printemps frappe à la porte, et me voici heureux de vous inviter à nous entourer
lors de ce printemps des poètes 2019.Nous avons choisi le beau et réputé village de Castellar, sur les hauteurs de Menton,pour célébrer le début de la marche vers l’été :le dimanche 24 mars à 15 heureschapelle des pénitents noirsrue général Sarrailà CastellarPas moins de huit auteurs de Mots d’Azur (Michel Orion,Elisa Verna,Claude Artès, Randja Benferhat, Héléna Martinelli , Michel Reynaud, David Cardoso, Pierre-Jean Blazy) vous y donnent rendez-vous .Ils seront accompagnés par la saxophoniste Caterine Naget-Polo, et le violoniste Victor Huguenin, pour quatre-vingt-dix minutes de poésie et musique, dans un cadre champêtre et magnifique.En ce jour de grande animation où Castellar fêtera aussi l’olive, venez respirer le parfum sauvage d’un nouveau printemps !L’invisible ressemble à une vagueque le fracas ds mers portecomme un espritN’éteignez pas la lumièredes douces déroutesLa violence de la joieet ce pain pétri de peinesmettent dans tes yeux miroirsl’effroi d’aimer(PJB) -
JE SUIS CELUI QUI DOUTE
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 11/02/2019
Lorsque vous parvenez à la place qui est à l'une des extrémités de la vieille-ville de Mouans-Sartoux, le château apparaît en majesté, sous un soleil froid ce jour là.
Il bruisse maintenant des préparatifs de cette soirée qui s'annonce.
Nous sommes le 25 janvier 2019.
David Belmondo affute son texte qui jaillit comme une source d'eau chaude:
Je suis celui qui doute
portant ses frères et sœurs
dans un cœur palpitant
(...)
Mon cœur s'enivre
pleure et chuinte
Mon cœur dérive
gratte et suinte
Disharmonie d'une quinte
que le désespoir éreinte
A la harpe africaine, également nommée n'gomi,
David Rendel produit un son nouveau sur cet instrument rare et original qui capte l'attention autant que les mots de David Belmondo.
Puis soudain tout s'est tu
Un silence
brulant et puant
et dans l'ombre de l'Ombre
un œil est apparu
(...)
La lumière fut
non pas celle des origines
mièvre et pauvre d'Histoire
non pas celle des étincelles antérieures
mince et sans relief
Ici
L'éclair puissant
lacéra l'infini
L'histoire de ce cosmos se répand, comme le chant du vent ou la possibilité d'une idylle.
L'histoire n'est pas finie et se donne à chacune et à chacun:
Je crus devenir fou c'est vrai
car fous sont certains qui voient
Parmi nous d'ailleurs certains
perdirent
sens
Mon salut fut
une colombe d'étoiles
qui vint se poser en rêve sur mon épaule
(...)
Au commencement
nous n'étions qu'argile
Bien sûr
Il y eut des temps antérieurs
des temps qui ne portaient que
l'indistinct chaos
Après ces quarante-cinq minutes de grâce, où les yeux regardent vers le ciel, vient le temps de la scène ouverte avec ce soir seize interprètes :
Madeleine-Marie Davaine,
Maryse Dutouya,
Chantal Carretero et
Aurélie Kalaha (piano),
Lydie Navard,
David Cardoso,
Muriel Brosset,
Pierre Koslowski,
Irène Leneuveu,
Jérémy Forest,
Gilles San Juan,
Héléna Martinelli (texte et guitare) et Michel Reynaud (piano et guitare),
Loïc Vecchio,
Lyanah,
et enfin
Patrice Alzina.
Après la musique et les mots, la musique des mots, voici le chant lyrique représenté par la soprano Vanina Aronica
et la concertiste Sandrine André,
pour conclure en beauté cette soirée , qui ne saurait bien sûr s'achever sans nos terrestres agapes, dans la salle à manger du Château.
Vous n'êtes pas obligé de me croire, mais ce fut vraiment un beau partage.
-
UN SOLEIL FROID
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 24/01/2019
L'hiver a sa lame émoussée, et la lumière du soleil froid éclaire le premier mois de l'année.C'est autour du poète du Cannet des Maures, David Belmondo, que nous nous réunirons,le vendredi 25 janvier 2019, à 19h, au Château de Mouans-Sartoux.Il sera accompagné à la harpe africaine par David Rendel.Après la scène ouverte, recueil de perle de fraicheur et de créations vivantes, nous écouterons la soprano cannoise Vanina Aronica, avec Sandrine André au piano.Un généreux buffet clôturera cette première soirée de l'an neuf (12€), pour lequel vous devez vous inscrire rapidement auprès de moi, à cette adresse.Frisson de cette aurore bleueet mystère de ton sourire de sourceJe cherchel'ange de l'oubliqui vit dans l'explosion des nuagesà l'extrémité du ciel(PJB) -
L 'AMOUR QUE JE N'AI PAS DONNÉ
- Par Pierre-Jean BLAZY
- Le 19/12/2018
Et la pluie s'est installée, lente, patiente, infatigable, depuis le milieu de la journée jusqu'à la nuit d'encre noire.
Mais voici qu'une lumière s'allume, aux vitraux du château, comme des ombres qui bougent et bientôt les lumières jaunes et chaudes emplissent tout l'espace.
Il ne reste plus de place. La foule est au rendez-vous.
Devant la cheminée, à l'extrémité de la grande salle au parquet de bois,
Jean-Michel Sananès entonne le chant de ses mots qui se faufilent entre les rangs serrés.
L'amour que je n'ai pas donné
je l'ai volé
(...)
Volé
A l'enfant de la rue que je n'ai pas entendu
A l'affamé que j'ai ignoré
A l'aveugle que je n'ai pas éclairé
A la haine que je n'ai pas éteinte
Au souffle de vie
que je n'ai pas honoré
C'est une soirée à trois voix. Jean-Michel Sananès est accompagné dans la déclamation de ses textes par
Ile Eniger et
Claude Artès.
Va petit homme
dans les cours d'école
où ne s'apprend plus le rêve
dans le cœur des hommes
ou l'on n'oublie l'amour
(...)
La vie est une béance plus grande que l'univers
je suis frère de l'herbe et du sang
A la guitare,
Bruno Sananès enveloppe les mots et rythme les phrases, pour marier sonorités et mélodies.
Quand un poète prend sa retraite
il bâillonne ses mots
(...)
Quand un poète prend sa retraite
Une larme
acérée
plantée en travers du gosier
éteint les feux de son âme
quand un poète prend sa retraite
il se tire des silences en pleine tête
chaque nuit brule ses étoiles
Plus loin, toujours plus loin dans l'avancée de la nuit, la poésie voyage entre mer et montagnes, avec vos yeux pour miroir.
Va plus loin mon fils
quelle que soit ta taille
tu porteras la vie sur tes épaules
quelle que soit ta taille
ta dimension d'homme tu chercheras
(...)
Poète, viens
Aucune balle, jamais, ne tuera une idée
Il n'est pas de plus belle idée
que de vouloir aimer chacun
que de se savoir pareil à tous
Ainsi marche Jean-Michel Sananès.
Et dans ses pas vous vous êtes engouffrés, ami(e)s de la scène ouverte, où ce soir nous entendrons la cithare de Claire Patouillard, et un hommage au poète niçois trop tôt disparu Jean-Max Gallo.
Tour à tour les visages et les styles défilent devant vos mines réjouies ou émues:
Irène Leneuveu,
Bernard Féraud,
Philippe Martin,
Maryse Dutouya,
Lyanah,
Muriel Brosset,
Claire Patouillard (cythare et poème),
Luce Raynal,
Michel Orion,
David Cardoso,
Pierre Kozlowski dit Pierrot,
Cédric Jacob,
Jean-Max Gallo
(par les voix de Annie Montoya et Frédéric Altmann)
,
et
Patrice Alzina font résonner vivas et applaudissements nourris entre les murs épais du château.
Puis, c'est le temps du chant.
Et quel chant !
La sublime et envoutante voix de
Céline Delassalle nous emporte loin des rives du quotidien, pour un voyage à contre-nuit, dans quelques vallées du désir.
Au piano, le grand talent et le sourire charmeur d'Akil Djan
accompagnent la belle soprano, applaudie comme jamais.
Et maintenant, place au buffet soigneusement préparé, pour l'amour de l'amitié et du partage rendus possibles grâce à la poésie, la musique et le chant.
C'était une nuit où la pluie avait le goût de miel.
Pierre-Jean Blazy